Bernd Lucke
Bernd Lucke, né le à Berlin, est un économiste et homme politique allemand ; il est le cofondateur de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD), parti qu'il quitte en 2015, pour fonder l'Alliance pour le progrès et le renouveau (ALFA), devenue Réformateur libéral-conservateur (LKR). Il est député européen de 2014 à 2019. BiographieGrâce à une bourse de la Fondation universitaire du peuple allemand, il étudie l'économie, la philosophie et l'histoire moderne à Bonn, ainsi que l'économie à l'université de Californie à Berkeley. Directeur de l'Institut pour la croissance et la conjoncture, il conseille la Banque mondiale, travaillant aux États-Unis comme professeur invité et chercheur. Depuis 1998, il est professeur de macroéconomie au département d'économie de l'université de Hambourg[1]. Il s’exprime régulièrement dans les médias, publiant des tribunes et des « appels » aux dirigeants du pays[2]. Après avoir longtemps été membre de la CDU[2], il participe en 2012 à la création du mouvement anti-euro Alternative pour l'Allemagne (AfD), un nom choisi en réponse aux propos de la chancelière Angela Merkel. L'AfD se transforme en parti politique[3] et Bernd Lucke devient l'un de ses trois porte-parole, élu lors du congrès fondateur qui a lieu le 14 avril 2013 à Berlin[4]. Cofondateur de l'Alternative électorale 2013, il s'inquiète de « l'ignorance des électeurs en matière d'économie »[5]. En 2014, il est élu député européen. Très hostile à l'euro, il affirme en revanche vouloir « sauver l'Union européenne »[2]. En juillet 2015, critiqué pour son autoritarisme[2], il décide de quitter l'AfD à la suite de l'élection de Frauke Petry à la tête du parti[6]. Il fonde le parti Réformateur libéral-conservateur (LKR) dont il est président jusqu'en juin 2016 et à nouveau de novembre 2018 à septembre 2019. Il est tête de liste lors des élections européennes de mai 2019, mais le parti ne recueille que 0,1 % des voix et il perd son siège de député européen. Après avoir été suspendu par l'université de Hambourg de 2014 à 2019 en raison de son mandat au Parlement européen, Bernd Lucke reprend ses activités d'enseignant à l'hiver 2019. Certains étudiants de gauche s'y opposent, l'accusant d'être responsable de la montée de l'extrême droite en Allemagne et de défendre un modèle néo-libéral. L'enseignant réfute ces accusations mais ne peut pas assurer ses premiers cours magistraux en raison de perturbations causées par ces étudiants[7]. Le président fédéral, Frank-Walter Steinmeier (SPD), prend sa défense en déclarant qu'il est inacceptable de vouloir faire taire les autres en raison de divergences d'opinions[8]. Notes et références
Voir aussiArticles connexes
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