Sa poésie s'inscrit dans le projet général de vivifier et de défendre la langue française. Sa pratique poétique est étroitement associée à une réflexion sur le langage[2].
Il participa au renouvellement de la poésie en France en multipliant les interventions publiques[3]. Il créa avec Stéphane Bérard et Nathalie Quintane la revue RR53, puis avec Katalin Molnàr la revue Poèzie Prolétèr, ainsi que, avec Charles Pennequin et Vincent Tholomé, la revue Facial, qui ne comporte qu'un seul numéro mais dont l'influence fut très nette chez certains jeunes poètes[4]. Tarkos a également participé de près à l'élaboration de la revue Quaderno, avec son ami Philippe Beck. Il fut en outre proche de la revue Java où il publia de nombreux textes.
En , le Centre international de poésie Marseille (cipM) et le FRAC Provence-Alpes-Côte d'Azur organisent la « première exposition monographique d'ambition rétrospective » consacrée à la poésie de Christophe Tarkos. Les commissaires de l'exposition, David Christoffel et Alexandre Mare sont aussi les éditeurs des volumes Le Kilo et autres inédits ainsi que de Morceaux choisis et autres morceaux choisis publiés aux éditions P.O.L[8],[9],[10],[11]. L'exposition réunit des livres, revues, documents écrits originaux, documents audio et vidéo des performances du poète. En octobre 2024, une seconde exposition, intitulée 247 euros de photocopies[12],[13], avec les mêmes commissaires, à la galerie Duchamp, à Yvetot, propose une exploration de l’œuvre de Tarkos en invitant le public à la "photocopier" : dessins, textes, enregistrements sonores sont ainsi possiblement reproductibles.
↑Lucie Bourassa, « “Il n’y a pas de mots” et “Ma langue est pleine de mots”. Continu et articulations dans la théorie du langage de Christophe Tarkos », Études françaises, vol. 49, no 3, , p. 143-166 (lire en ligne)
Alain Farah, « L'Argent de Christophe Tarkos, un poème à gages », dans Emmanuel Bouju (dir.), L'engagement littéraire, Rennes, Presses universitaires de Rennes, , 418 p. (ISBN978-2-7535-0060-0, lire en ligne), p. 153-163
Antoine Hummel, « Pas spécialement poétique » : Dé-spécialisation de la poésie au tournant du 21ème siècle, à partir des œuvres de Nathalie Quintane et Christophe Tarkos (thèse de doctorat en Langue et Littérature françaises), (lire en ligne)
Céline Pardo, « Dire sans lire : une leçon de lecture publique (Christophe Tarkos, cipM, 18 avril 1997) », dans Catherine Sulier, Galia Yanoshevsky et Marie-Ève Thérenty (dir.), Écrivains en performances, (lire en ligne)