Il est diplômé en droit de l'université Masaryk et participe en 1990 à la fondation des Jeunes sociaux-démocrates. Élu à la Chambre des députés en 1996, il devient président du groupe parlementaires ČSSD en 2001.
Après les élections législatives de 2002, il occupe pendant quatre ans les fonctions de ministre des Finances, avec le titre de vice-président du gouvernement entre 2003 et 2004, et de premier vice-président du gouvernement de 2005 à 2006. Il retrouve en 2009 la présidence du groupe social-démocrate, avant de prendre en 2011 celle du parti.
À la suite des élections législatives de 2013, il devient président du gouvernement en , à la tête d'une coalition centriste. En 2017, après une crise politique l'opposant au président de la République, Miloš Zeman, et à son ministre des Finances, Andrej Babiš, il renonce à briguer un nouveau mandat en vue des élections législatives, à l'issue desquelles son parti réalise un score historiquement bas.
Biographie
Vers la politique
Au début des années 1980, il déménage à Slavkov u Brna, puis sa famille s'installe à Bučovice en 1986. Quatre ans plus tard, il entre à l'université Masaryk de Brno. Il y étudie le droit pendant cinq ans et termine ses études par un mémoire sur la social-démocratie tchèque.
L'ascension d'un député
Membre du Parti social-démocrate tchèque depuis 1989, il participe en 1990 à la fondation des Jeunes sociaux-démocrates (MSD).
Il est élu à la Chambre des députés au cours des élections législatives des et , à l'âge de 24 ans. Il est réélu lors du scrutin des et , alors que le ČSSD accède au pouvoir. Quelques semaines plus tard, aux élections locales des et , il est élu au conseil municipal de Slavkov u Brna, une petite ville au centre de la Moravie-du-Sud.
À la suite de l'élection de Zdeněk Škromach comme vice-président du Parti social-démocrate, il est choisi pour le remplacer en tant que président du groupe parlementaire, le , à l'âge de 29 ans.
Il prend le titre de vice-président du gouvernement le . Il s'en voit cependant privé le , lorsque Stanislav Gross prend la suite de Špidla comme président du gouvernement. Il est toutefois maintenu dans ses fonctions ministérielles.
Désigné vice-président du Parti social-démocrate le , il est obtient le titre de premier vice-président du gouvernement, tout en restant ministre des Finances, à peine un mois plus tard le , lorsque Jiří Paroubek succède à Gross, contraint à la démission. Le , Sobotka est chargé de l'intérim à la présidence du ČSSD, du fait du départ de Gross. Il cède ces fonctions à Paroubek le .
Une figure de l'opposition
Aux élections législatives des 2 et 3 juin 2006, le Parti social-démocrate est renvoyé dans l'opposition après quatre ans de pouvoir. Le , il quitte ses fonctions ministérielles après que le libéral Mirek Topolánek a constitué son gouvernement. Toujours député, il devient président de son groupe parlementaire le , à dix-huit mois des législatives, succédant à Michal Hašek.
Le , il est élu président du ČSSD avec seulement quatre voix d'avance sur Hašek, président de la Région de Moravie-du-Sud, dont il décide de faire son premier vice-président à sa place[1]. Il cède le la présidence du groupe social-démocrate de la Chambre à Jeroným Tejc.
Lors des élections européennes de mai 2014, le ČSSD tombe à 14 % des suffrages exprimés, rétrogradant en troisième position des forces politiques tchèques, derrière ANO 2011 qui se classe premier.
Le , en conflit avec Andrej Babiš au sujet de soupçons de fraude fiscale pesant sur ce dernier, il annonce sa démission, devant entrainer celle de tout le gouvernement, afin de le remplacer au poste de ministre des Finances ou d'anticiper les élections législatives prévues à l'automne[3]. Il revient sur sa décision trois jours plus tard, le président Miloš Zeman refusant de considérer l'ensemble du gouvernement comme démissionnaire, et lui demande de révoquer seulement Andrej Babiš[4],[5].
Il renonce à la présidence du ČSSD en , laissant Milan Chovanec assurer l'intérim et conduire le parti en vue des élections législatives d'octobre 2017. Lors de celles-ci, le ČSSD arrive en sixième position, obtenant 7,27 % des voix et 15 sièges, soit le plus faible score de son histoire (20,45 % et 35 sièges en 2013). Andrej Babiš, grand vainqueur du scrutin, est pressenti pour lui succéder à la tête du gouvernement.