On ne sait presque rien de sa vie. Fils de Domenico Cecere et d'Antonia Cangiano, Carlo fut compositeur tant d'opéras comiques, dont deux sur des livrets de Pietro Trinchera, que de musique instrumentale. Il est surtout connu pour avoir mis en musique La tavernola abentorosa de Trinchera, portrait satirique de la vie monastique mis en scène en février 1741 qui offensa les autorités tant gouvernementales qu'ecclésiastiques et valut une punition à Trinchera : représenté en fait au monastère de Monteoliveto, l'œuvre était destinée à un public composé presque exclusivement d'ecclésiastiques. À son époque, Cecere acquit aussi quelque renom comme instrumentiste. Il fut qualifié d'excellent contrapontiste par Napoli Signorelli. On ne sait pas de quels instruments il jouait de préférence. Selon certaines sources, il était surtout violoniste — il l'était certainement au couvent de carmes à Naples —, et selon d'autres, il était surtout flûtiste. Ses œuvres instrumentales présentent les caractéristiques de la musique de chambre italienne des années 1740-1760, caractérisée par la présence de brèves idées mélodiques un peu dépourvues de subjectivité, avec de fréquentes répétitions, et par un langage harmonique assez limité.
Italian Flute Concertos, Jean-Pierre Rampal (flûtiste), I Solisti Veneti, Claudio Scimone (chef d'orchestre) : Concerto pour flûte en la majeur de Carlo Cecere, Concerto pour flûte en sol majeur d'Eustachio Romano, Concerto en sourdine pour flûte en fa majeur de Giuseppe Matteo Alberti et Concerto pour flûte en sol majeur de Giovanni Battista Sammartini, Sony Classical SNYC 47228SK, 1991.
Concerti Napoletani per Mandolino, Dorina Frati (mandoliniste), Symphonia Perusina : Concerto pour mandoline de Carlo Cecere, Symphonie pour mandoline, cordes et basse continue en si bémol majeur et Concerto pour mandoline en sol majeur de Giuseppe Giuliano, Concerto pour mandoline en sol majeur de Domenico Gaudioso et Concerto pour mandoline en mi bémol majeur de Giovanni Paisiello, Dynamic DYN 193, 1999.