Le Bongo des montagnes, comme son nom l'indique, vit dans les forêts de montagne. Un record d’altitude de 4 300 m sur le Mont Kenya a été enregistré en 1993[5].
Statut
Depuis 2008, la CITES a classé le Tragelaphus eurycerus isaaci comme en danger critique d'extinction. Il ne resterait qu'une centaine d'individus répartis en cinq sous-populations[4].
Menaces
Les principales menaces qui pèsent sur le Bongo des montagnes sont la chasse et la perte de son habitat, à cause de l'exploitation illégale, dans les forêts de Mau et d'Erubu.
Dans les Aberdares, le déclin de la population de Bongo des montagnes serait la conséquence de l'augmentation de la chasse par les populations locales, la perte de son habitat, ainsi que l’augmentation du nombre de lions dans la région [3].
La transmission de maladies dues au pâturage du bétail dans les réserves forestières a sans doute contribué au déclin de l'espèce [6].
Conservation
Depuis 2004, deux projets de conservation du Bongo des montagnes sont en cours :
un programme de réintroduction a été créé dans le Mont Kenya. Dix-huit animaux, en provenance de zoos nord-américains, ont rejoint une installation d'élevage en captivité au Mont Kenya Game Ranch ;
le lancement, en 2005, d'un programme de recherche sur l'écologie du Bongo des montagnes, en utilisant des données recueillies sur le terrain et qui a pour but de déterminer la configuration de son habitat (à Aberdares et au Mont Kenya) [6].
Un programme de surveillance du Bongo des montagnes est lancé en parallèle, en 2004.
Étymologie
Le terme isaaci lui a été donné en l'honneur de F. W. Isaac qui aura contribué à la description de cette sous-espèce[7].
↑ a et bKingdon, J. 1982 : Mammifères d'Afrique de l'Est : un atlas de l'évolution en Afrique. Academic Press, Londres, Royaume-Uni.
↑ ab et cElkan, PW et Smith, JLD 2013. Tragelaphus eurycerus. Dans: JS Kingdon et M. Hoffmann (éd.), The Mammals of Africa. VI. Porcs, Hippopotames, Chevrotain, Girafes, Cerfs et Bovidés , Bloomsbury Publishing, Londres, Royaume-Uni.
↑Young, TP et Evans, MR 1993 : « Vertébrés alpins du mont Kenya, avec des notes particulières sur le hyrax rocheux ». Journal de la Société d'histoire naturelle de l'Afrique de l'Est et Musée national, vol. 82, n. 202, pp. 55-79.
↑ a et bL. Estes, comm. Pers., Elkan et Smith, 2013