À peu près à la même époque que Mata-Hari, Blanche Beaume débute sur scène comme danseuse hindoue sous le nom de Lééla Wathi[3]. On la retrouve également comme artiste lyrique et dramatique sur différentes scènes de music-hall ou de théâtre où elle est cantonnée dans des rôles de figuration.
Les années 1910 seront plus marquées par ses apparitions dans la rubrique de faits divers que dans les colonnes des revues de théâtre. En , Blanche Beaume épouse à la mairie du 14ème arrondissement[4] son cousin germain, un certain Jean Cortier qui vient d'être condamné par la cour d'Assises de la Seine à 8 ans de travaux forcés pour une tentative de cambriolage[5]. L'arrivée du futur époux menotté et escorté par deux inspecteurs de la Sûreté[6] depuis la prison de la Santé où il est incarcéré, fera l'objet de nombreux articles dans la presse de l'époque[7],[8]. Un an plus tard, en , alors qu'elle est comédienne au théâtre Moncey, elle va se retrouver mêlée à l'agression du régisseur de l'établissement par un acteur du nom de Raymond Gaudriller dit Talma qui lui avait tranché l'oreille gauche[9],[10].
Ce n'est qu'en 1925, à l'âge de 53 ans, que Blanche Beaume fera ses premiers pas sur les plateaux de cinéma. Pendant une dizaine d'années, Mme Beaume, comme on l'appelle désormais, va interpréter des rôles de "mamans"[11] ou de femmes de devoir. Elle se retire définitivement de la scène après une dernière apparition dans un film de Marcel Carné, Jenny, sorti en salle en . Elle allait avoir 64 ans.
Elle est la mère du peintre et graveur Jean-Jacques Beaume (Paris 1914 - Antibes 1990).