Brachionus rotundiformis est très proche de Brachionus plicatilis, dont elle se distingue par des critères morphologiques[1] et génotypiques[2]. La différenciation morphologique peut se faire à l'aide d'un microscope optique. La taille moyenne de B. rotundiformis est plus petite que celle B. plicatilis, et sa cuticule souple (ou lorica[3]) présente des épines pointues, alors qu'elles sont moins nettes chez B. plicatilis[4].
Intérêt pratique
Brachionus rotundiformis peut être produit en masse dans les écloseries marines[5],[6]. L'animal supporte une large gamme de salinité de l'eau[1], et se reproduit rapidement par parthénogénèse en alternance avec une reproduction sexuée qui produit des cystes, très précieux pour la conservation des souches[4],[7]. Il est particulièrement adapté aux eaux chaudes (28-35 °C). Il peut être nourri avec des cultures d'algues unicellulaires (Chlorella, par exemple), ou de la levure de boulanger[8]. Distribué vivant, il est utilisé pour l'alimentation des premiers stades larvaires de nombreuses espèces marines d'intérêt aquacole ou aquariophile, qui peuvent difficilement ingérer B. plicatilis dès l'ouverture de la bouche[9]. Il sert également d'animal-test en écotoxicologie[10],[11].
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