Bruno MolajoliBruno Molajoli
Bruno Molajoli, né le à Fabriano et mort le à Rome, est un historien de l'art et muséologue italien. Professeur d'histoire de l'art dans diverses universités, il occupe à plusieurs reprises le poste de surintendant à la conservation des biens culturels dans différentes villes d'Italie. À Naples, il s'implique dans la conservation du patrimoine menacé par la seconde Guerre mondiale. C'est dans cette ville que, quelques années après, il mène à bien la restauration du palais royal de Capodimonte. BiographieBruno Molajoli naît le à Fabriano, où son père est horloger[1]. Après des études dans un lycée de Jesi, il s'inscrit à l'université de Bologne en 1923, puis à celle de Rome en 1925 où il obtient son doctorat en Lettres en 1928 avec une thèse consacrée à Gentile da Fabriano[2]. Il est brièvement bibliothécaire du Sénat jusqu'en , date à laquelle il est nommé inspecteur pour la Surintendance de l'art médiéval et moderne d'Ancône. En 1933, lauréat du concours d'inspecteur des antiquités et des beaux-arts, il est muté à la Surintendance de Bari[1]. Ayant obtenu une promotion en 1936, il arrive à Trieste, supervisant jusqu'en 1939 d'importants chantiers de fouilles et de restauration, notamment sur le site du théâtre romain[1]. Il est nommé à Naples en [2]. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il parvient à soustraire plus de 59 000 œuvres d'art au pillage des Allemands en les dissimulant dans des cachettes ; il les fait réinstaller à Naples après l'arrivée des Alliés en 1943. Il fait restaurer une quarantaine d'édifices endommagés par les bombardements de la ville[1]. Par la suite, il crée plusieurs musées de la ville et en 1951 il entreprend la restauration du palais royal de Capodimonte, chantier qui arrive à son terme six ans plus tard[2]. Il est nommé directeur général des Antiquités et des Beaux-Arts en 1959, poste qu'il abandonne en 1970, atteint par la limite d'âge[1]. Il est membre de nombreuses sociétés et académies scientifiques en Italie, dont l'académie pontificale des beaux-arts et des lettres des virtuoses au Panthéon, et à l'étranger[3]. Bruno Molajoli, âgé de 80 ans, meurt le à Rome[3]. Principales publications
Distinctions et hommages
C'est en 1994 qu'est inaugurée à Fabriano la « pinacothèque Bruno Majoli »[4]. À Naples, c'est la « bibliothèque d'histoire de l'art », proche du château Sant'Elmo qui porte son nom[5]. À Rome, la plus grande salle de réunion du complexe monumental de San Michele a Ripa Grande (siège du ministère des Biens culturels et de l'Environnement) est baptisée « salle Bruno Molajoli ». La « Via Bruno Molajoli » se trouve dans le Municipio X de Rome, secteur sud-ouest de la ville qui confine à Ostie. Références
Voir aussiBibliographie
Articles connexesLiens externes
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