Billet de 50 eurosCinquante euros
Recto
Verso
Le billet de 50 euros (50 €) est le quatrième billet en euros par ordre croissant de valeur, utilisé depuis l'introduction réelle de l'euro en 2002. Il est utilisé dans les 25 pays qui utilisent l'euro comme monnaie unique (dont 24 pays qui l'ont adopté officiellement). Près de 350 millions de personnes effectuent leurs paiements en espèces avec une seule monnaie[11]. Il est le quatrième plus petit billet d'euro, mesurant 140 × 77 millimètres et est de couleur orange. Il représente une arche d'architecture Renaissance sur le recto et un pont d'architecture Renaissance sur le verso (entre les XVe et XVIe siècles). Le billet de 50 euros possède de nombreuses caractéristiques de sécurité telles qu'une pastille holographique, un filigrane, de l'encre ultraviolette et des micro-impressions, qui certifient son authenticité. Au , il y avait 12 724 868 337 billets de 50 euros en circulation dans le monde, pour une valeur totale de 636 243 416 850 €[12]. Cela en fait, et de loin, le billet le plus utilisé. HistoriqueAvant l'introductionL'euro a été mis en place le 1er janvier 1999[2]. Il devint alors la monnaie de plus de 300 millions de personnes en Europe[2]. Pendant les trois premières années d'existence, l'euro était une monnaie « invisible », uniquement utilisée en comptabilité[2]. L'euro liquide fut officiellement introduit le 1er janvier 2002[13], il remplaça alors les pièces et les billets des monnaies nationales de la zone euro (12 membres à l'époque[1]), à des taux fixes[2]. Cette nouvelle monnaie remplaça alors des monnaies telles que le franc français, le mark allemand, la livre irlandaise[2]. Après l'introductionLa période de double-circulation, durant laquelle les billets et pièces des monnaies nationales et de l'euro étaient acceptés, dura deux mois, jusqu'au 28 février 2002, date officielle à laquelle les monnaies nationales cessèrent d'avoir un cours légal. Cette date varia cependant de quelques semaines selon les pays[2] : c'est en Allemagne où la monnaie nationale cessa la première d'avoir un cours légal, à la date du 31 décembre 2001. La période de double-circulation y durera cependant également deux mois. Même une fois le cours des anciennes monnaies devenu illégal, ces dernières continuèrent d'être acceptées par les banques centrales durant une période minimale de 10 ans, voire sans limite dans le temps, selon les pays[2],[14]. Différentes séries de billets de 50 eurosPremière sérieDu , date de leur introduction, au , il y a eu une série de billets de 50 euros gardant les mêmes signes de sécurité et portant trois signatures. Leur tirage initial porte la signature du président de la Banque centrale européenne, Wim Duisenberg, remplacé par Jean-Claude Trichet le 1er novembre 2003, lui-même remplacé par Mario Draghi le 1er novembre 2011. Il y a donc trois billets différents de 50 euros avec trois signatures différentes[15], en fonction de leur date d'impression[15]. Toutefois, ils sont tous estampillés 2002, date à laquelle les coupures de la première série ont été introduits. Deuxième sérieUne seconde série dénommée « Europe » a commencé à être introduite avec le billet de 5 euros le 2 mai 2013, pourvue de signes de sécurité renforcés et plus complexes, qui rend la contrefaçon encore plus difficile. Elle comporte, comme la première série, les mêmes éléments graphiques inspirés du thème « Époques et styles architecturaux européens », ce qui permet aux utilisateurs de les reconnaître aisément[16]. Le design de cette deuxième série a été rendu public le 5 juillet 2016 à Francfort et mis en circulation le 4 avril 2017[17]; l’année du copyright qui apparaîtra ainsi sur ces nouveaux billets sera 2017. Comme pour les secondes séries de billets de 5, 10 et 20 euros, le terme euro en alphabet cyrillique y est ajouté. Comparaison visuelleSignatures
DesignLe billet de 50 euros mesure 140 × 77 millimètres et est de couleur orange[4]. Les billets en euro représentent tous des ponts et des arches dans des styles historiques européens différents. Le billet de 50 euros dépeint l'architecture de la Renaissance (entre les XVe et XVIe siècles)[4]. Les dessins initiaux de Robert Kalina devaient représenter de vrais monuments existants, mais pour des raisons politiques, le pont et l'arche sont plus simplement des exemples hypothétiques de l'ère architecturale romane[18]. Comme sur tous les billets en euro, on peut observer la dénomination de la coupure (50 EURO/ΕΥΡΩ)[15], le drapeau de l'UE[15], la signature du président de la BCE[15], Mario Draghi, les initiales de la BCE dans toutes les langues officielles de l'UE (BCE, ECB, EZB, EKT et EKP)[15], une carte de l'Europe[15], une représentation des territoires d'outre-mer de l'UE (on peut observer, en bas au centre, les îles Canaries et des territoires français utilisant l'euro)[15] et les étoiles du drapeau de l'UE[15]. Caractéristiques de sécuritéLes billets