La basilique Saint-François de Sienne, située Piazza San Francesco, est le bâtiment religieux le plus imposant de la ville de Sienne en Toscane, accessible sur la place et par l'arc éponymes.
Histoire
L'église initiale, construite au Duecento (entre 1228 et 1255) fut financée par les donations exigées par les Franciscains, des voleurs et des usuriers pour le pardon de leurs péchés. Elle est agrandie au Trecento (1326) et au Quattrocento ce qui transforma l'édifice roman dans sa structure gothique actuelle.
Un incendie, en 1655, détruisit une grande partie des œuvres d'art présentes dans la basilique.
En 1730, plusieurs hosties consacrées sont dérobées dans la basilique[1]. Retrouvées intactes, elles sont ramenées dans la basilique et restent depuis dans un état d'incorruption extraordinaire (2019)[1]. Les saints Jean Bosco puis Jean XXIII ont observé les reliques de ce miracle eucharistique de près[1].
Son intérieur a été fortement modifié au XIXe siècle (démolition des autels baroques) et sa façade a été restaurée au début du XXe siècle par l'architecte Vittorio Mariani.
Architecture
Son plan est en croix Tau (en T, la croix de saint François) à une seule nef unique et immense, couverte d'une charpente visible, de chapelles orientées vers le transept, en suivant le modèle architectural simple des ordres mendiants, qui visait à créer un espace de grandes dimensions, propice à la prédication d'une vaste foule de fidèles.
Depuis l'incendie de 1655 et les actions de purisme effectués vers 1885-1892 par l'architecte Giuseppe Partini, l'espace intérieur paraît désordonné, malgré les récents rassemblements d'œuvres situées à l'origine dans les autels baroques,(démolis au XIXe siècle.
La façade (a capanna), soutenue par le campanile érigé en 1763, remonte à une restauration néo-gothique (1894-1913) à la suite de laquelle furent éliminées les traces des décorations de marbre du Duecento (XIIIe siècle) et du portail du Quattrocento, en lui substituant la décoration perspective actuelle, agrémentée de statues.
Intérieur
L'envers de la façade comporte de larges fresques des portes Romana et Pispini, un l'Incoronazione della Vergine commencée par Sassetta terminée par Sano di Pietro (1447-1450) et une la Natività di Cristo du Sodoma. Est aussi visible l'ancien portail du XVe siècle de Francesco di Giorgio Martini.
Dans le mur du fond du transept se trouve le San Francesco en marbre du début du XIVe siècle provenant de la façade, et dans les chapelles des absides : la deuxième (chapelle Turchi) conserve une cuspide avec la Maddalena tra due angeli de Giovanni d'Agostino ; la troisième (chapelle des Terziari fransiscains), le triptyque néo-gothique d'Arturo Viligiardi et le tombeau de Cristoforo Felici di Urbano da Cortona (1462) ; la quatrième (chapelle Palmieri), la Madonna col Bambino riferita d'Andrea Vanni.
Dans la chapelle centrale, avec le maître-autel de Leopoldo Maccari et Giuseppe Partini avec les effigies funéraires di Silvio Piccolomini et Vittoria Forteguerri, parents du pape Pie II, sculptures d'Antonio Federighi) sur le transept gauche la chapelle absidiale : la sixième (chapelle Piccolomini d'Aragona Todeschini) la Crocifissione de Pietro Lorenzetti, partie d'un cycle de la salle capitulaire et du cloître du couvent avec son frère Ambrogio Lorenzetti, il Martirio di frati francescani e San Ludovico di Tolosa che si congeda da Bonifacio VIII, maintenant dans la chapelle Bandini Piccolomini.
L'espace suivant accueille la Madonna col Bambino une fresque de Jacopo di Mino del Pellicciaio.
Le transept gauche comprend deux autres chapelles, dont une conserve les Sacre Particole (Hosties sacrées[2]) pendant l'été.