Boris NoldeBoris Nolde
Le baron Boris Emmanuelovitch Nolde (en russe : Борис Эммануилович Нольде), né le 27 décembre 1876 ( dans le calendrier grégorien) à Saint-Pétersbourg et mort le à Lausanne en Suisse, est un juriste, spécialiste du droit international et un historien d'origine russe. BiographieFamille et formationBoris Nolde est le fis du baron Emmanuel Youlevitch Nolde (russe : Эммануил Юльевич Нольде) et de sa première épouse, Marie Vassilievna Ekimov, qui ont aussi eu une fille, Catherine (19 décembre 1879 - vers 1940). Il fait ses études au lycée n° 1 de Saint-Pétersbourg et en sort diplômé avec les honneurs en 1894. Il poursuit ensuite ses études à la faculté de Droit de l'université de Saint-Pétersbourg, où il est l'élève de Frédéric Fromhold de Martens (Fiodor Fiodorovitch Martens), célèbre juriste et diplomate spécialisé en droit international public. Entre 1899 et 1901, il se consacre à l’obtention du titre de professeur d'université et de la chaire de droit international. En 1905, il obtient un doctorat en droit international, avec pour sujet de thèse : La Neutralité des États : étude juridique[1]. Juriste et diplomate de la Russie impériale (1903-1917)
Il participe à la Seconde conférence de La Haye en 1907, à la conférence navale de Londres en 1908-1909, aux discussions sur le statut du Svalbard (1910-1912), à la commission financière des Affaires balkaniques à Paris en 1913. Boris Nolde était un théoricien du droit international (spécialiste à la fois du droit international général et du droit international privé) et une autorité en matière de droit public russe. En matière de droit international, c'était un partisan de l’école positiviste. On retrouve de nombreux articles et travaux de sa main dans des publications telles que Le Droit, le Bulletin du ministère de la Justice, le journal Le Messager de l'Europe, le journal Nouvelles de l’Institut polytechnique de Saint-Pétersbourg, la Revue de droit, le Bulletin du droit civil. Selon l'homme politique et juriste Marc Veniaminovich Vichniac[2] :
Boris Nolde a aussi été un historien de la diplomatie russe. Dans les révolutions (mars 1917-été 1919)Tenant des idées politiques libérales, il participe aux activités du Parti constitutionnel démocratique (KD, « cadet »). Lors de la Révolution de Février de 1917, il participe à la rédaction de la déclaration de renonciation au trône du grand-duc Michel, pressenti pour succéder à Nicolas II. Entre mars et mai 1917, il sert auprès du ministre des Affaires étrangères Pavel Milioukov. Il s'occupe aussi du transfert de l'exercice de l'autorité au gouvernement provisoire, avant la convocation de l'Assemblée constituante. Il est membre du comité juridique du gouvernement provisoire et de la commission spéciale chargée d'élaborer la loi électorale pour l'assemblée constituante. En octobre 1917, il rejoint le Conseil provisoire de la République russe (parlement). Pendant les négociations du traité de Brest-Litovsk au début de 1918, il propose ses services au gouvernement soviétique. Au printemps 1918, il rejoint l'organisation antibolchevique du Centre droit, mais est déçu par la coopération avec les pays de la Triple-Entente et se rapproche de l'Allemagne. De ce point de vue, il se retrouve dans un courant minoritaire du Parti des cadets. Jusqu'au printemps 1919, il fait toujours partie en principe du département de Droit international de l'université de Petrograd et de l'Académie navale de Saint-Pétersbourg. L'émigration et l'exil en France (1919-1948)À l'été 1919, il émigre en Finlande, où il participe durant l'automne aux négociations avec le gouvernement finlandais, pour le compte du gouvernement antisoviétique d'Alexandre Koltchak. Il s'installe en 1920 à Paris, où il fait partie de la délégation du Parti constitutionnel démocratique dans cette ville. C'est un des créateurs et organisateurs du Département de russe de la Sorbonne. Il est le doyen de la faculté de droit de l'Institut d'études slaves de Paris et, à partir de 1925, le corédacteur en chef de la revue Droit et économie (russe : Право и хозяйство). Il est aussi directeur général de la Croix-Rouge russe à Paris, président de la Société des juristes et membre du comité du Congrès des avocats russes à l'étranger. Dans le même temps, Boris Nolde enseigne aux Cours supérieurs militaires à Paris, dans différentes universités en France, en Belgique et aux Pays-Bas, et publie des articles, livres et monographies en russe, en allemand, en français et en anglais. Il est engagé dans des sujets de recherche tant juridiques qu'historiques ; il est en particulier l'auteur d'un livre sur l'écrivain slavophile Iouri Samarine. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il reste en France et affirme ses positions antinazies. Pour ses mérites durant cette période, il reçoit la Légion d'honneur. De 1947 jusqu'à sa mort, il est président de l'Institut de droit international. Mariages et descendanceSa première épouse est Alexandra Andreevna, née Iskritskaïa (10 mai 1880 - 1933), sœur de Mikhail Andreievitch Iskritsky (1876-1948). Ils ont eu trois fils :
Sa seconde épouse est Olga Alexandrovna Terechtchenko (1896 - ?), fille d'Alexandre Nikolovich Terechtchenko, dont la famille ukrainienne avait fait fortune dans l'industrie sucrière. ŒuvresLivres
Articles
Bibliographie
Références
Liens externes
|