Billet de 200 eurosDeux cents euros
Recto
Verso
Le billet de 200 euros (200 €) est le sixième billet de banque en euro par ordre croissant de valeur, utilisé depuis l'introduction réelle de l'euro en 2002. Il est utilisé dans les 25 pays qui utilisent l'euro comme monnaie unique (dont 24 pays qui l'ont adopté officiellement). Près de 350 millions de personnes effectuent leurs paiements en espèces avec une seule monnaie[11]. Par ses dimensions, il est le deuxième des billets en euros et mesure, pour la première série, 153 × 82 millimètres,et pour la seconde série, 153 × 77 millimètres. Il est de couleur jaune. Il représente une arche en architecture métallique du XIXe siècle sur le recto et un pont en acier en architecture du même style entre les XIXe et XXe siècles sur le verso. Le billet de 200 euros possède de nombreuses caractéristiques de sécurité telles qu'une pastille holographique, un filigrane, de l'encre ultraviolette, des microimpressions, une impression en relief, une fenêtre portrait transparente, etc. qui certifient son authenticité. Au , il y avait 652 790 496 billets de 200 euros en circulation dans le monde, pour une valeur totale de 130 558 099 200 €[12]. HistoriqueAvant l'introductionL'euro a été mis en place le [2]. Il devint alors la monnaie de plus de 300 millions de personnes en Europe[2]. Pendant les trois premières années d'existence, l'euro était une monnaie « invisible », uniquement utilisée en comptabilité[2]. L'euro liquide fut officiellement introduit le [13], il remplaça alors les pièces et les billets des monnaies nationales de la zone euro (12 membres à l'époque[1]), à des taux fixes[2]. Cette nouvelle monnaie remplaça alors des monnaies telles que le franc français, le Deutsche Mark, la livre irlandaise[2]. Après l'introductionLa période de double-circulation, durant laquelle les billets et pièces des monnaies nationales et de l'euro étaient acceptés, dura deux mois, jusqu'au , date officielle à laquelle les monnaies nationales cessèrent d'avoir un cours légal. Cette date varia cependant de quelques semaines selon les pays[2] : c'est en Allemagne où la monnaie nationale cessa la première d'avoir un cours légal, à la date du . La période de double-circulation y durera cependant également deux mois. Même une fois le cours des anciennes monnaies devenu illégal, ces dernières continuèrent d'être acceptées par les banques centrales durant une période minimale de dix ans, voire sans limite dans le temps, selon les pays[2],[14]. En Belgique, tous les billets émis après 1945 et d'une valeur supérieure à 100 francs belges peuvent être échangés pour une durée illimitée auprès de la banque centrale de ce pays.[réf. nécessaire] Différentes séries de billets de 200 eurosPremière sérieJusqu'au , il n'y a officiellement qu'une seule série de billets de 200 euros, gardant les mêmes signes de sécurité. Leur tirage initial porte la signature du président de la Banque centrale européenne, Wim Duisenberg, remplacé par Jean-Claude Trichet le , lui-même remplacé par Mario Draghi le . Il y a donc trois billets différents de 200 euros avec trois signatures différentes[15], en fonction de leur date d'impression[15]. Toutefois, ils sont tous estampillés 2002, date à laquelle les coupures de la première série ont été introduites. Deuxième sérieLe nouveau billet de 200 euros de la série « Europe » a été présenté le et mis en circulation le avec des signes de sécurité renforcés et plus complexes, ce qui rendra la contrefaçon encore plus difficile[16]. Comparaison visuelleSignatures
DesignLe billet de 200 euros est la deuxième coupure en euro avec la valeur la plus haute, mesurant 153 × 82 millimètres (série 2002) et 153 × 77 millimètres (série 2019). Il est de couleur jaune[4]. Ces billets représentent tous des ponts, arches et portes dans des styles historiques européens différents. Le billet de 200 euros dépeint l'architecture « verre et acier » de la fin du XIXe et du début du XXe siècle[4]. Les dessins initiaux de Robert Kalina devaient représenter des monuments existants, mais pour des raisons politiques, le pont et l'arche sont plus simplement des exemples stylisés de l'ère architecturale romane[17]. Comme sur tous les billets en euro, on peut observer la dénomination de la coupure (200 EURO/ΕΥΡΩ/ЕВРО)[15], le Drapeau de l'Union européenne[15], la signature du président de la Banque centrale européenne (BCE)[15], les initiales de la BCE dans toutes les Langues officielles de l'Union européenne (BCE, ECB, ЕЦБ, EZB, EKP, EKT, ESB, EKB, BĊE et EBC)[15], une carte de l'Europe[15], une représentation des territoires d'outre-mer de l'UE (on peut observer, en bas au centre, les îles Canaries et des territoires français utilisant l'euro)[15] et les étoiles du drapeau de l'UE[15]. Caractéristiques de sécuritéPremière sérieLes billets de 200 euros sont protégés par une pastille holographique[5], un nombre à couleur changeante[5], une constellation EURion[6], un filigrane[7], des micro-impressions[6], de l'encre ultra-violette[6], une impression en relief[8], un fil de sécurité[7], des micro-perforations[7], un nombre