Le surnom« cardinaux verts » est un sobriquet[1] donné aux signataires de la supplique, par référence à l'habit vert, car six d'entre eux sont membres de l'Académie française et cinq autres, membres de l'Institut de France[2]. La lettre est aussi connue comme La Supplique des cardinaux verts[3] et La Lettre des cardinaux verts.
Six des signataires sont membres de l'Académie française, à savoir : Brunetière, Haussonville, Rousse, Thureau-Dangin, Vandal et Vogüé ; cinq autres signataires sont membres de l'Institut de France, à savoir : Arenberg, Lapparent, Leroy-Beaulieu, Picot et Senart.
Le , Julien de Narfon rend publique la lettre, contre le gré de ses signataires[11].
Suites
Si la lettre est reçue favorablement par la majorité des évêques français[6], elle déplaît à Rome[12]. Le , La Croix publie une note de l'Osservatore Romano dans laquelle la lettre est présentée comme une « initiative incorrecte »[12]. Les cardinaux verts ne sont pas suivis. Par l'encyclique Gravissimo officii munere du , Pie X refusera la création des associations cultuelles[6].
[Narfon 1906] Julien de Narfon, « La Supplique aux évêques : texte intégral », Le Figaro, 3e série, vol. 52e année, no 85, , p. 1, col. 6, et 2, col. 1 (lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
[Clark 1954] John G.Clark (préf. de Pierre Moreau), La pensée de Ferdinand Brunetière (texte remanié de la thèse doctorat ès lettres soutenue à Paris en ), Paris, Nizet, , 1re éd., 1 vol., 260, in-8o (19 cm) (OCLC301619736, BNF37429856, SUDOC005998743, lire en ligne).
[Mayeur 1972] Jean-Marie Mayeur, « Des catholiques libéraux devant la loi de séparation : les cardinaux verts », dans Marcel Pacaut, Jacques Gadille, Jean-Marie Mayeur et Hubert Beuve-Méry (préf.), Religion et politique ; [suivi de] les deux guerres mondiales [et de] histoire de Lyon et du Sud-Est : mélanges offerts à M. le doyen André Latreille, Lyon, Audin, coll. « Centre d'histoire du catholicisme » (no 10), , 1re éd., 1 vol., 624-[4], 24 cm (OCLC77319498, BNF35315703, SUDOC00207480X), p. 204-224.
[Rolland 2008] Patrice Rolland, « Un « cardinal vert » : Raymond Saleilles », Revue française d'histoire des idées politiques, no 28 : « Juristes catholiques : - », , p. 273-305 (DOI10.3917/rfhip.028.0273, résumé, lire en ligne, consulté le ).