Bob Menendez
Robert Menendez, dit Bob Menendez, né le à New York, est un homme politique américain, membre du Parti démocrate et élu de la Chambre des représentants au Congrès des États-Unis entre 1993 et 2006 et au Sénat de 2006 à 2024. En , Menendez est reconnu coupable de corruption et d'avoir agi comme agent de l'étranger, principalement au profit de l'Égypte. Il démissionne de son poste de sénateur le . BiographieFils d'immigrés cubains, Menendez est né à New York et a grandi dans le New Jersey. Diplômé en droit, il devient avocat et une étoile montante du Parti démocrate pour cet État. De 1986 à 1992, il est maire d'Union City. De 1987 à 1993, il est également membre de la législature du New Jersey, d'abord à la Chambre des représentants jusqu'en 1993 puis au Sénat de l'État. En , il succède à Frank Joseph Guarini (en) comme représentant du 13e district congressionnel du New Jersey à la Chambre des représentants des États-Unis. Il est réélu à six reprises. À partir de 2003, il est la troisième personnalité du Parti démocrate à la Chambre des représentants, derrière la leader Nancy Pelosi et le vice-président de groupe Steny Hoyer. En 2004, il est l'un des contributeurs à la convention nationale démocrate à Boston. Menendez est choisi le par le gouverneur nouvellement élu du New Jersey, Jon Corzine, pour le remplacer comme sénateur fédéral de l'État et terminer son mandat. Il occupe ainsi le siège à partir du . Menendez devient ainsi le premier Hispanique à représenter l'État au Sénat et le sixième sénateur hispanique de l'histoire du Sénat américain. Il est élu lors de l'élection sénatoriale du . Il est durant l'année 2006 un des trois seuls hispaniques du Sénat aux côtés de Mel Martínez et de Ken Salazar. Accusé de corruption pour des affaires remontant à l'époque où il était à la Chambre des représentants, son siège apparait comme l'un des plus menacés pour les démocrates durant la campagne électorale pour les élections de mi-mandat. Il est néanmoins élu avec 53 % des voix face au Républicain Thomas Kean Jr. (45 %) en novembre 2006. En janvier 2013, il succède à John Kerry, nommé secrétaire d'État des États-Unis, à la tête du Comité des affaires étrangères du Sénat des États-Unis. Il figure à la liste des personnalités interdites de séjour en Russie dans le cadre de la crise ukrainienne, depuis le 20 mars 2014. En matière de politique étrangère, il s'oppose à une normalisation des relations avec Cuba[2]. Il appelle par ailleurs à intensifier les sanctions contre le Nicaragua[3]. Menendez est réélu sénateur lors des l'élections de mi-mandat de 2018 avec 53,7 % face au républicain Bob Hugin qui obtient 43,1 %. Malgré ces accusations de corruption et d'avoir agi comme agent de l'étranger, Menendez se déclare candidat pour l'élection sénatoriale de 2024. Il se présente en tant que candidat indépendant[4],[5] face au démocrate Andy Kim et au républicain Curtis Brashaw Affaires de corruption, condamnation et démissionBob Menendez fait l'objet d'une première enquête pour corruption, étant soupçonné d'avoir reçu près d'un million de dollars de dollars de cadeaux, des vacances de luxe aux Caraïbes et des dons à sa campagne de réélection. Ayant plaidé non coupable de toutes les charges retenues contre lui, son procès se termine avec un jury suspendu et un procès en annulation le , faute d'unanimité du jury. Le , le ministère de la Justice annonce qu'il abandonne toutes les charges retenues contre Menendez[6]. Une perquisition conduite en juin 2022 permet de découvrir des lingots d'or, du mobilier de luxe, une Mercedes-Benz décapotable reçue en cadeau, et plus de 565 000 dollars en liquide. En septembre 2023, le sénateur, son épouse et trois hommes d'affaires sont inculpés pour corruption, extorsion, trafic d'influence et association de malfaiteurs. Il démissionne alors de la présidence de la commission des affaires étrangères du Sénat mais conteste les accusations[7]. Bob Menendez aurait été soudoyé principalement au bénéfice du régime égyptien d'Abdel Fattah al-Sissi, usant de sa considérable influence en qualité de président de la Commission des affaires étrangères du Sénat pour faciliter l'appui militaire et les ventes d'armements prodigués par les États-Unis à l’Égypte. Il serait également intervenu pour favoriser les affaires plusieurs hommes d'affaires américains[6]. Le 16 juillet 2024, Robert Menendez est reconnu coupable de corruption, d'avoir agi comme agent de l'étranger et d'obstruction à la justice par un jury de l'État de New York. Chuck Schumer, le chef de la majorité démocrate au Sénat et Phil Murphy, le gouverneur du New Jersey, lui demandent de démissionner[8]. Fin juillet, il annonce sa démission de son poste de sénateur qui sera effective au 20 août 2024 et le 16 août, il annonce renoncer à se présenter comme indépendant à l'élection de novembre[9]. Le gouverneur du New Jersey annonce qu'il nomme George Helmy pour le remplacer au Sénat[9]. Positions sur les affaires étrangèresEn janvier 2019, Menendez s'oppose au retrait prévu par Trump des troupes américaines de la Syrie et de l'Afghanistan comme une menace pour la sécurité nationale des États-Unis[10]. En octobre 2019, il s'oppose à l'invasion turque des zones kurdes en Syrie[11]. En octobre 2022, Menendez demande l'interdiction des ventes d'armes à l'Arabie saoudite, qu'il accuse de soutenir la Russie en réduisant sa production de pétrole[12]. Notes et références
Voir aussiArticles connexesLiens externes
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