Ce réseau a été concédé au titre de l'intérêt général.
L'ensemble du réseau mesurait 201,2 km.
Les gares de Tournon, La Voulte-sur-Rhône, Dunières et Lavoûte-sur-Loire étaient communes avec le PLM. Le chemin de fer assurait un important trafic de transbordement avec le grand réseau.
Les locomotives tractaient des trains mixtes, c'est-à-dire transportant à la fois des voyageurs, des marchandises (essentiellement du bois) et le courrier postal.
Histoire
Le premier réseau
Un ensemble de trois lignes est déclaré d'utilité publique le dans le cadre d'une convention entre les CFD, le département de l'Ardèche et celui de la Haute-Loire et forme le premier réseau.
lignes
longueur
date d'ouverture
fermeture
Lavoûte-sur-Loire - Yssingeaux
22,1 km
9 novembre 1890
28 février 1952
Tournon - Lamastre
32,6 km
12 juillet 1891
31 octobre 1968
La Voulte-sur-Rhône- Le Cheylard
47,5 km
13 septembre 1891
31 octobre 1968
Le second réseau
Une convention a été signée le 6 février 1898[1] entre le département de l'Ardèche, celui de la Haute-Loire et les CFD pour la constitution d'un deuxième réseau. Le 25 mars suivant étaient déclarées d'utilité publique les trois lignes suivantes :
Le second réseau reliait entre elles les trois lignes isolées du premier réseau. Ces lignes étant situées dans des régions d'altitudes différentes et à la topographie difficile, il fallait s'affranchir d'importants obstacles géographiques naturels. De nombreux ouvrages d'art durent être construits.
En outre, la création d'une ligne du Cheylard à Aubenas par Le Chambon, Mézilhac, Laviolle, Entraigues, Vals et La Bégude est concédée par l'État à la Compagnie de chemins de fer départementaux par une convention signée entre le ministre des Travaux Publics et la compagnie le 28 juin 1913. Cette convention est approuvée par une loi le 9 août 1913 qui déclare la ligne d'utilité publique à titre d'intérêt général[2]. Cette ligne n'a jamais été réalisée.
Fermeture du réseau
Le réseau a été fermé en deux étapes :
le pour la ligne Raucoules - Yssingeaux - Lavoûte-sur-Loire
le pour les lignes Cheylard - Dunières, Cheylard - Tournon et Cheylard - La Voulte-sur-Rhône.
L'ensemble des lignes comportait 57 viaducs et 8 tunnels. Le réseau du Vivarais est le premier des CFD, pour le nombre d'ouvrages d'art.
La ligne Tournon - Lamastre empruntait la vallée du Doux
La ligne La Voulte sur Rhône - Le Cheylard empruntait la vallée de l'Eyrieux
La ligne Le Cheylard - Saint Agrève empruntait également cette vallée, puis remontait sur les contreforts de la vallée de l'Aiguenerre, un des affluents de l'Eyrieux.
La ligne Lamastre - Le Cheylard empruntait la vallée de la Sumène et redescendait dans le bassin de l'Eyrieux, après avoir franchi le tunnel des Nonières à 760m d'altitude.
Dépôt et ateliers
Les ateliers principaux se trouvaient au Cheylard, centre du réseau. Ils comprenaient un bâtiment de trois voies avec atelier complet et une remise pour voitures.
Avec l'arrivée des autorails, diverses modifications sont faites pour agrandir la surface couverte. Un atelier et un dépôt réservé aux autorails sont installés dans l'ancienne remise pour voitures.
Il existait des dépôts à Tournon, Yssingeaux et La Voulte-sur-Rhône, correspondant à chaque ligne du premier réseau et constitués d'une remise à deux voies.
Il existait à tous les terminus des remises à une voie. La gare de Tence, considérée comme terminus en cas d'enneigement, possédait également une remise.
voitures voyageurs modernes, voitures à bogies et plates-formes extrêmes fermées
AAB 1609-1612,
CCC 1658-1662,
Fourgons à bagages
DDif 2601-2612,
DDif 2626-2627
wagons de marchandises Ce matériel était rendu nécessaire par une augmentation de trafic.
locotracteur n°13 au dépôt du Cheylard
Autorail De Dion n°204, type ND, série 201 à 207
Autorail De Dion n°207, type ND, série 201 à 207
Autorail Billard 212 à Dunières SNCF et remorque R 210
Autorail Billard type A 150D type 213
Autorail Billard articulé série 221 à 224.
