Bâtie en 1957 sur le lieu-dit "Château de France" (actuel quartier des Hauts-Bâtons) et déplacée en 1970[1], la chapelle ressemble à une hutte et rappelle les abris sommaires mis en place par l’Abbé Pierre, pour abriter des familles sans habitation après l’hiver 1954. Sa construction a été rendue possible grâce au financement de l'acteur britannique Charlie Chaplin[2].
Les pratiquants de la paroisse Saint Sulpice de Noisy éprouvant de la répulsion au contact des familles du camp, le père Joseph Wresinski décide d'édifier une chapelle qui sera la leur[3]. Elle est donc construite avec l'aide des habitants du camp des sans-logis[4] au plus haut du terrain. Les bâtisseurs sont les bénévoles de divers pays, des non-croyants et croyants de différentes religions.
Monique Midy, peintre et sculpteur en sera le maître d'œuvre. L'architecture rappelle la forme des "igloos" et la structure est constituée des mêmes matériaux trouvés et utilisés, à l'époque, par les sans-logis pour la construction de leurs abris de fortune: Des moellons, du bois, des galets qui serviront de dalles pour le sol, des bouts de tôles dont la plupart ont été récupérés dans une décharge[5],[3].
La croix du chœur, œuvre du forgeron du village de Monique Midy est là depuis l'origine. La statue de la vierge qui appartenait au père Wresinski a longtemps occupé le bureau de sa baraque du camp.
Vers 1968-1969, au moment de la suppression du camp, la chapelle a été déplacée "pierre par pierre", du point le plus haut du terrain (actuellement occupé par l'école Van Gogh) à son emplacement d'aujourd'hui.
↑ a et bGeorges-Paul Cuny (préf. Michel Rocard), L'homme qui déclara la guerre à la misère : Joseph Wresinski - Le fondateur d'ATD Quart Monde, Paris, Albin Michel, , 275 p. (ISBN978-2-226-24860-2, BNF43898480)
Francine de la Gorce; L'espoir gronde; Éditions Quart Monde, 1992
Francine de la Gorce; Un peuple se lève; Éditions Quart Monde, 1995
Gilles Anouil; Les pauvres sont l'église, Entretiens du père Joseph Wresinski, 1983
Père Joseph Wresinski; Heureux vous les pauvres; Éditions Cana; Préface de Jean Bazaine; 1984
Geneviève de Gaulle Anthonioz; Le secret de l'espérance; Fayard-éditions Quart Monde; 2001
Claire Vignes-Dumas, « Les vitraux disparus de Bazaine à Noisy-le-Grand, une "re-création" ? », Le Point riche, revue de l'association "Les amis de Louis Mazetier et de l'Art sacré des XXe et XXIe siècles, vol. 19, , p. 49-59