incomplet[7] (visible par transparence), et un numéro de série[15]. Le numéro de série commence par une lettre. Cette lettre correspond à la banque centrale à laquelle les billets sont destinés[15]. Par exemple, un numéro de série commençant par la lettre F, indique que le billet a été destiné et distribué par la banque centrale de Malte, mais ce n'est pas forcément cette dernière qui l'a produit. Deuxième sérieSuivant le site de la BCE[18], il y a six signes de sécurité principaux : l’impression en relief (le billet comporte au recto des petites lignes imprimées en relief sur les bordures), le filigrane portrait (par transparence, le portrait d’Europe, une copie du motif principal et la valeur du billet apparaissent à gauche), la fenêtre portrait située dans l’hologramme (devient transparente et fait apparaître un portrait d’Europe sur les deux faces du billet), le nombre émeraude (la valeur passe du vert émeraude au bleu profond) avec de petits symboles de l’euro à l’intérieur, l’hologramme portrait et l’hologramme satellite (en haut de la bande argentée, de petits symboles de l’euro gravitent autour du nombre lors d'une inclinaison). Identification des billetsPremière sérieChaque coupure de 200 euros possède un numéro de série commençant par une lettre qui correspond à la banque centrale à laquelle il est destiné[15]. L'imprimeur est signalé par une lettre dans l'étoile du recto. Cette lettre est suivie par une série de chiffres désignant la matrice utilisée à l'impression puis par un code (une lettre et un chiffre) correspondant à la position du billet sur la planche. Deuxième sérieChaque billet de la deuxième série possède un numéro de série qui commence par deux lettres. La première correspondant à l'imprimeur, dont les codes diffèrent des précédents, en partie inspirés par les anciens codes d'identification de la banque centrale destinataire des billets. La seconde varie séquentiellement en suivant l'alphabet, en parallèle avec la séquence numérique. La mention de la banque centrale destinataire disparaît donc. Production et stockage des billetsEn , la Banque centrale européenne (BCE) décide qu’après l'introduction de l’euro, la production des billets en euros sera décentralisée et mise en commun (pooling). Dès lors, depuis 2002, chaque banque centrale nationale de chaque État membre de la zone euro fournit une partie de la production annuelle totale de certains billets. La banque centrale concernée prend en charge les coûts de production au titre de la part qui lui a été dévolue[19]. En , la BCE décide de mettre en place un stock stratégique de l’Eurosystème (c’est-à-dire elle-même et les dix‑sept banques centrales nationales de la zone euro). Ce stock est utilisé dans des circonstances exceptionnelles, lorsque les stocks au sein de la zone euro sont insuffisants pour faire face à une hausse inattendue de la demande en billets ou en cas d’interruption inattendue de leur approvisionnement[19]. Les stocks permettent aux banques centrales nationales de gérer à tout moment une variation de la demande de billets. Grâce aux stocks logistiques, il est possible de répondre à leur demande dans des circonstances normales. Ces stocks permettent également de remplacer les coupures impropres à la circulation, de faire face à une progression attendue de leur utilisation, de répondre aux fluctuations saisonnières de leur demande et d’optimiser leur transfert entre les succursales des banques centrales[19]. Émission du billetLégalement, la Banque centrale européenne et les banques nationales de chaque pays membre de la zone euro ont le droit d'émettre les sept coupures en euro différentes. En pratique, seules les banques nationales sont dans la capacité d'émettre ces dernières. La Banque centrale européenne ne possède pas de caisses et n'est engagée dans aucune opération de trésorerie[2]. CirculationAu , il y avait 652 790 496 billets de 200 euros en circulation dans le monde, pour une valeur totale de 130 558 099 200 €[12]. La Banque centrale européenne contrôle constamment la circulation et le stock de pièces et de billets en euro. C'est une tâche effectuée par l'Eurosystème (c’est-à-dire la Banque centrale européenne (BCE) et les dix-sept banques centrales nationales (BCN) de la zone euro) pour assurer un approvisionnement efficace et sans heurts de l'euro et pour en maintenir l'intégrité. StatistiquesLa Banque centrale européenne fournit chaque mois des statistiques[12] sur le nombre de billets en circulation. Il s’agit d’un nombre net, à savoir du nombre de billets émis, diminué de la somme des billets retirés ou rentrés et des billets en dépôt dans les banques nationales de la zone euro. Les chiffres fournis sont les suivants :
Le , une nouvelle série « Europe » a été émise. Les billets de la première série ont été émis concurremment durant quelques mois avec ceux de la série « Europe » jusqu’à épuisement des stocks existants, puis ils seront progressivement retirés de la circulation. Les deux séries circulent donc parallèlement mais la proportion tendra inévitablement vers une forte diminution de la première série.
