Charles-François Landry passe une partie de sa jeunesse dans le sud de la France avant de s'établir sur les rives du Léman. Il connaît une enfance difficile entre des parents déchirés qui le battent. Très vite, il se réfugie dans la nature et dans la solitude. Son goût pour l'écriture se manifeste dès les années de collège. À vingt ans, il publie son premier recueil poétique Imagerie.
Après divers séjours en France, Charles-François Landry se fixe définitivement en Suisse et réussit à vivre de la plume, même si ce choix lui fait souvent côtoyer la misère. Après avoir écrit de la poésie, Charles-François Landry passe au roman et à des récits historiques et lyriques consacrés notamment à Davel ainsi qu'à Charles le Téméraire. Il décrit avec talent les paysages et les mœurs de la Provence ainsi que la campagne vaudoise et met en scène des gens simples aux prises avec les difficultés de l'existence.
Ses publications lui valent la reconnaissance du monde littéraire romand et français : en 1935, il obtient le Prix des conteurs occitaniens ; en 1938, le Prix Schiller pour Diégo ; en 1939 le Prix décerné par la revue Suisse romande. Le Mas Méjas est couronné par le jury du Prix de la Guilde du Livre ; en 1951, le Prix Veillon distingue La Devinaize, son récit le plus achevé ; enfin, le Grand Prix C.F. Ramuz lui est attribué en 1960 pour l'ensemble de son œuvre. Dès 1970, les Éditions Rencontre publient ses Œuvres choisies.
En 1938 Charles-François Landry est transporté en ambulance d'Uzès à Lausanne pour être soigné pour une pleurésie et séjournera ensuite et ce jusqu'à la fin de ses jours en Suisse, au château de Glérolles (Rivaz). 31 ans plus tard, c'est à l'hôpital de la Providence à Vevey qu'il décèdera le 23 février 1973 ; il est enterré dans le cimetière de Saint-Saphorin en Lavaux.