Autorail 221 avec une remorque dans la rampe des Boutières
Voiture Cv 1801 à essieux
Voiture CCCv 1429 à bogie et portières latérales
Voiture mixte n° ABCf 26
Voiture salon à Florac.
Wagon couvert ex-CFD Vivarais garé au MTVS de Butry.
L'autorail Billard A 80 D 313, en gare de Tence.
Ambulant postal
Un service d' ambulant postal a fonctionné sur cette ligne avant la guerre 14. Les lettres étaient déposées dans les gares et, dans le train, un employé oblitérait la lettre avec un timbre à date rond à créneaux, typique des cachets d'ambulants postaux français du début du XXè siècle.
Réouverture de deux sections
Deux sections ont été conservées :
La ligne Tournon - Lamastre, remise en service dès 1969 par la Société des Chemins de Fer Touristiques et de Montagne (CFTM) issue d'un groupe d'amateurs lyonnais. Elle est exploitée par le chemin de fer du Vivarais.
Une partie de l'ancien réseau est aménagé en voies vertes, Via Fluvia et Dolce Via (lignes Le Cheylard-Saint-Agrève, Le Cheylard-Lamastre et La Voulte-Les Ollières-sur-Eyrieux)
↑« Loi déclarant d'utilité publique une ligne de chemin de fer d'intérêt général, à voie étroite, du Cheylard à Aubenas et approuvant une convention passée avec la compagnie de chemins de fer départementaux pour la concession de cette ligne : 9 août 1913 », Journal officiel de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, no 218, , p. 7365 - 7366 (lire en ligne).
Jean-Claude Riffaud, "le réseau du Vivarais",1980, MTVS N°13
Henri Domengie, Les petits trains de jadis - Sud-est de la France, Les éditions du Cabri, 1985
Jean Arrivetz, Pascal Bejui, Les Chemins de fer du Vivarais, Grenoble, Presses et Editions ferroviaires, 1986
Jean Arrivetz, Le Chemin de fer du Vivarais, article paru dans la revue Chemin de fer régionaux et urbains N° 237 (1999-III) éditée par la FACS
Pierre Virot, " Les cent ans de la mallet 403 du Vivarais ", article paru dans la revue Chemin de fer régionaux et urbains N° 297 (2003-III)
« Haute-Loire. Les Voies ferrées du Velay », Les voies métriques de France en 2008, Connaissance du Rail, no 324-325, 2008, pp. 25-30.
« Voies Ferrées du Velay : un parfum de CFD », par Nicolas Schou, Chemins de fer touristiques, Rail Passion, no 127, mai 2008, pp. 84-85.
« Retour sur le réseau du Vivarais », éditorial, Chemins de Fer régionaux et Tramways, no 327, juillet 2008.
Pascal Bejui, Christophe Etiévant, Vincent Piotti, Le réseau du Vivarais au temps des CFD, Editions La Régordane, 2008 (puis nouvelle édition en 2011)
Bernard Collarey, « Le Vivarais et les Voies ferrées du Velay : deux touristiques aux confins du Massif central », Rail Passion (hors série), , p. 58-71 (ISSN1261-3665)
François Collardeau, Pascal Bejui, Vivarais, Velay, les trains du renouveau, Editions La Régordane, 2011
Claude Wagner, Les chemins de fer du Vivarais et du Velay au fil du temps 1886 - 2015, Editions LR Presse, 2016
Il y a 50 ans : la fin du CFD Vivarais, Chemins de Fer régionaux et Tramways, bimestriel de la FACS no 389, septembre/octobre 2018
Député Descubes, « Rapport fait au nom de la Commission des Chemins de fer chargée d'examiner le projet de loi ayant pour objet de déclarer d'utilité publique l'établissement des chemins de fer du Cheylard à Yssingeaux, de Lamastre au Cheylard et de Brossettes à Dunières, et d'approuver une convention passée entre le Ministre des Travaux publics et la Compagnie des Chemins de fer départementaux », Journal de Tournon (Alliance républicaine), vol. 22, no 8, , p. 1 (lire en ligne)