de 50 euros sont protégés par une pastille holographique[5], un nombre à couleur changeante[5], une constellation EURion[6], un filigrane[7], des micro-impressions[6], de l'encre ultraviolette[6], une impression en relief[8], un fil de sécurité[7], des micro-perforations[7], un nombre incomplet[7] (visible par transparence), et un numéro de série[15]. Le numéro de série commence par une lettre. Cette lettre correspond à la banque centrale à laquelle les billets sont destinés[15]. Par exemple, un numéro de série commençant par la lettre M, indique que le billet a été destiné et distribué par la banque centrale du Portugal, mais ce n'est pas forcément cette dernière qui l'a produit. Identification des billetsPremière sérieChaque coupure de 50 euros possède un numéro de série commençant par une lettre[15]. Cette lettre correspond à la banque centrale à laquelle les billets sont destinés. Son imprimeur est signalé par une lettre dans l'étoile du recto. Cette lettre est suivie par une série de chiffres désignant la matrice utilisée à l'impression puis par un code (une lettre et un chiffre) correspondant à la position du billet sur la planche. Deuxième sérieChaque billet de la deuxième série possède un numéro de série qui commence par deux lettres. La première correspondant à l'imprimeur, dont les codes diffèrent des précédents, en partie inspirés par les anciens codes d'identification de la banque centrale destinataire des billets. La seconde varie séquentiellement en suivant l'alphabet, en parallèle avec la séquence numérique. La mention de la banque centrale destinataire disparaît donc. Liste des codesLa page "détail des codes d'identification" reprend l'ensemble des codes pour les deux séries. Production et stockage des billetsEn avril 2001, la BCE a décidé qu’après l'introduction de l’euro, la production des billets en euros serait décentralisée et mise en commun (pooling). Dès lors, depuis 2002, chaque banque centrale nationale de chaque État membre de la zone euro fournit une partie de la production annuelle totale de certains billets. La banque centrale concernée prend en charge les coûts de production au titre de la part qui lui a été indiquée[19]. En septembre 2002, la BCE a décidé de mettre en place un stock stratégique de l’Eurosystème (c’est-à-dire la Banque centrale européenne (BCE) et les dix‑sept banques centrales nationales (BCN) de la zone euro). Ce stock est utilisé dans des circonstances exceptionnelles, lorsque les stocks au sein de la zone euro sont insuffisants pour faire face à une hausse inattendue de la demande en billets ou en cas d’interruption inattendue de leur approvisionnement[19]. Les stocks permettent aux banques centrales nationales de gérer à tout moment une variation de la demande de billets. Grâce aux stocks logistiques, il est possible de répondre à leur demande dans des circonstances normales. Ces stocks permettent également de remplacer les coupures impropres à la circulation, de faire face à une progression attendue de leur utilisation, de répondre aux fluctuations saisonnières de leur demande et d’optimiser leur transfert entre les succursales des banques centrales[19]. Émission du billetLégalement, la Banque centrale européenne et les banques nationales de chaque pays membre de la zone euro ont le droit d'émettre les 7 coupures en euro différentes. En pratique, seules les banques nationales sont dans la capacité d'émettre ces dernières. La Banque centrale européenne ne possède pas de caisses et n'est impliquée dans aucune opération de trésorerie[2]. CirculationAu , il y avait 12 724 868 337 billets de 50 euros en circulation dans le monde, pour une valeur totale de 636 243 416 850 €[12]. La Banque centrale européenne contrôle constamment la circulation et le stock de pièces et de billets en euro. C'est une tâche effectuée par l'Eurosystème (c’est-à-dire la Banque centrale européenne (BCE) et les dix-sept banques centrales nationales (BCN) de la zone euro) pour assurer un approvisionnement efficace et sans heurts de l'euro et pour en maintenir l'intégrité. StatistiquesLa Banque centrale européenne fournit chaque mois des statistiques[12] sur le nombre de billets en circulation. Il s’agit d’un nombre net, à savoir du nombre de billets émis, diminué de la somme des billets retirés ou rentrés et des billets en dépôt dans les banques nationales de la zone euro. Le billet de 50 euros est celui le plus utilisé. Son nombre progresse et a dépassé en la barre des 10 milliards de billets. Les chiffres fournis sont les suivants :
Le , une nouvelle série « Europe » a été émise. Les billets de la première série ont été émis concurremment durant quelques semaines avec ceux de la série « Europe » jusqu’à épuisement des stocks existants, puis ils seront progressivement retirés de la circulation. Les deux séries circulent donc parallèlement mais la proportion tendra inévitablement vers une forte diminution de la première série.
