Cette espèce, connue aussi sous le nom de Pennisetum alopecuroides, est parfois cultivée comme plante ornementale.
Étymologie
Le nom générique « cenchrus » dérive d'un terme grec ancien, κεγχρος (kengchros) qui désignait Panicum miliaceum (le millet commun) ou toute plante similaire à petits grains[2]. L'épithète spécifique « alopecuroides » est formée du nom de genre Alopecurus (latin botanique signifiant « queue de renard ») et du suffixe -oides, du grec εἶδος (eîdos) signifiant « aspect, apparence » en référence à la similitude de l'inflorescence de cette espèce avec celle du genre précité[3].
Description
Cenchrus alopecuroides est une plante herbacéevivacecespiteuse, aux rhizomes apparents, aux tiges (chaumes) dressées de 60 à 100 cm de long.
Les innovations basales sont intravaginales.
Les entrenœuds sont lisses ou scabéruleux. Les nœuds sont glabres. Les feuilles, principalement basales, ont une gaine carénée, glabre en surface, et une ligule formée d'une frange de poils de 0,5 à 0,75 mm de long.
Le limbe foliaire, de 10 à 45 cm de long sur 3 à 6 mm de large, atténué à l'apex, peut être dressé ou retombant, plat ou condupliqué, ou involuté[4].
L'inflorescence est une panicule spiciforme, linéaire, de 7 à 20 cm de long sur 1 à 1,5 cm de large.
L'axe central de la panicule, angulaire, villeux, présente des ramifications primaires accrescentes, portant des groupes d'épillets caducs.
Les épillets sont sous-tendus par un involucre de poils de 15 à 30 mm de long, avec un verticille externe de poils plus fins. Ces poils tombent avec les épillets fertiles lorsque ceux-ci se détachent à maturité.
Chaque groupe d'épillets compte 1 à 2 épillets fertiles.
Les épillets, lancéolés, subtérètes, de 6 à 8 mm de long, comptent un fleuron stérile basal et un fleuron fertile, sans extension du rachillet.
Ils se détachent entiers à maturité, avec des structures accessoires de ramification[4].
Les glumes, dissemblables, sont plus courtes que l'épillet et plus fines que la lemme fertile.
La glume inférieure, de forme orbiculaire et de 1 à 1,25 mm de long, est hyaline, sans carène et obtuse à l'apex.
La glume supérieure, oblongue, membraneuse, également non-carénée, présente 5 à 7 nervures latérales, et est obtuse ou aigüe à l'apex. Sa longueur représente 33 à 50 % de celle de l'épillet[4].
Les fleurons stériles situés à la base de l'épillet ne présentent pas de paléole visible. Ils présentent une lemme elliptique, cartacée, obtuse ou aigüe, aussi longue que l'épillet, avec 7 nervures.
Les fleurons fertiles présentent une lemme lancéolée, cartacée, de 6 à 8 mm de long, avec 5 à 7 nervures, et une paléole est également cartacée.
Ils comptent 3 anthères d'environ 4 mm de long, aux extrémités apiculées.
Les styles sont libres à la base ou connés[4].
Le fruit est un caryopse oblong, au péricarpe adhérent, de 2,5 à 3 mm de long.
L'embryon a une longueur égale à la moitié de celle du caryopse[4].
Cette espèce se rencontre notamment sur les coteaux herbeux, les bords de routes, les bordures de champs, du niveau de la mer jusqu'à 3200 mètres d'altitude[7]..
Cultivars
Différentes variétés cultivées ornementales ont été sélectionnées et sont disponibles dans le commerce, en particulier :
'Hameln' : ce cultivar se distingue de l'espèce sauvage par un port général plus compact et des panicules plus courtes. Il préfère une exposition ensoleillée, mais tolère la mi-ombre. Fleurit d'août à octobre[8].
'Moudry' : ce cultivar est remarquable par ses panicules pourpre foncé caractéristiques[9].
'Piglet' : forme une touffe étalée, jusqu'à 60 cm de large, avec des feuilles d'un vert profond[10].
Autres cultivars: 'Little Honey' au feuillage panaché vert et blanc, 'Karley Rose' aux inflorescences rose pourpre foncé
↑(en) H. Trevor Clifford et Peter D. Bostock, Etymological Dictionary of Grasses, Berlin, Springer Science & Business Media, , 320 p. (ISBN978-3-540-38432-8), p. 77.
↑(en) H. Trevor Clifford et Peter D. Bostock, Etymological Dictionary of Grasses, Berlin, Springer Science & Business Media, , 320 p. (ISBN978-3-540-38432-8), p. 32.
↑ abcd et e(en) W.D. Clayton, M. Vorontsova, K.T. Harman & H. Williamson, « Pennisetum alopecuroides », sur GrassBase (consulté le ).
↑(en) M. Amelia Chemisquy, Liliana M. Giussani, María A. Scataglini, Elizabeth A. Kellogg & Osvaldo Morrone, « Phylogenetic studies favour the unification of Pennisetum, Cenchrus and Odontelytrum (Poaceae): a combined nuclear, plastid and morphological analysis, and nomenclatural combinations in Cenchrus », Ann Bot., vol. 106, no 1, , p. 107–130 (PMCIDPMC2889798, DOI10.1093/aob/mcq090, lire en ligne).
(en) « Cenchrus purpurascens », sur AusGrass2 - Grasses of Australia (consulté le ).
(en) « Cenchrus purpurascens - Swamp Foxtail », sur Growing native Plants - Australian National Herbarium, Australian National Botanic Gardens and Centre for Australian National Biodiversity Research (consulté le ).