Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant les références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références ».
Blanche Augustine Odin est née le à Troyes de Louise Anne Odin, corsetière, et de père officiellement inconnu[1]. Elle signera cependant ses premières œuvres, jusqu'en 1900, du nom de Prot-Odin, en référence à son père putatif[2]. En 1876, elle s’installe à Maubourguet avec sa mère qui va régulièrement en cure à Bagnères-de-Bigorre[3]. Dans les années 1870, elle habite Paris, y est pensionnaire au couvent des Ursulines, et se rend pour les vacances dans les Hautes-Pyrénées, à Maubourguet[4].
Elle décide vers l'âge de vingt ans de se consacrer à la peinture et devient élève avant 1888[2] de la peintre sur émail et porcelaine et aquarelliste Delphine de Cool, à une époque où l'école des beaux-arts reste encore fermée aux femmes. Elle habite alors 11 rue Férou à Paris (6e). Elle suit ensuite vers 1895[5] l'enseignement de l'aquarelliste Madeleine Lemaire, et également celui d'Ulpiano Checa, qu'elle rencontre à Bagnères-de-Bigorre à l'occasion des cures de sa mère[6].
Elle réalise de nombreuses œuvres de commande[réf. nécessaire], en particulier des représentations de bouquets de roses. À partir de 1902, elle ouvre à Paris un atelier, au 21, rue du Vieux-Colombier, qui connaît un grand succès.
Elle expose dès les années 1910[5] dans les galeries vers qui le marché de l'art se déplace, en particulier chez Georges Petit à l'occasion de plusieurs expositions particulières. La Première Guerre mondiale, qui entraine une forte réduction de l'activité des salons (à l'exception de celui de l'Union), ne freine ainsi pas sa production[11].
Elle est reconnue avec ses aquarelles vives comme une virtuose du détail et de la couleur par la critique de l'époque : « Sous son pinceau, qui a à la fois de la grâce et de la virilité, les fleurs, dans leur infinie variété s'épanouissent avec autant de généreux éclats que de saveur. Elles sont, telles qu'elles sont présentées, un enchantement pour le regard, qui va des unes aux autres, sans arriver à se fixer ici ou là »[12]. Elle peint, dit encore la critique, « avec une sorte de religiosité »[5].
Elle achète une maison en 1921 à Bagnères-de-Bigorre, où elle s'installe définitivement en 1934 avec sa mère[13], qui décédera en 1939. Son atelier se situe au 6, rue Gambetta. En 1938, elle fait don de quarante-huit aquarelles au musée Salies.
Lille à la Galerie Monsallut, 1927 : Fleurs - Blanche Odin, Lucienne Bisson, N. Gautier, Perrette, Schongrun ; et à la Galerie d'Art moderne, 1930 : Salon des peintres de fleurs (avec une vingtaine d'artistes dont Eugénie Faux-Froidure)[35].
1907 : 1er prix de l'Union des femmes peintres et sculpteurs.
1908 : médaille de troisième classe au Salon des artistes français[7].
Postérité
Elle connaît une certaine notoriété dans les Hautes-Pyrénées. Elle fait cependant partie de ces nombreuses femmes artistes oubliées, malgré une carrière importante à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, dont en particulier ses consœurs « fleuristes » Lucienne Bisson, Antoinette Chavagnat, Mathilde Delattre, Marie-Thérèse Dethan-Roullet, Eugénie Faux-Froidure, Jeanne Lauvernay-Petitjean, etc. qui se côtoyaient de salon en salon et à qui la critique faisait bonne réception[37]. Il faut attendre les années 1990 pour qu'une autre aquarelliste, Monique Pujo Monfran[4], consacre plusieurs ouvrages à Blanche Odin, contribuant à sa redécouverte progressive.
2012 : La Rencontre, Blanche Odin et Ulpiano Checa, Musée des Beaux-arts Salies.
Notes et références
↑ ab et cActe de naissance daté du 1er mars 1865 aux Archives départementales de l'Aube (actes de naissance 1865, vue 35). Cependant, Blanche Odin expose ses toutes premières œuvres sous le nom de Prot, ou Prot-Odin, patronyme d'un des témoins sur l'acte de naissance, Jean Pascal Hippolyte Prot, greffier du tribunal de simple police de Troyes. Ce père putatif serait décédé en 1895. En outre, sa mère reconnait en août 1882 Blanche comme sa fille naturelle, par acte dressé à Paris (4e).
↑ ab et cCatalogue du salon des artistes français 1888 sur Gallica.
↑« Blanche Odin », sur Musées Occitanie (consulté le ).
↑ a et bMonique Pujo-Monfran, Blanche Odin. Lumière d'aquarelle. Éditions du Plateau - Jean-Pierre Bru, Lannemezan,1996.
↑ abc et dLa revue illustrée du 25 janvier 1910 sur Gallica.
↑En 1910 au Salon, elle est dite uniquement élève de Mme de Cool.
Bénédicte Magnin-Roggero, Blanche Odin, La collection du Musée Salies à Bagnères-de-Bigorre, 2006.
Blaisine Queruel et Bénédicte Magnin, Blanche Odin 1865-1957, lettres à un ami de 1888 à 1904, [DVD], Bagnères-de-Bigorre, Association Traverse, 2009.
Monique Pujo Monfran, Blanche Odin, Sa technique, Éditions Equinoxe, 2010.
Xavier Etcheandia et Bénédicte Magnin, Blanche Odin, Ulpiano Checa, la Rencontre, Ville de Bagnères-de-Bigorre, 2012, collection Musée des Beaux-arts Salies.
Blanche Odin réalisé à l'occasion des 60 ans de la mort de Blanche Odin, Ville de Bagnères-de-Bigorre, Édition des Contes Blancs , presses de l'imprimerie Escourbiac, 2017, collection Musée des Beaux-arts Salies.