Charles-Maurice de Monaco (monégasque : Carlu-Mauriçi de Mu̍negu[1]), également appelé Charles-Maurice Goyon de Matignon ou Charles-Maurice Grimaldi, comte de Valentinois (1747) et grand d’Espagne, est un aristocrate né le à Paris et mort le à Maury (Suisse)[2].
Dernier fils du prince souverain (1731-1733) Jacques Ier de Monaco (1689-1751) et de la princesse souveraine (1731-1731) Louise-Hippolyte de Monaco (1697-1731), c’est un militaire et un gouverneur français.
Surnommé « le Chevalier de Monaco », Charles-Maurice est le frère du prince souverain (1733-1793) Honoré III de Monaco (1720-1795). Il ne doit pas être confondu avec Antoine Grimaldi (1697-1784) dit le « chevalier de Grimaldi », qui exerça le gouvernement effectif de la Principauté sous le règne d’Honoré III.
Famille
Le prince Charles-Maurice est le fils de la princesse souveraine (1731-1731) Louise-Hippolyte de Monaco (1697-1731) et de son époux, le prince souverain (1731-1733) Jacques Ier de Monaco (1689-1751).
Le , en la chapelle de l’hôtel Saint-Simon à Paris (avec approbation du roi Louis XV du ), il épouse Marie-Christine de Rouvroy de Saint-Simon (1728-1774), qui est la fille de Jacques-Louis de Rouvroy (1698-1746), duc de Saint-Simon par donation entre vifs, dit « duc de Ruffec », et de son épouse Catherine-Charlotte-Thérèse de Gramont (1707-1755). Marie-Christine est la petite-fille du célèbre mémorialiste Louis de Rouvroy de Saint-Simon (1675-1755), duc de Saint-Simon. Son épouse étant grande d’Espagne de première classe, Charles-Maurice devient grand d’Espagne de première classe jure uxoris[2].
De ce mariage, qui se termine par une séparation en 1766, ne naît aucun enfant.
Carrière civile et militaire
Charles-Maurice de Monaco, ne présenta jamais ses vœux à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem qu'il quitte à la suite de la mort de deux de ses frères aînés[3].
Nommé guidon de Gendarmerie en 1745, à l'âge de 18 ans, il participe quelques mois après à la bataille de Fontenoy, durant laquelle il est blessé (). Voltaire écrit un poème "propre à enflammer les cœurs et à faire aller les jolis seigneurs de la cour à l'immortalité"[4] où il évoque la blessure du comte de Valentinois en ces termes: "Monaco perd son sang, et l'amour en soupire."[5] Promu enseigne des gendarmes de Bretagne le , il est fait sous-lieutenant de la même compagnie en . Le , il est élevé au rang de brigadier de cavalerie Lieutenant-général au gouvernement de Normandie, gouverneur de Granville, de Saint-Lô, de Cherbourg et des îles Chausey[6].
Bien qu'il soit présenté dans un ouvrage de 1777 comme chevalier de la Toison d’or[7], on ne trouve pas de Charles-Maurice de Monaco dans les listes disponibles[8]. Une confusion avec sa qualité de grand d’Espagne jure uxoris est possible.
↑(lij-MC + fr) Comité national des traditions monégasques, « A Principessa Luisa Ipo̍lita Grimaldi (1697-1731) » [« La Princesse Louise-Hippolyte Grimaldi (1697-1731) »], Üntra nui, (lire en ligne [PDF], consulté le )
↑ a et bJean-Fred Tourtchine, « Le Royaume de Bavière, volume III : La Principauté de Monaco », op. cit..
↑Léon-Honoré Labande, Histoire de la Principauté de Monaco, op. cit., page 219. Il n'apparait dans aucune des listes des chevaliers de Malte comme celle de La Roque ou même de Saint-Allais.
↑Prince Maréchal Charles-Joseph de Ligne, Œuvres choisies, littéraires, historiques et militaires, publiées par un de ses amis, C. Malte-Bruun, (lire en ligne), p. 321
Jean-Fred Tourtchine, « Le Royaume de Bavière, volume III : La Principauté de Monaco », Les Manuscrits du Cèdre : Dictionnaire historique et généalogique, CEDRE, 2002, pages 123-124 (ISSN0993-3964)
Léon-Honoré Labande, Histoire de la Principauté de Monaco, 2e édition, Monaco, sans date.