Capillaire de MontpellierAdiantum capillus-veneris Adiantum capillus-veneris
Capillaire de Montpellier.
La Capillaire de Montpellier, ou Capillaire cheveux de Vénus (Adiantum capillus-veneris), est une espèce de fougères de la famille des Pteridaceae. Description morphologiqueAppareil végétatifC'est une fougère pérenne qui possède un rhizome rampant d'où partent de fins pétioles brillants, de couleur brun sombre. Les frondes sont délicates, bipennées. Chaque pinnule oscille au sommet d'un pétiole secondaire ; elle est glabre et en forme d'éventail. Sa bordure est régulièrement crénelée. Appareil reproducteurCertaines pinnules sont fertiles : sur leur face inférieure, près des bordures, apparaissent des sores. La bordure repliée de la pinnule tient lieu d'indusie. La sporulation a lieu au printemps ou en été. Le mode de dissémination des spores est anémochore. RépartitionEurope, Asie, Afrique, Amérique, Océanie. Cette fougère cosmopolite est thermophile. C'est une plante appartenant à la flore subméditerranéenne (On la trouve par exemple sur le Roc de Chère en Haute-Savoie). Fréquente en région méditerranéenne continentale et en Corse ; se retrouve dans une grande partie de la moitié sud de la France ; rare et uniquement littorale en Bretagne[1]. HabitatsLa Capillaire de Montpellier pousse le long de parois ombragées et humides. En Europe, elle est considérée comme caractéristique de l'association végétale Adiantetalia (falaises continentales humides méditerranéennes)[2]. Au Canada, seules deux populations subsistent, à la faveur de la présence de sources d'eau chaude leur apportant chaleur et humidité. Ces deux populations sont déclarées comme étant « en voie de disparition »[3]. La Capillaire de Montpellier et l'hommeUsages alimentairesSelon l'ethnobotaniste François Couplan[4], la partie aérienne de cette capillaire, bien qu'amère, a autrefois servi, en Europe, à fabriquer des infusions.
En Amérique du Nord, une espèce proche et locale (Adiantum pedatum) servait à faire un thé et un sirop. Usages médicinauxLes frondes de cette espèce sont taniques et contiennent du mucilage, ainsi qu’une huile essentielle et des substances amères, expectorant émolient est citée dans la liste des plantes utilisées en phytothérapie pour les problèmes de voies respiratoires.
Plante décorativeComme plante décorative, elle peut être cultivée, dont sous serre. Statuts de protection, menacesL'espèce n'est pas considérée comme étant menacée. En 2021, elle est classée Espèce de préoccupation mineure (LC) par l'UICN. Toutefois localement l'espèce peut se raréfier: elle est considérée Quasi menacée (NT), proche du seuil des espèces menacées ou qui pourrait être menacée si des mesures de conservation spécifiques n'étaient pas prises, dans la région Bretagne ; elle est considérée Vulnérable (VU) en Pays de la Loire ; elle est en Danger-critique (CR) en Auvergne ; en Danger (EN) à Mayotte et Franche-Comté. En France, elle est protégée dans les régions Limousin, Pays de la Loire, Bretagne, Franche-Comté[5]. Galerie
DiversDans le calendrier républicain français, le 28e jour du mois de ventôse est officiellement dénommé jour de la Capillaire (généralement les 18 mars du calendrier grégorien). Notes et références
Voir aussiBibliographie
Liens externes
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