Chateaubriand (viande)

Chateaubriand
Image illustrative de l’article Chateaubriand (viande)
Filet de bœuf chateaubriand et petits légumes.

Autre(s) nom(s) Châteaubriant
Lieu d’origine Ambassade de France à Londres (présumé)
(Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni)
Créateur Montmireil, chef-cuisinier personnel de l'écrivain François-René de Chateaubriand
Date 1822 (présumé)
Place dans le service Plat principal
Température de service Chaud
Mets similaires Mets à base de viande de bœuf, tournedos, tournedos Rossini, bœuf Wellington, bœuf Stroganov, rosbif
Accompagnement Sauce chateaubriand, pommes soufflées, petits légumes, sauce béarnaise
Classification Cuisine française, gastronomie

Un chateaubriand ou châteaubriant ou bœuf à la Chateaubriand[1] est à la fois une pièce de viande de bœuf taillée dans le filet de bœuf, d'environ 2 à 4 cm, et également une spécialité culinaire gastronomique de la cuisine française, du nom de l'écrivain français du XIXe siècle François-René de Chateaubriand[2].

Description

Découpe française d’un filet de bœuf.

Cette pièce de viande de bœuf taillée dans le filet (un des morceaux les plus tendres et fondants) se situe entre le tournedos et un rôti de filet. Il peut être bardé de lard, avec un diamètre variable suivant sa position dans la tête, le cœur ou la pointe du muscle.

Destiné à être grillé (exposé directement à une chaleur vive), quelquefois sauté (cuit à bonne chaleur dans un corps gras) quelques minutes sur ses deux faces, le chateaubriand de la cuisine gastronomique française est à l'origine accompagné de sauce chateaubriand, et à ce jour le plus souvent servi avec des pommes soufflées et une sauce béarnaise[3].

Histoire

Deux hypothèses incertaines s'affrontent sur l'origine et l'orthographe du mot :

L’orthographe « chateaubriand » (avec une minuscule) est la plus employée à ce jour, ou « à la Chateaubriand » (avec une majuscule en référence à l'écrivain).

Boucherie

Découpe du bœuf

Il y a plusieurs façons de parer un chateaubriand :

  • soit le filet est simplement tranché en 3 cm d'épaisseur perpendiculairement aux fibres  ;
  • soit le cœur du filet est formé comme un rôti entièrement bardé et ficelé (comme pour le tournedos), puis découpé en tranche de 3 cm ;
  • soit servi dans sa longueur, surtout pour la pointe du filet moins épaisse, les fibres étant parallèles au plan de cuisson.

Certains bouchers ou cuisiniers proposent des épaisseurs plus importantes (6, 8 ou 10 cm, jusqu'à 750 g) soit pour partager la pièce à plusieurs, soit pour des consommateurs gourmands.

Filet de bœuf à la Chateaubriand.

D'autres pièces de bœuf moins tendres mais plus économiques sont présentées à la manière du chateaubriand (aloyau, faux-filet, tende de tranche, poire, merlan, cœur de rumsteck…) ; elles sont parfois appelées « chateau » ou doivent être étiquetées « façon chateaubriand » et sont cuites de la même façon.

Grillade de bœuf à la Chateaubriand

Filet de bœuf chateaubriand, et sauce chateaubriand au vin blanc, beurre, échalotes, estragon et jus de citron.

La grillade de bœuf à la Chateaubriand ou steak chateaubriand est une recette de bœuf, créée en 1821, selon le Larousse gastronomique, par Montmireil, chef cuisinier personnel de l'écrivain François-René de Chateaubriand, alors qu'il était ambassadeur de France à Londres. Le steak était coupé dans la surlonge du filet de bœuf (pièce savoureuse, épaisse, tendre, fondante et très goûteuse), cuit saignante à la façon du rosbif ou du bœuf Wellington de la cuisine anglaise. Il était alors servi accompagné d'une sauce chateaubriand[12] réduite à base de vin blanc, de beurre, d'échalotes confites, d'estragon et de jus de citron. Il est à ce jour généralement accompagné de pommes soufflées et de sauce béarnaise.

Vu son épaisseur, la cuisson du chateaubriand est différente de celle du tournedos, et doit être réalisée en deux temps : le saisissement à feu très vif pour former une couche rissolée (réaction de Maillard) empêchant la sortie des jus, puis une cuisson plus modérée, voire très modérée à 80° (cuisson basse température) pour que la chaleur pénètre progressivement à l'intérieur[13],[14].

Notes et références

  1. Informations lexicographiques et étymologiques de « châteaubriant » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales.
  2. « Chateaubriand », sur gastronomiac.com (consulté en ).
  3. Grand Larousse gastronomique, 2007, p. 199.
  4. Alfred Delvau, Dictionnaire de la langue verte, 1866.
  5. « Foodsaga – Le Chateaubriand. Viande célèbre d’un écrivain prestigieux », sur gourmetsandco.com (consulté en ).
  6. « Les mystères du chateaubriand », sur lemonde.fr (consulté en ).
  7. Dictionnaire de l'Académie des gastronomes, Paris, Éditions Prisma, 1962.
  8. « Le Châteaubriant », sur tourisme-chateaubriant.fr (consulté en ).
  9. [vidéo] « Châteaubriant : aux marches de Bretagne », sur YouTube
  10. « Académie du Châteaubriant », sur academie-du-chateaubriant.fr (consulté en ).
  11. « Châteaubriant. Les confréries gastronomiques ont rendez-vous à la halle de Béré le 9 novembre », sur ouest-france.fr (consulté en ).
  12. « Sauce Chateaubriand », sur ensauce.com (consulté en ).
  13. Auguste Escoffier, Le Guide culinaire, Éditions Flammarion (lire en ligne), p. 361.
  14. « Chateaubriand aux morilles, viande des Grisons et tomates cerises », sur viandesuisse.ch (consulté en ).

Annexes

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Bibliographie

Articles connexes

Liens externes