Fille d’un dentiste et d’une professeur de dessin, elle grandit dans les montagnes iséroises, où son père travaille pour la sécurité sociale minière de La Mure[1].
En octobre 2023, sur le plateau de la chaîne de télévision CNews et dans le contexte de la guerre Israël-Hamas et des attaques terroristes du 7 octobre 2023, Céline Pina commente les bombardements israéliens à Gaza : « Une bombe qui explose tuera sans doute des enfants, mais ces enfants ne mourront pas en ayant l’impression que l’humanité a trahi tout ce qu’ils étaient en droit d’attendre »[10].
Ces propos, largement relayés sur les réseaux sociaux, sont également repris dans les médias arabophones (notamment sur Al-Jazeera, TRT et le journal arabo-américain Watan. Dans une tribune intitulée « Aucune armée n’est immunisée contre les crimes contre l’humanité », signée dans L'Obs, le philosophe Said Benmouffok critique la perspective de Céline Pina et de plusieurs autres personnalités publiques[10]. Dans le magazine québécois Urbania, l'éditorialiste Oriane Olivier dénonce, quant à elle, ce qu'elle considère une « hiérarchisation parfaitement abjecte des victimes »[11].
Sur le réseau LinkedIn, Céline Pina répond à la polémique, accusant le site Médiavenir d'avoir tronqué ses paroles[12]. Elle clarifie également sa position :
« J’expliquais la différence entre un crime contre l’humanité qui s’accompagne de torture et d’actes de sadisme et les conséquences de la guerre. Cela ne signifie pas que les conséquences de la guerre sont négligeables ni qu’un mort israélien compterait plus qu’un mort palestinien ou que la mort d’un enfant palestinien serait moins grave que celle d’un enfant israélien. Il n’y a pas de hiérarchie entre les victimes. En revanche il y a des différences dans la façon dont on les tue. Le droit ne dit rien d’autre qui distingue les conséquences d’une guerre du crime de guerre et le crime de guerre du crime contre l’humanité. »
Zohra Bitan (dir.), #JeSuisMila #JeSuisCharlie #NousSommesLaRépublique : 50 personnalités s'expriment sur la laïcité et la liberté d'expression, Seramis, , 144 p. (ISBN979-1-0964-8623-6, lire en ligne).
Ces biens essentiels, éditions Bouquins, coll. « Essais », , 198 p. (ISBN978-2-2212-5330-4).