La publication des statistiques les plus significatives du nombre de billets en circulation relevées chaque année est celle du , ce nombre étant le plus élevé de l'année, sauf en 2008 avec 171 129 645 billets en novembre, en 2010 avec 181 858 874 billets en juillet, en 2012 avec 186 993 311 billets en juillet et 2015 avec 207 347 096 billets en juillet. Les statistiques pour l'ensemble des billets et pour chaque valeur au sont disponibles à la page générale des billets de banque en euros. Suivi des billetsIl existe plusieurs sites web et communautés qui permettent de suivre les billets de banque en euro, de savoir où ils voyagent et où ils ont voyagé[13]. Le site web le plus connu est EuroBillTracker[13]. Le but est d'enregistrer le plus de billets possibles afin de connaître les détails de leur propagation, par exemple d'où et vers où ils se déplacent. Ou encore où un billet a été vu, pour générer des statistiques et des classements, par exemple, dans quels pays il y a le plus de billets[13]. EuroBillTracker en a enregistré plus de 96 millions en [20], soit plus de 1,876 milliard d'euros[20]. ContrefaçonPour la BCE, les billets en euro sont très difficiles à contrefaire en raison d'un nombre important de signes de sécurité. Cependant, la qualité des planches qui sortent des ateliers clandestins est croissante et les nouvelles technologies permettent de produire plus facilement des faux billets de bonne facture[21],[22]. La coupure de 200 € est la quatrième la plus contrefaite. Elle représentait 2 % des billets en euro contrefaits au second semestre 2011, soit 6 200 billets de 200 € contrefaits[23]. La BCE et les banques centrales nationales recommandent d'être vigilant, et de reconnaître les faux-billets par la méthode simple de « Toucher-Regarder-Incliner »[23]. Selon l'expert judiciaire Gilles Duteil, ces estimations ne sont pas réalistes et il est « très difficile de déterminer un chiffre réellement significatif »[22]. Pour lutter contre cette contrefaçon, la BCE utilise des techniques de pointe lors de l'impression et un certain nombre de signes de sécurité, signes qui suffisent à dissuader les faux-monnayeurs. Elle dispose d'un centre d'analyse de la contrefaçon, qui coopère étroitement avec Europol[24]. Ce centre analyse les billets contrefaits récupérés par la police, afin de mieux prévenir les futures contrefaçons[24]. La BCE dispose également d'un Groupe de dissuasion de la contrefaçon des banques centrales (CBCDG)[24]. Il a pour mission de dissuader la contrefaçon numérique et, en empêchant la production de faux-billets, de réduire les dommages causés aux particuliers et aux entreprises qui seraient amenés à recevoir de faux-billets[24]. Il utilise des technologies de lutte contre la contrefaçon qui empêchent l’acquisition ou la reproduction, au moyen d’ordinateurs individuels ou d’outils d’imagerie numérique, de l’image d’un billet protégé. Le CBDG a également pour but de prévenir la reproduction non autorisée de billets[24]. Impact environnementalL'UE ayant une politique environnementale très stricte, il est important à ses yeux de réduire le plus possible l'impact environnemental résultant de la fabrication de coupures en euros. La Banque centrale européenne s'efforce donc de faire un usage judicieux des ressources naturelles dans sa fourniture en billets, en gardant la qualité de l'environnement et en garantissant la santé des personnes[25]. Des tests indépendants confirment que les billets en euros sont sains et qu'ils satisfont à tous les critères imposés par l'Union européenne, y compris les critères sur les substances chimiques utilisées[25]. Toutes les substances utilisées dans les billets sont dans une concentration en dessous des limites autorisées[25]. Sources
Références
BibliographieOuvrages
Conventions monétaires et législation
Sites officiels
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