Canned Heat Blues
Canned Heat Blues
Singles de Tommy Johnson Canned Heat Blues est un morceau de blues écrit par Tommy Johnson en 1928. HistoriqueCanned Heat Blues a été enregistré pour la première fois par Tommy Johnson à Memphis en août 1928[1] pour le label Victor, bien que la date de composition soit probablement plus ancienne[2]. Johnson est seul, chantant et s'accompagnant lui-même à la guitare. Le titre fait référence à un alcool, le Sterno ou « Canned Heat », utilisé normalement comme combustible[3] mais qui, une fois filtré et mélangé avec du sucre et de l'eau, servait de boisson pendant la période de la prohibition[1]. Canned Heat Blues est le blues le plus personnel et le plus prophétique de Johnson. En effet, Tommy buvait n'importe quoi quand il ne pouvait pas obtenir de whisky, y-compris du Canned Heat[4]. Le disque est publié par Victor le avec en face B la chanson Big Fat Mamma Blues, enregistrée le même jour[5]. En décembre 1929, Tommy Johnson enregistre une nouvelle version à Grafton, Wisconsin, pour le label Paramount, intitulée Alcohol And Jake Blues, d'après le nom d'un autre alcool de contrebande[6]. Canned Heat Blues est rééditée une première fois en 1966 sur l'album de compilation Blues Roots / Mississippi réalisé par Samuel Charters pour RBF[6]. AnalyseCe titre est joué en ré comme Big Road Blues, enregistré par Tommy Johnson plus tôt dans l'année[7], avec lequel il partage certains passages de guitare[8]. Les paroles avouent et dénoncent tout à la fois l'attraction et le pouvoir de destruction du produit. L'entrain de la mélodie contraste avec la noirceur des paroles. Pour Ted Gioia, « peu de chansons ont su capturer la réalité de l'addiction en des termes aussi puissants »[1]. PostéritéLe groupe de blues rock Canned Heat s'est inspiré de ce titre pour son nom, en hommage à Tommy Johnson[9]. Canned Heat Blues a été reprise par de nombreux artistes de blues, notamment Ishman Bracey, Willie Lofton, les Mississippi Sheiks, Sloppy Henry[4], John Henry "Bubba" Brown, Houston Stackhouse et Boogie Bill Webb[10]. En 2013, le morceau est intronisé au Blues Hall of Fame de la Blues Foundation en tant qu'« enregistrement classique du blues »[11]. Notes et références
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