Charles-Frédéric BrunCharles Frédéric Brun
Charles Frédéric Brun dit « Le Déserteur », est un peintre suisse d'origine alsacienne. Sa vie et son histoire ont été rendues célèbres par le roman de Jean Giono, Le Déserteur, où celui-ci lui compose une biographie imaginaire. OrigineIl serait né en 1811 à Colmar, comme témoigne un papier signé de sa main et daté du , conservé à Salvan[1]. Cependant, lors de recherches effectuées en 1965 dans les registres de l'État civil, par le conservateur du musée de Colmar, Pierre Schmitt, aucun Charles-Frédéric Brun n'a été trouvé. Dans la préface du livre Sur les pas du Déserteur, Jean-Claude Michelet résume les deux possibilités qui expliqueraient ce mystère :
Cette absence de passeport et d'acte de naissance lui aurait valu l'étiquette péjorative de déserteur. Arrivée en ValaisGrâce à la recommandation de l'abbé de Rivaz, de Saint-Maurice, obtenue par le curé de Vollèges, le chanoine Helzelet, pour son protégé, Charles-Frédéric Brun fut reçu dans une famille de la paroisse de Salvan en automne 1843. L'instituteur de TrétienLe village de Trétien étant particulièrement négligé en matière d'enseignement public, le curé de la paroisse de Salvan, le chanoine Maret, lui confie un mandat : celui d'enseigner à lire et à écrire à des analphabètes, adultes et enfants.
Le départ pour la SavoieÀ la suite des échos des luttes qui mettent aux prises la Vieille Suisse et la Jeune Suisse, Brun quitte la Suisse à la pleine lune d'avril 1844, pour se diriger vers le hameau de Barberine, en empruntant le sentier solitaire du Val d'Orby. Dès lors sa trace se perd pendant deux ans. Le retour en ValaisOn retrouve sa trace aux Agettes où, le , il peint un Saint Étienne premier martyr pour Étienne Pitteloud. C'est la première œuvre que l'on connaisse de lui depuis son retour en Valais. Depuis cette « réapparition », Charles-Frédéric Brun vit vingt-quatre ans sur les paroisses de Nendaz et d'Hérémence. Il y peint notamment l'antependium de la chapelle Saint-Sébastien de Nendaz vers le milieu du XIXe siècle[2]. Sa mortL'abbé Jérôme Gillet est curé de Nendaz depuis huit ans lorsqu'il enregistre ainsi le décès de Charles-Frédéric Brun : « Le à midi est décédé à Veysonnaz Charles-Frédéric Brun, peintre alsacien, enseveli le 12 à Nendaz ». Sur le registre d'état-civil tenu également par le curé Gillet, il précise qu'au moment de sa mort, Brun, né de père et de mère inconnus, est âgé de 67 ans et qu'il a son domicile à Bieudron. Une observation marginale précise son état et son origine : « mendiant alsacien »[1]. ŒuvresOn recense 240 œuvres de Charles-Frédéric Brun mais on pense qu'il en a réalisé bien davantage qui auraient disparu par accident ou négligence. Ses productions sont essentiellement des images pieuses « remarquables par la vivacité des couleurs, par la gaieté comme par l'audace des compositions qui contrastent avec la naïveté du trait »[3].
Référence
AnnexesBibliographie
Lien externe
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