Château de La Valette de Bez-et-Esparon

Château de La Valette
Image illustrative de l’article Château de La Valette de Bez-et-Esparon
Période ou style Médiéval, Renaissance, XIXe
Début construction XIIe siècle
Fin construction XIXe siècle
Propriétaire initial Famille d'Esparon
Propriétaire actuel Propriété privée
Protection non
Coordonnées 43° 58′ 40″ nord, 3° 31′ 59″ est
Pays Drapeau de la France France
Région historique Roussillon
département Gard
Commune Bez-et-Esparon
Géolocalisation sur la carte : Gard
(Voir situation sur carte : Gard)
Château de La Valette
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château de La Valette

Le château de La Valette est situé sur la commune de Bez-et-Esparon dans le département du Gard.

La seigneurie s'étendait au Moyen Âge sur le Cirque de Marapuis et comprenait les hameaux de La Boissière, de La Roque, de Sauveplane, du Bosc et de Courchaque.

Histoire

L’existence du château est attesté en 1254 alors possession de Raymonde d’Esparon habitant le castrum d’Esparon.

La Famille de La Valette, descendante des vicomte de Saint Antonin, seigneurs de Prévenquières, de Cornusson, de Cassanas, de la Vaurette, de la Pauze, de Castelneau, de Lascours, de Bologne, de la Condamine, de Montegut et d’autres lieux, possède le château pendant presque 500 ans sans interruption.

Le 25 septembre 1724, la seigneurie de La Valette passe par mariage de Madeleine de La Valette à Charles de Bérenger de Caladon, seigneur de Bréau avant de passer au main des marquis de Barral d'Arènes le 4 janvier 1760.

Le 17 février 1773, le marquis Théodore de Barral d'Arènes vend ladite propriété à Me Jacques-Louis Aguze, jurisconsulte du Vigan.

Me Jacques-Louis Aguze marie sa fille Delphine au comte François-Clément d'Assas-Montdardier, capitaine de Vaisseau et maire du Vigan et lui donne en dot la propriété de La Valette.

La Famille Coupier, descendante de la famille de La Valette, en est les propriétaires actuels depuis 1854.

Le château

Le château est bâti à flanc de coteau, dans le vallon des Issartines, affluent du Merlanson qui se jette dans l'Arre. Il est construit sur un rocher, à l'écart et en hauteur du village de Bez-et-Esparon[1].

Le plan est complexe car il est fait de rajouts de différentes époques. Il se compose essentiellement, d'est en ouest, de deux corps de bâtiments d'époque Renaissance, reliés par une construction datant du XIXe siècle, édifiée à la place d'une terrasse. Les trois tours et le donjon sont arasés à la hauteur du toit pendant la Guerre des Camisards lorsque les Dragons, envoyés par Louis XIV, prennent siège au château.

Localisation du castrum d’Exunatis

Le castrum Exunatis était le chef-lieu à partir du IXe siècle de la viguerie de l’ancien évêché d’Arisitum (VIe siècle-VIIe siècle).

E. Germer-Durand exprime en 1868 dans son Dictionnaire topographique que le castrum Exunatis n’est autre que le château de Roquedur.

Cette thèse est contredite en 1981 par J-B. Elzière selon une note du BM (Tome I, p. 368) issue d’une charte du Cartulaire de Maguelonne. Cette charte indique qu’en 1107, le seigneur d’Exunaz possède son château à proximité de l’Église Saint Martin de Bez.

Sur le plan phonétique, Exunatis a évolué en Exunate/Exunas/Eissunas/Issounas/Ussounas et Exsartum/Eissart/Issart.

Le château de La Valette se situant dans le vallon des Issartines, la thèse que le castrum d’Exunatis se trouve sur le même site est cohérente.

Notes et références

Bibliographie

  • Les Châteaux du Gard, du Moyen Âge à la Révolution, Marthe Moreau, Presses du Languedoc, mai 1999.
  • Bez-et-Esparon, le phare de la Vallée de l'Arre, I. Collumeau, Office de tourisme, Cévennes méridionales, 2010
  • Le mas et château de la Valette à Bez (Gard) et la famille de ce nom, Marie-José Guigou, Revue du cercle généalogique du Languedoc, no 146, mars 2015
  •  Le château d’Issunas mal situé? Le siège d’Arisitum retrouvé?, dans Lien des chercheurs cévenols, no 44, mars-avril 1982.
  • Localisation du castrum Exunatis, chef-lieu de la viguerie d’Arisitum du IXe siècle au XIIe siècle, article d’André Soutou, Annale du Midi, p. 199-209, 1984.
  • Charte du Cartulaire de Maguelonne conservée aux Archives départementales de l’Hérault (G 1128, registre F, f. 123 v.)