La publication des statistiques les plus significatives du nombre de billets en circulation relevées chaque année est celle du , ce nombre étant le plus élevé de l'année. Les statistiques pour l'ensemble des billets et pour chaque valeur au sont disponibles à la page générale des billets de banque en euros. Suivi des billetsIl existe plusieurs sites web et communautés qui permettent de suivre les billets de banque en euro, de savoir où ils voyagent et où ils ont voyagé[13]. Le site web le plus connu est EuroBillTracker[13]. Le but est d'enregistrer le plus de billets possibles afin de connaître les détails de leur propagation, par exemple d'où et vers où ils se déplacent. Ou encore où un billet a été vu, pour générer des statistiques et des classements, par exemple, dans quels pays il y a le plus de billets[13]. EuroBillTracker en a enregistré plus de 96 millions en octobre 2011[20], soit plus de 1,876 milliard d'euros[20]. ContrefaçonPour la BCE, les billets en euro sont très difficiles à contrefaire en raison d'un nombre important de signes de sécurité. Cependant, la qualité des planches qui sortent des ateliers clandestins est croissante et les nouvelles technologies permettent de produire plus facilement des faux billets de bonne facture[21],[22]. La coupure de 50 € est la deuxième la plus contrefaite. Elle représentait 32,5 % des billets en euro contrefaits au 2d semestre 2011, soit 100 750 billets de 50 € contrefaits[23]. La BCE et les banques centrales nationales recommandent d'être vigilant, et de reconnaître les faux-billets par la méthode simple de « Toucher-Regarder-Incliner »[23]. Selon l'expert judiciaire Gilles Duteil, ces estimations ne sont pas réalistes et il est « très difficile de déterminer un chiffre réellement significatif »[22]. Pour lutter contre cette contrefaçon, la BCE utilise des techniques de pointe lors de l'impression et un certain nombre de signes de sécurité, signes qui suffisent à dissuader les faux-monnayeurs. Elle dispose d'un centre d'analyse de la contrefaçon, qui coopère étroitement avec Europol[24]. Ce centre analyse les billets contrefaits récupérés par la police, afin de mieux prévenir les futures contrefaçons[24]. La BCE dispose également d'un Groupe de dissuasion de la contrefaçon des banques centrales (CBCDG)[24]. Il a pour mission de dissuader la contrefaçon numérique et, en empêchant la production de faux-billets, de réduire les dommages causés aux particuliers et aux entreprises qui seraient amenés à recevoir de faux-billets[24]. Il utilise des technologies de lutte contre la contrefaçon qui empêchent l’acquisition ou la reproduction, au moyen d’ordinateurs individuels ou d’outils d’imagerie numérique, de l’image d’un billet protégé. Le CBDG a également pour but de prévenir la reproduction non autorisée de billets[24]. De temps en temps, cette brigade démantèle des usines à faux-billets, comme en France, le 13 juin 2012 en Seine-et-Marne. Cette usine produisait des fausses-coupures de 20 et 50 euros, de très bonne qualité avec bandes holographiques parfaitement imitées[25]. Sur place, la police a retrouvé plus de 9 millions d'euros en 350 000 faux-billets de 20 et 50 euros. Il s'agissait de la plus grande fabrique de contrefaçon en France, et la deuxième en Europe[26]. Impact environnementalLa Banque centrale européenne dit essayer assidûment de faire un usage judicieux des ressources naturelles dans sa fourniture en billets, en gardant la qualité de l'environnement et en garantissant la santé des personnes[27]. Les billets de banque en euro sont sains d'utilisation : des tests indépendants confirment qu'ils satisfont tous les critères imposés par l'Union européenne, y compris les critères sur les substances chimiques utilisées[27]. Toutes les substances utilisées dans les billets sont dans une concentration en dessous de toute limite[27]. Sources
Références
Bibliographie
Conventions monétaires et législation
Sites officiels
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