Camille Lacoste-Dujardin étudie d'abord la géographie. Elle réalise un mémoire de maîtrise dans cette discipline en 1950 intitulé « Casablanca, centre d’affaires »[4].
Spécialiste de la culture kabyle, sa carrière la conduit à être directrice de recherche émérite au CNRS, dont elle dirigeait l'unité de recherche « Littérature orale, dialectologie, ethnologie du domaine arabo-berbère ».
Son domaine d'étude concerne les différents aspects de la culture kabyle. Parlant couramment le berbère, elle collecte, traduit et analyse plus de sept cents pages de contes populaires. Elle s'intéresse à la condition des femmes (mères et filles) kabyles, en Kabylie et dans la migration en France. Au total, elle publie plus de cent cinquante articles scientifiques, ainsi qu'une quinzaine d'ouvrages. En 2005, elle publie un Dictionnaire de la culture berbère en Kabylie qui offre, avec près d'un millier d'articles, une vaste synthèse de ses travaux.
↑Yves Lacoste, La géographie, ça sert, d'abord, à faire la guerre, Paris, La Découverte, coll. « Cahiers libres », (1re éd. 1976), 245 p. (ISBN978-2-7071-7472-7, BNF42781691), Préface.Trente-six ans après