Charles OdierCharles Odier
Charles Odier, né le à Genève et mort à Lausanne le , est un psychiatre et psychanalyste suisse. BiographieIssu d’une famille protestante originaire de Normandie et réfugiée en Suisse après la révocation de l’édit de Nantes[1], Charles Odier fait ses études secondaires à Genève, puis étudie la médecine à Genève, Paris, Berlin et Vienne— où il a été formé à la psychiatrie par Julius Wagner-Jauregg[1] —, soutenant à Genève en 1910 une thèse de doctorat intitulée Contribution à l'étude expérimentale de la mort par inhibition[2]. Il exerce la médecine comme médecin généraliste et psychiatre à Genève, à l'asile de Bel-Air jusqu'en 1929, date de son départ pour la France, puis à Villejuif et à l'Hôpital de la Salpêtrière. Il s'intéresse à la psychanalyse dès 1914, rencontre Freud et fait une première analyse aux Pays-Bas, avec Van Ophuijsen (1923), puis effectue deux séjours à la polyclinique de Berlin auprès de Karl Abraham et Franz Alexander (en 1923/1924 puis en 1927)[1]. Il participe à la naissance de la psychanalyse à Genève et rejoint la Société suisse de psychanalyse, grâce notamment à Théodore Flournoy[3] et participe à la fondation de la Société psychanalytique de Genève (1920), présidée par avec Édouard Claparède, aux côtés de Jean Piaget et Pierre Janet. Après son installation à Paris, et jusqu'en 1939, il se consacre à promouvoir la psychanalyse en France. Il est, avec Raymond de Saussure notamment, l'un des fondateurs de la Société psychanalytique de Paris en 1926[1], puis de la Conférence des psychanalystes de langue française. Il participe à la création de la Revue française de psychanalyse, avec Angelo Hesnard, René Laforgue et Ferdinand de Saussure, et il est membre du comité de direction de 1927 à 1938. Il forme de nombreux didacticiens[1]. Il a notamment effectué une analyse de contrôle avec Jacques Lacan[4]. Il a beaucoup travaillé des concepts comme la genèse du moi, le surmoi, le "sur-ça", l'angoisse et la question des conséquences de l'abandon qui a été ensuite repris par sa collaboratrice Germaine Guex. Il a aussi tenté de combiner l'approche de Piaget pour ce qu'il appelait la « méthode génético-analytique », une théorie psychogénétique du moi[1]. Il traduit plusieurs ouvrages de Freud. Lors de la Seconde Guerre mondiale, il quitte Paris pour Lausanne[1] où il a largement contribué à former de jeunes psychanalystes, maintenant des contacts scientifiques avec certaines revues dont l'Évolution psychiatrique. Il a notamment analysé Michel Gressot et René Henny. Il est marié à Ilse Loebel, son élève, veuve du linguiste Jules Ronjat. Il meurt d'un cancer du foie[1]. Publications
Notes et références
Voir aussi
Articles connexesLiens externes
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