Au matin du , après le rejet de l'ultimatum français par les Chinois de leur remettre leurs défenses côtières, La Galissonnière , le Villars et le Lutin engagent et mettent hors de service les trois batteries côtières de Keelung. Dans l'après-midi, l'amiral Lespès met à terre un bataillon de l'infanterie de marine pour occuper Keelung et les mines de charbon de Pei-tao, mais l'arrivée de nombreuses troupes chinoises menées par Liu Ming-ch'uan oblige les Français à battre en retraite et à réembarquer le . Les pertes humaines françaises dans cette opération infructueuse sont de 2 morts et 11 blessées. Les Chinois ont subi des pertes manifestement plus lourdes.
Prise de Keelung
En , l'amiral Courbet dispose d'un corps expéditionnaire de 2 000 hommes : le régiment de marche du lieutenant-colonel Bertaux-Levillain formé de trois bataillons de l'infanterie de marine et de trois batteries d'artillerie[1]. Le , les marsouins prennent le port. Incapables d'avancer au-delà de cette tête de pont, ils doivent faire face à la contre-attaque, à l'intérieur de Keelung, menée par des forces chinoises supérieures en nombre commandées par le commissaire impérial Liu Ming-ch'uan.
Opérations de et
En et , le choléra et la typhoïde affectent le corps expéditionnaire français, alors que des renforts pour l'armée chinoise sont envoyées à Formose via les îles Pescadores, portant ces forces à 35 000 hommes à la fin de la guerre.
Offensives de et
Début , le corps expéditionnaire a été considérablement renforcé avec deux bataillons d'infanterie, portant son effectif à environ 4 000 hommes. Quatre des six compagnies du 3e bataillon du 1er régiment de tirailleurs algériens (chef de bataillon Fontebride) sont arrivées dans Keelung le et les quatre compagnies du 4e bataillon du 2e régiment étranger d'infanterie (chef de bataillon Vitalis) débarquent le [2]. On a donné le commandement du corps expéditionnaire renforcé au lieutenant-colonel Jacques Duchesne.
À la fin et début , les Français remportent deux victoires tactiques impressionnantes contre leurs assiégeants chinois, mais ils ne sont pas assez nombreux pour exploiter ces victoires.
Fin de la campagne
La campagne de Keelung prend fin en ; elle s'achève par un statu quo stratégique et tactique. À l'époque, cette campagne est critiquée par l'amiral Courbet, le commandant de l'escadre d'Extrême-Orient, comme étant stratégiquement inutile et ayant causé une division des forces navales françaises.
Les différents affrontements qui ont lieu pendant le conflit.
Décoration
FORMOSE 1885 est inscrit sur le drapeau des régiments cités lors de cette bataille.
La campagne serait encore étudiée par le commandement militaire taïwanais pour ses leçons sur la défense de l'île[5].
Notes et références
↑Le bataillon Ber est composé des 23e, 26e, 27e et 28e compagnies du 3e R.I.Ma (capitaines Casse, Marty, Carré et Melse). Le bataillon Lacroix est composé des 21e, 22e, 23e et 24e compagnies du 2e R.I.Ma (capitaines Bauche, Thirion, Leverger et Onffroy de la Rozière). Le bataillon Lange est composé des 25e, 26e, 27e et 30e compagnies du 2e R.I.Ma (capitaines Amouroux, Bertin, Cramoisy et Le Boulaire). L'infanterie est appuyée par la 23e batterie d'artillerie de marine (capitaine de Champglen) et par la 11e batterie du 12e régiment d'artillerie (lieutenant Naud). Les 4 canons revolver Hotchkiss sont commandés par le lieutenant de vaisseau Barry.
↑Le 3e bataillon du 1er R.T.A. est composé des 3e, 4e, 5e et 6e compagnies (capitaines Pénasse, de Fradel, Michaud et Bernhart). Les officiers commandant les compagnies de la Légion sont les capitaines du Marais, Césari et Lebigot et le lieutenant Jannet.