Il s'illustra pour ses écrits sur l'agronomie. On possède aussi de lui quelques ouvrages remarquables sur des matières de finance et d'économie politique[2]
« Cette dernière nomination était une disgrâce[3] » occasionnée par la faiblesse reprochée au préfet dans l’exécution de quelques mesures de police. Préfet de l’Aube, Caffarelli montra, à la fin de 1813 et au commencement de 1814, peu de zèle pour seconder le gouvernement impérial qui penchait vers sa chute. Les alliés s’étant emparés de Troyes, le préfet s’éloigna de cette ville. Le sort des armes y ayant fait rentrer Napoléon Ier peu de temps après, il se montra fort irrité que Caffarelli ne fut pas aussitôt revenu à son poste, et il prononça sa destitution :
« (N.° 10 191.) DÉCRET IMPÉRIAL portant destitution du baron Caffarelli préfet du département de l'Aube. Au quartier impérial de Troyes, le . NAPOLÉON, Empereur des Français, Roi d'Italie, Protecteur de la Confédération du Rhin, Médiateur de la Confédération suisse, &c. &c. &c. Considérant que le préfet du département de l'Aube a quitté le territoire de son département, et notamment l'arrondissement de Nogent, lorsque nos troupes l'occupaient encore que depuis il ne s'est pas mis en mesure de venir reprendre ses fonctions au moment de l'évacuation du chef-lieu de son département par l'ennemi, Nous AVONS DÉCRÉTÉ et DÉCRÉTONS ce qui suit:
ART. Ier. Le baron Caffarelli préfet du département de l'Aube, est destitué.
II. Notre ministre de l'intérieur est chargé de l'exécution du présent décret, qui sera inséré au Bulletin des lois. »
Après la Restauration, une députation du département de l’Aube vint demander au roi son ancien préfet ; mais ce vœu ne fut point exaucé, et Charles Caffarelli continua de vivre dans la retraite, « où il reprit l’habit et les pratiques de son premier état[3] ».
Il était, selon Michaud, « un homme de bien, fort humain, plein de zèle pour l’accomplissement de ses devoirs, intègre et judicieux, joignant à des connaissances littéraires fort étendues le goût de l’agriculture et des beaux-arts[3] » : il avait fait de Virgile une étude particulière. Il s’était occupé aussi d’économie politique.
Il fit imprimer, à Caen, en prairialan IX, une notice sur son frère Caffarelli du Falga, in-8° de 18 p., et inséra dans le recueil de la Académie d'agriculture de France (t. 13) une bonne traduction abrégée des géoponiques grecs, dont il fit tirer à part quelques exemplaires sous ce titre :
Abrégé des Géoponiques, extrait d’un ouvrage grec, fait sur l’édition donnée par Jean-Nicolas Niclas à Leipsick, en 1781, par un amateur, Paris, 1812, in-8° de 147 p.
« Cet extrait traduit était fort difficile à faire, et Caffarelli s’en acquitta honorablement. Dans un tel travail il y a de grandes difficultés à vaincre, surtout pour les expressions techniques, les procédés et les recettes, la désignation des végétaux et des drogues[3] ».
On attribue le recueil des géoponiques grecs à l’empereur Constantin VII Porphyrogénète, qui l’avait fait rédiger en grec par Cassianus Bassus. La meilleure édition, qui existait alors, de cette collection fort curieuse était celle que Niclas donna, en 1781, avec une version latine et des notes. Les travaux de l’administration dont Caffarelli était alors chargé ne lui permirent pas d'ajouter à sa traduction quelques rapprochements entre l’agriculture des Romains et celle du XIXe siècle[3].
C’est à Caffarelli qu’on doit l’idée des perceptions à vie[10], dont il avait dès l’an IX fait valoir les avantages dans un mémoire qu’il adressa au ministre des Finances, et qu’il fit imprimer sous le titre de Mémoires sur les perceptions à vie, Paris, 1800.
« C’était un excellent moyen de faciliter le prompt recouvrement de l’impôt, et de l’assurer avec un égal avantage pour le gouvernement et pour les contribuables[10] ».
Il y a lieu de croire[10] que la famille de Caffarelli a trouvé dans ses papiers, sinon des ouvrages terminés, du moins d’utiles matériaux qui étaient le fruit des bonnes études auxquelles il se livrait dans les moments de loisir que lui laissait une administration fort active[10].
Parti: au 1, d'azur, au lion d'or; au 2, coupé: a. taillé d'or sur gueules; b. tranché d'or sur gueules. Au chef de l'écu d'or, brochant sur le parti et ch. d'une aigle de sable, couronnée d'or.[13]
Parti, au premier d'argent, au lion rampant de sable; au deuxième coupé, le premier taillé d'argent et de gueules, le second tranché d'argent et de gueules.[14],[13]
Parti, le premier d'argent au lion grimpant de sable lampassé de gueules ; le deuxième coupé ; le premier du coupé : taillé d'argent et de gueules, le deuxième tranché d'argent et de gueules ; le tout soutenu d'une champagne de gueules du tiers de l'écu au signe des chevaliers.[11],[13]
Parti: au 1, taillé d'argent et de gueules; au 2, d'argent, au lion de sable lampassé de gueules, à la bordure de gueules, chargée du signe des légionnaires.[13]
Écartelé, au premier taillé d'argent et de gueules ; au deuxième des barons préfets, au troisième d'argent au lion rampant de sable, au quatrième tranché d'argent et de gueules.[12],[13]
↑Maximilien, blessé au bras lors du siège de Saint-Jean-d'Acre (1799), amputé pour cela, mourant, recommanda ses frères à la bienveillance de Napoléon venu à son chevet
Pierre François Maximilien de Caffarelli (1725 - 1766)
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x 22.04.1755 Marguerite Louise Félicité d'Anceau (1733 - 1786)
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├──> Maximilien Caffarelli (1756 - 1799), général du Génie
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├──> Philippe Caffarelli (1757 - 1795), émigré, fusillé après l’Expédition de Quiberon
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├──> Charles Caffarelli (1758 - 1826), préfet
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├──> Etienne Caffarelli (1759- ), mort en bas âge
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├──> Joseph Caffarelli (1760 - 1845), préfet maritime de Brest, conseiller d’État
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├──> Henriette Caffarelli (1761 - 1816 )
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├──> Jeanne Caffarelli (1762 - 1828)
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├──> Jean Baptiste Caffarelli (1763 - 1815), évêque de Saint-Brieuc
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├──> Marie Sophie Caffarelli (1764 - 1835)
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├──> Louise Henriette Josephine Anne Caffarelli (1765 - 1840)
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└──> François Auguste Caffarelli (1766 - 1849), général et comte d'empire
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x 26.04.1799 avec Julienne Le Cat d'Hervilly (1784-1854)
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└──>Eugène Auguste de Caffarelli (1806-1878), préfet, député d’Ille-et-Vilaine
« Caffarelli (Charles-Ambroise, de) », dans A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, t. V, , 2e éd., 607 p. [détail de l’édition] (BNF37273876, lire en ligne), p. 32-33 ;
Alphonse Brémond, Nobiliaire toulousain, (lire en ligne) ;
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Gilles Henry, Les célèbres de Caen, Caen, Maître Jacques, , p. 53-54 ;