Elle était appelée « barrière de Grenelle » car située sur le territoire de la plaine de Grenelle. Elle porte aussi à partir de 1792 le nom de « barrière des ministres »[3],[4].
Historique
Les deux pavillons et guérites qui composaient la barrière de Grenelle ont été construits entre 1784 et 1785 selon les plans de l'architecte Claude-Nicolas Ledoux.
Pendant la Révolution française, le 11 juillet 1789, le peuple de Paris s'attaque aux barrières d'octroi. Celle de Grenelle est fortement endommagée, mais est très vite réparée[5].
Le 26 avril 1792, les deux bâtiments de la barrière sont soumissionnés pour acquisition par François Gabriel Courrejolles, ingénieur du roi à Saint-Domingue[6],[7].
Le 1er juillet 1794, un cabaret est installé dans l'un des deux pavillons à l'initiative du citoyen Romaigné, qui le loue, cet emplacement permettant d'attirer une clientèle de voituriers des villages voisins. Cependant, à la suite de l'explosion de la poudrerie de Grenelle, une partie du toit est soufflé. Le deuxième pavillon est quant à lui dans un très mauvais état, on ne peut même pas y entrer[5].
Le 1er janvier 1847, une adjudication de travaux est ouverte pour la construction d'une grille en fer pour la barrière de Grenelle[14],[15]. Le 30 décembre 1847, le conseil municipal de la ville de Paris approuve la construction de cette grille et vote la somme de 19 160 francs pour cette dépense[16].
Elle est décrite comme peu fréquentée au milieu du XIXe siècle ; le bâtiment d'octroi est cependant considéré comme « remarquable »[17].
La barrière est supprimée le 1er janvier 1860 avec l’ensemble des barrières du Mur des Fermiers généraux, lors du déplacement de l'octroi à l'enceinte de Thiers.
Description
La barrière était composée de deux pavillons en pierre de taille et en brique, avec péristyle de 4 colonnes carrées. Elles étaient surmontées d'un fronton avec un motif architectural à refends et bossage[5],[18].
Dessin de la barrière de Grenelle, état d'avant 1805.
Dessin de la barrière de Grenelle en 1860, avant sa démolition.
Annexes
Références
↑Jacques Bins de Saint-Victor, Tableau historique et pittoresque de Paris, depuis les Gaulois jusqu'a nos jours., 1808-1809 (lire en ligne), p. 832.
↑Alfred Delvau, Histoire anecdotique des barrières de Paris, (lire en ligne), p. 281.
↑F. Bertout de Solières, Les fortifications de Paris à travers les âges, Rouen, P. Girieud, (lire en ligne).
↑Gustave Pessard, Nouveau dictionnaire historique de Paris, (lire en ligne), p. 636.
↑ ab et cLucien Lambeau, Histoire des communes annexées à Paris en 1859. 4, 1910-1923 (lire en ligne), p. 292, 308.
↑Alexandre (1842-1918) Auteur du texte Tuetey, Répertoire général des sources manuscrites de l'histoire de Paris pendant la Révolution française. Tome 6 / par Alexandre Tuetey...., 1890-1914 (lire en ligne).
↑Georges Cain, A travers Paris, Paris, Ernest Flammarion, (lire en ligne), p. 128.
↑Le Nouveau conducteur dans Paris et dans les environs, indiquant tout ce qui peut intéresser l'étranger au sein de cette capitale du monde civilisé..., R. Ruel ainé, , 241 p. (lire en ligne).
↑Notice sur les monuments publics... de la ville de Paris... précédée d'une table des objets les plus remarquables par arrondissement et par quartier, Paris, (lire en ligne), p. 76.
Bibliographie
Alfred Delvau, Histoire anecdotique des barrières de Paris.