Catherine de ChallantCatherine de Challant Fresque de Catherine de Challant (probablement), dans la chapelle de la prévôté de Saint-Gilles
Catherine de Challant (également italianisé en Caterina di Challant) est une noble valdôtaine (née après 1410 - morte vers 1476). Fille de François de Challant, premier comte de Challant; elle revendiqua son héritage contre les prétentions des branches cadettes de la Maison de Challant. Elle obtint temporairement le comté de Challant de 1452 à 1456. BiographieCatherine de Challant est la fille aînée de François de Challant, nommé 1er comte de Challant le et de sa seconde épouse Françoise (morte en 1445) fille de Jean Le Maréschal seigneur de Meximieux. De ces deux mariages le comte François de Challant n’ayant eu que deux filles avec chacune de ses épouses successives, lorsqu’il établit son testament le , il désigna comme héritières, ayant obtenu ce privilège du duc de Savoie moyennant finance, les deux filles survivantes nées de sa seconde union : Catherine et Marguerite de Challant. Cette clause était contraire pour la transmission des fiefs au droit coutumier valdôtain qui reposait sur le principe de la Loi salique. Le comte de Challant avait néanmoins pris soins de donner comme époux à sa fille aînée Catherine en 1430, son cousin Jean de Challant de la lignée des Challant-Fénis. Malheureusement ce dernier, épileptique et de faible constitution, était mort vers 1440, après une dizaine d’années de mariage, sans laisser d’héritier mâle. À la mort de son père le , Caherine de Challant revendique pour elle-même l’héritage paternel au détriment des droits des branches cadettes de la Maison de Challant. Pour conforter sa situation, elle obtient le que sa sœur Marguerite renonce à ses droits en sa faveur et elle épouse en 1449 Pierre Sarriod co-seigneur d’Introd, Bailli de la Vallée d’Aoste et frère de François d’Introd qui avait été nommé en 1440 Lieutenant du Comté de Challant par le père de Catherine. Le duc de Savoie décide alors de la priver de ses fiefs en 1450. Cette mesure a peu d’effet et Catherine et son mari se fortifient dans leurs châteaux de Châtillon, Graines et Challant Le duc Louis Ier de Savoie les fait citer envain car les époux se refusent à comparaître. Pour narguer l’autorité ducale, ils n’hésitent pas à participer en 1450 à un bal en plein air à Verrès[1]. Ses cousins Challant, s’étant opposés aux favoris étrangers de la duchesse Anne de Lusignan et rapprochés du Dauphin de Viennois le futur roi de France Louis XI, tombent en disgrâce et le duc réintégre Catherine de Challant dans ces droits comme comtesse de Challant le . Quatre ans plus tard, les Challant sont rentrés en grâce auprès du duc Louis de Savoie. Il investit Jacques de Challant comme 2e comte de Challant le . Catherine résiste dans ses châteaux à l’attaque de son cousin Guillaume de Challant-Fénis, frère aîné de son défunt époux, mais son mari Pierre d’Intro est tué dans une escarmouche près de Châtillon en se portant à son secours. Catherine doit alors souscrire une donation en faveur de son cousin Jacques de Challant le . Marguerite de Challant sa sœur cadette doit elle aussi renoncer définitivement à ses droits à l’héritage en date du . Après la mort de Jacques de Challant le , Catherine décide de revendiquer de nouveau ses droits et bien que quinquagénaire elle se remarie en 1462 avec Pierre de Chissé seigneur de Polinge, bailli d’Aoste à l'époque, tandis que Henri de Chissé, le frère de Pierre, épousait Louise de Challant, la fille de Catherine. Profitant de l’absence des représentants du jeune comte Louis de Challant, le fils mineur de Jacques de Challant, les hommes des seigneurs de Chissé chassent de Verrès et de Châtillon les officers du duc et réoccupent le château de Challant. Amédée IX de Savoie le nouveau duc se décide alors à intervenir et les troupes de Catherine et de son époux sont battues à Amay près de Saint-Vincent. Jean de Vallaise est nommé gouverneur de Challant pour le compte du jeune comte Louis. En 1469 Catherine de Challant intente un procès à Louis de Challant co-seigneur de Fénis et seigneur du Château de Villarsel-le-Gibloux, Billens, Torny-le-Grand et Hennens et à Amédée de Challant co-seigneur de Fénis, les frères de son premier mari pour obtenir une pension viagère ! Elle obtient une rente de 500 florins et disparait ensuite de l’histoire. Notes et références
Unions et descendanceCatherine de Challant contracte donc trois mariages :
LittératureLa vie tumultueuse de « Catherine de Challant » a été évoquée en 1996 dans le roman historique homonyme de l’écrivain d’origine valdôtaine et homme politique français Parfait Jans. Sources
Bibliographie
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