Beni Djellil
Beni Djellil ou Aït Djellil (en kabyle : At Jlil) est une commune algérienne de la wilaya de Béjaïa, dans la région de Kabylie. GéographieSituationLa commune de Beni Djellil est située au Sud de la wilaya de Béjaïa, à 35 km au sud-ouest de Béjaïa. ReliefLa commune est située dans une zone montagneuse (Atlas tellien), au relief accidenté, sur des hauteurs dominant les communes voisines. Elle est composée de nombreux villages proches les uns des autres, mais souvent séparés par des ravins que la route ou les chemins doivent franchir ou contourner. Beni Djellil est entourée des montagnes de Tazrout, Sidi Boudjemaa et Sidi Mouhoub. Le point culminant de la commune (plus de 1 000 m d'altitude), près du village d'Ijdaren, est couronné par le mausolée de Sidi Abderrazak el Ghouth. De ce point, la vue s'étend, par temps clair, jusqu'à Yemma Gouraya (dit aussi Lalla Gouraya, au-dessus de Bejaïa). Villages de la communeLa commune de Beni Djellil est composée de dix-huit villages[2]: mille-quatre, Aghbala, Ait Skheur, Aourir, Bounaïme, Iarichen, Idjedarène, Ikherbane, Tagma, Tala Eldjoudi, Tala Moumène, Tala Ouagrou, Tala Tayzelt, Taourrirth, Tighzert, Tiguemounine, Tizi N'Djeber et Turkin.
HistoireÀ l'époque romaineLe site de Beni Djellil est occupé depuis fort longtemps comme en témoignent les vestiges romains mis en évidence à Achreqraq[3]. Le lieu-dit d'Achreqraq est situé à l'extrémité Est de la commune, sur une vaste zone plane en contrebas de Tala Moumen, au bord du chemin conduisant de Bounaïm à Feraoun. Il est encore possible aujourd'hui de relever sur place de nombreux vestiges antiques (belles pierres taillées, tuiles, voire ustensiles ou pièces de monnaie[4]. Les constructions, dont on peut voir ces vestiges, s'expliqueraient par la position stratégique du site où le fort d'Ighil Uquerruy offre une vue dominante sur la région d'Amacine. La présence, repérable en descendant vers Trachi, d'une galerie souterraine qui relierait le site au village Ijdaren[5] suggère que les sources nombreuses de la zone pourraient avoir été captées pour alimenter les villes romaines installées dans la vallée de la Soummam (cité de Tiklat à El Kseur). Un appel a été lancé pour la sauvegarde urgente du site, afin qu'il fasse l'objet de fouilles scientifiques et protectrices de tous les vestiges qui s'y trouvent[6]. D'autres endroits qui témoignent de la présence Romaine dans la région est la construction d'un autre aqueduc long de 11 km prenait naissance à Aghbala et traversait toute la tribu des Sanhadja (Iznayens), en suivant un contrefort entre le Bou Soumeur à l'ouest et l'oued Amacin à l'est et qui dessert la ville antique de Tiklat appelée aussi Tubusuctu. En effet, les paysans du village d'Aghbala lors des labours de leurs champs, ont à plusieurs endroits pu soulever des tuiles en argiles qui constituaient les restes de cet aqueduc Des pierre en forme de colonnes bien taillées sont toujours visible pas loin de la Fontaine D'Iarichen (à environ 150 m à droite de cette fontaine en venant d'Aghbala), elles se trouvaient sur une parcelle cultivée, malheureusement, un habitant du village, vient de construire sa maison à cet endroit et à utiliser ces colonnes pour décoration devant son entrée. D'ailleurs, ce dernier a fait savoir qu'il a découvert une table sculptée avec ses chaises en pierre lors du terrassement. On peut donc suggérer que d'autres vestiges anciens soient enfouis au même endroit. À l'ère islamiqueL'information qui stipule que selon la tradition orale, l'ensemble de la population de Beni Djellil serait originaire du Seguia el-Hamra[réf. nécessaire] est plus que douteuse. Car si on se réfère à la tradition orale et d'après les anciens des familles Ouchen(e), Boucif, Sebaa, et Benchikh, ces familles habitant actuellement le village d'Aghbala, leurs ancêtres viennent tous d'un seul et même village de Taka Nath Yahia situé non loin de Ain El Hammam dans le département de Tizi Ouzou, ils n'expliquent pas les raisons du déplacement de leurs arrière-grands-parents des montagnes de Haute Kabylie vers les Babors de la Basse Kabylie. Il est certain que des liens entre certaines familles des deux villages ont perduré jusqu'à l'indépendance de l'Algérie. l'histoire de la région liée à celle de Bejaia est très mouvementée depuis plusieurs siècles; il serait intéressant de se procurer le livre écrit par Sayad Abdelmalek sur le village d'Aghbala, car il retrace non seulement l'évolution des populations de son village mais aussi apporte quelques références sur l'histoire des familles. Les montagnes de Petite Kabylie servirent de refuge aux Hammadides et à leurs alliés almoravides, après la chute de leurs capitales, la Kalâa des Béni Hammad[7] et Béjaïa[8], devant les troupes almohades (Ve siècle de l'Hégire - XIIe siècle ap. J.-C.). Or, on sait que les tribus almoravides (Mourabitine en arabe) étaient originaires du Seguia el-Hamra. D'autres migrations similaires sont signalées plus tard comme l'installation de Sidi El Djoudi à Hammam Guergour (Xe siècle de l'Hégire - XVIIe siècle). À l'époque de la colonisation, l'actuelle commune de Beni Djellil était réunie avec Ferraoun dans une seule région "Adouar Ihedjadjen" ou "Arch Ihedjadjen", tiré du nom de la zone frontalière qui sépare les deux "archs"[Quoi ?]. DémographieLa population de Beni Djellil est de 7 795 habitants, 3 949 du sexe masculin et 3 846 du sexe féminin[1]. La Commune de Beni-Djellil compte 1230 ménages, soit une taille moyenne de 6,3 personnes/ménage. La population se répartit de la façon suivante[9] :
La totalité de la population de Beni Djellil est berbère. ÉconomieL'économie de Beni Djellil est basée sur l'agriculture et principalement l'élevage. De nombreux jardins, près de leur fontaine et de leur figuier, permettent la production de légumes variés. On trouve aussi, sur le territoire de la commune, de nombreuses oliveraies ainsi que de petits champs de blé. L'économie de la commune est peu développée. Plusieurs projets d'aménagement sont en cours de réalisation sur plusieurs secteurs de la commune : aménagement et réfection des pistes, local de loisirs et culture, stade communal, réseau d'alimentation en eau potable, réseau d'assainissement[10]. Vie quotidiennePatrimoinePatrimoine religieuxDe nombreux saints et érudits[précision nécessaire] ont vécu[Quand ?] à Beni Djellil :
Personnalités liées à la commune
Notes et références
AnnexesLiens externesSources
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