Harvey Award for Best Cartoonist (Writer/Artist) (d) () Harvey Award for Best Writer (d) () Prix Inkpot () Temple de la renommée de la bande dessinée canadienne (d) ()
La famille de Chester Brown vit à Montréal, mais fait partie de la minorité anglophone. Sa mère souffre de schizophrénie et se tue accidentellement lorsqu'il a 17 ans. Il déménage à Toronto en 1979[1].
Il commence par s'autoéditer (minicomics), et travaille dans un laboratoire de photographie pour assurer sa subsistance ; mais il parvient dès 1986 à être publié par les éditeurs canadiens Vortex puis Drawn and Quarterly, et entame alors sa pleine carrière artistique[1]. Il entretient des liens d'amitié avec les auteurs de bande dessinée Joe Matt et Seth, de l'écurie Drawn & Quarterly également.
Jadis anarchiste, Chester Brown est depuis la fin des années 2000 un militant libertarien.
Œuvre
Chester Brown est très représentatif de la bande dessinée indépendante, en particulier dans le domaine du récit autobiographique. Il évoque des thèmes très crus ou prêtant à polémique, comme la pornographie (Le Playboy)[2], la difficulté relationnelle (Je ne t'ai jamais aimé)[3] ou encore la prostitution (Vingt-trois prostituées)[4],[5]. Il assume à la fois la dimension politique de son œuvre tout comme sa tendance à traiter de thèmes tabous[6].
L'un de ses ouvrages majeurs n'est toutefois pas autobiographique : il s'agit de la biographie en bande dessinée d'une figure de l'histoire canadienne, Louis Riel[7],[8]. On y retrouve des thèmes récurrents dans son œuvre, comme celui de l'instabilité mentale.
1999-2003 : Louis Riel, éditions Drawn & Quarterly, 10 numéros
2005-2007 : Ed The Happy Clown, éditions Drawn & Quarterly, 9 numéros ; réédition de matériel autoédité puis paru dans les premiers numéros de Yummy Fur
Recueils
1989 : Ed the Happy Clown, éditions Vortex-Comics (tiré du périodique Yummy Fur)
(en) Rikke Platz Cortsen, « Brown, Chester », dans M. Keith Booker (dir.), Encyclopedia of Comic Books and Graphic Novels, Santa Barbara, Grenwood, , xxii-xix-763 (ISBN9780313357466), p. 71-72.
Chester Brown, Stéphane Beaujean et Jean Bastide, « Chester Brown : religion, politique et austérité », Kaboom, no 6, , p. 82-87.