Le cabinet fantôme (en anglais, Shadow Cabinet) est le 'gouvernement alternatif' constitué par des députés d'opposition en Papouasie-Nouvelle-Guinée. En accord avec les traditions du système de Westminster, son rôle est de s'assurer du contrôle exercé sur le gouvernement par le Parlement national, et de se tenir prêt à assurer le pouvoir exécutif en cas de changement de majorité au Parlement. Les « ministres fantômes » sont nommés par le chef de l'opposition parmi les membres de l'opposition parlementaire.
Cabinet fantôme actuel
Le 11 février 2024, le chef de l'opposition Joseph Lelang quitte l'opposition pour se joindre au gouvernement ; Douglas Tomuriesa lui succède formellement deux jours plus tard à la fonction de chef de l'opposition, constituée alors de vingt-deux députés[1]. Le 5 mars 2024, il nomme le cabinet fantôme suivant, qui fait face au gouvernement Marape II[2],[3] :
Poste
Ministre fantôme
Parti
Circonscription
Chef de l'opposition, Ministre fantôme des Entreprises publiques, Ministre fantôme de la Sylviculture, Ministre fantôme du Développement local, Ministre fantôme des Cultes et de la Jeunesse, Ministre fantôme des Technologies de l'information et de la communication, Ministre fantôme du Tourisme, des Arts et de la Culture
Ministre fantôme de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, des Sciences et des Technologies, Ministre fantôme des Sports, Ministre fantôme de l'Éducation
Procureur général fantôme et ministre fantôme de la Justice, Ministre fantôme du Commerce et de l'Industrie, Ministre fantôme de la Planification nationale
En , les cinq députés du Parti du triomphe, du patrimoine et de l'empouvoirement quittent la majorité parlementaire et rejoignent l'opposition, portant le nombre de députés d'opposition à huit. Y étant majoritaire, le parti TPR y fait élire Don Polye comme chef de l'opposition. Sam Basil demeure vice-chef de l'opposition, tandis que Belden Namah, chef de l'opposition jusque lors, demeure membre du cabinet fantôme[8],[9],[10].
Don Polye attend le pour nommer le Cabinet fantôme suivant. Sur les huit députés de l'opposition, sept sont inclus dans le gouvernement fantôme. La huitième, Julie Soso, est députée ex officio en tant que gouverneure de la province des Hautes-Terres orientales, et se concentre sur ses responsabilités de gouverneure[11].
Poste
Ministre fantôme
Parti
Circonscription
Chef de l'opposition Ministre fantôme du Trésor public Ministre fantôme des Affaires étrangères et du Commerce extérieur Ministre fantôme de l'immigration Ministre fantôme des services pénitentiaires Ministre fantôme des religions Ministre fantôme de la jeunesse et du développement des communautés
Vice-chef de l'opposition Chief whip de l'opposition Ministre fantôme de la Planification, des entreprises publiques, de l'agriculture et des terres Ministre fantôme de l'Éducation
Ministre fantôme de la justice et Procureur général fantôme Ministre fantôme du Travail et des relations syndicales Ministre fantôme du Service public Ministre fantôme de l'Enseignement supérieur, de la recherche, des sciences et des technologies
Ministre fantôme des Finances Ministre fantôme des Pêcheries et des ressources marines Ministre fantôme des Affaires de Bougainville Ministre fantôme de la Santé
Parti du triomphe, du patrimoine et de l'empouvoirement
Porgera-Laiagap
Ministre fantôme des Travaux publics et des transports Ministre fantôme du Commerce et des industries Ministre fantôme du Tourisme, de la culture et des arts Ministre fantôme des Sports et des Jeux du Pacifique de 2015
Parti du triomphe, du patrimoine et de l'empouvoirement
Rai Coast
Cabinet fantôme Namah (2012-2014)
En , à la suite des élections législatives, les dix-sept députés d'opposition choisissent Belden Namah comme chef de l'opposition. Il nomme le Cabinet fantôme suivant. Quatorze des dix-sept membres de l'opposition y sont intégrés ; les trois autres -Akmat Mai, Jim Kas et Sasindran Muthuvel- sont des députés siégeant ex officio en tant que gouverneurs respectivement des provinces de Sandaun, de Madang et de Nouvelle-Bretagne occidentale ; ils se concentrent sur leur fonction de gouverneur[12].
Poste
Ministre fantôme
Parti
Circonscription
Chef de l'opposition Ministre fantôme de la Défense Ministre fantôme de l'Intérieur et des services pénitentiaires
Ministre fantôme des Terres, de la planification du territoire, du logement et du développement urbain Ministre fantôme des Communications et des technologies de l'information
Au cours des mois qui suivent, la plupart des membres de l'opposition rejoignent la majorité parlementaire du Premier ministre Peter O'Neill. Fin , l'opposition ne compte plus que sept députés : Belden Namah, Sam Basil, Allan Marat, Jim Kas, Tobias Kulang, Ross Seymour et Lauta Atoi[13]. Le départ de Tobias Kulang et de Lauta Atoi réduit ensuite l'opposition à cinq membres, dont le gouverneur de Madang, Jim Kas. Le Cabinet fantôme est alors le suivant, les portefeuilles laissés vacants n'ayant pas été réattribués[14] :
Poste
Ministre fantôme
Parti
Circonscription
Chef de l'opposition Ministre fantôme de la Défense Ministre fantôme de l'Intérieur et des services pénitentiaires
En , Jim Kas et Ross Seymour quittent à leur tour l'opposition et rejoignent la majorité parlementaire. L'opposition est réduite à trois députés[15].
Opposition Kidu (pas de Cabinet fantôme, 2012)
À partir du , l'opposition refuse de siéger au Parlement, contestant la validité des procédures par lesquelles le gouvernement de Sir Michael Somare a été destitué par les députés. Il n'y a donc pas d'opposition parlementaire entre et , lorsque Dame Carol Kidu, seule, décide de siéger pour l'opposition. Le , elle est reconnue par le président du Parlement comme cheffe de l'opposition officielle, dont elle est la seule membre[16]. Quelques jours plus tard, Sam Abal accepte de siéger également et la rejoint, devenant vice-chef de l'opposition[17]. L'opposition parlementaire ne comptant que deux membres jusqu'aux élections législatives de juin-juillet, n'y a pas de Cabinet fantôme entre et .