« Carl Sandburg était plus que la voix de l'Amérique, plus que le poète de sa force et de son génie. Il était l'Amérique[2]. »
Biographie
Carl August Sandburg naît dans un cottage de trois pièces au 313 East Third Street à Galesburg dans l'Illinois de parents d'origine suédoise, August Sandberg[3] et Clara Mathilda Anderson[4]. Il prit les surnoms de « Charles » ou de « Charlie » à l'école primaire. C'est à la même période qu'avec sa sœur, Mary, et son frère, Carl, ils changèrent l'orthographe de leur nom de famille pour « Sandburg »[5].
N'ayant pas eu les moyens de faire des études, le jeune Carl voyage à travers les États-Unis à partir de treize ans et occupe plusieurs petits boulots avant de rejoindre l'armée pendant quelques mois. Ce n'est qu'ensuite qu'il commence ses études à Lombard College pour devenir journaliste. Sandburg fut également l'un des organisateurs du parti social démocratique avant de devenir membre du Chicago Literary Renaissance, un groupe composé de natifs de la ville et de l'État de l'Illinois, dont les écrits en reflètent la culture. C'est ainsi que Sandburg devient non seulement écrivain mais aussi biographe et poète à succès.
Lorsque la guerre hispano-américaine éclata, en 1898, le jeune Carl Sandburg s'engagea en tant que soldat volontaire pendant huit mois dans la 6e infanterie de l'État de l'Illinois. Il ne fut jamais envoyé au front. C'est pendant cette période qu'il fit la connaissance d'un étudiant à l'université de Lombard qui encouragea Carl Sandburg à s'y inscrire dès son retour de la guerre[6]. Bien qu'il ne dispose pas d'un diplôme secondaire, son statut de vétéran lui offrit la possibilité d'entreprendre des études gratuitement. En 1899, en essayant d'intégrer l'académie militaire américaine, il dut‘ se rendre à West Point pour passer les examens d'admission : il fut recalé pour avoir échoué dans deux matières : en mathématiques et en grammaire. Il est retourné dans sa ville natale de Galesburg pour reprendre ses études à l'université de Lombard jusqu'en 1902. Carl Sandburg quitta l'université sans être diplômé[7].
Entre 1902 et la fin de l'année 1907, Carl Sandburg a écrit pour de nombreux petits journaux de Chicago[7].
C'est en 1910 qu'il commença sa carrière militante en devenant secrétaire du maire socialiste de Milwaukee. Il écrit alors des éditoriaux pour le Chicago Daily News et collabore à de multiples publications tout en restant très proche du milieu syndical et politique[8].
Au cours de sa carrière, Carl Sandburg remporte trois fois le prix Pulitzer : en 1919 pour son recueil Corn Huskers, en 1940 pour sa biographie d'Abraham Lincoln, Abraham Lincoln : The War Years, et en 1951 pour son recueil The Complete Poems of Carl Sandburg[9].
La plupart de ses poèmes, comme Chicago ou Clark Street Bridge, ont pour thème cette ville qu'il connaît particulièrement par son travail de journaliste-reporter au Chicago Daily News et au Day Book.
Il était marié à Lilian Steichen (1883-1977), sœur du photographe Edward Steichen.
Carl Sandburg a soutenu le Mouvement des Droits Civiques aux États-Unis et a été le premier homme blanc à être honoré du Silver Plaque Award par la NAACP pour avoir été un « prophète majeur des droits civiques de notre époque »[10].
Carl Sandburg est mort de causes naturelles en 1967. Son corps a été incinéré, et ses cendres reposent sous un « rocher du souvenir », un bloc de granite situé derrière la maison où il est né[11].
Citation
Jack Kerouac fait référence à Sandburg dans son roman Docteur Sax publié en 1959. En décrivant le vampirique comte Condu, il écrit[12] : « il avait un faux air de Carl Sandburg […] Carl Sandburg affublé d'un chapeau noir. »
↑(en) North Callahan, Carl Sandburg : His Life and Works, Pennsylvania State University Press, , 258 p. (ISBN978-0-271-00486-0, lire en ligne), p. 233.
↑(en) Carl Sandburg, Always the Young Strangers, New York, Harcourt, Brace and Company (New York), (lire en ligne), p. 39.
↑(en) « Carl Sandburg », sur U-S-History.com (consulté le ).