Barrage d'El Haouareb

Barrage d'El Haouareb
Vue du réservoir en 2021.
Géographie
Pays
Gouvernorat
Coordonnées
Cours d'eau
Objectifs et impacts
Vocation
Protection contre les inondations, irrigation et eau potable
Date du début des travaux
1985
Date de mise en service
1989
Barrage
Hauteur
(lit de rivière)
32 m
Longueur
2 000 m
Réservoir
Volume
90 millions de
Carte

Le barrage d'El Haouareb (arabe : سد الهوارب) est un barrage tunisien inauguré en 1989, sur l'oued Merguellil. Il tire son nom de la ville d'El Haouareb située à douze kilomètres au sud-est d'Haffouz et à trente kilomètres au sud-ouest de Kairouan.

L'objectif du barrage est le contrôle des crues et la rétention d'excès d'eau potentielle pour servir de réserve[1] pour l'irrigation ou l'eau potable.

Dimensionné en fonction des débits de 1969[2], il dispose d'une capacité maximale de 90 millions de mètres cubes[3] et peut atteindre une profondeur de 20 m[1]. Cependant, le barrage n'a jamais été totalement rempli, l'apport annuel moyen variant entre 5 et 37 millions de mètres cubes[3]. En cas de faible pluviométrie, il peut rester complètement sec pendant plusieurs années[1]. Pour les années pluvieuses, le barrage s'envase en moyenne de 2,1 millions de tonnes de sédiments par an[4].

Zone importante pour la conservation des oiseaux

Une zone de 1 200 hectares correspondant à la surface potentielle de la retenue d'eau est classée zone importante pour la conservation des oiseaux (TN023). La végétation autour du barrage est essentiellement constituée de Tamarix africana, de massette à feuilles étroites (Typha angustifolia) et de joncs de type Juncus. En période humide, une plante aquatique vivace, le potamot pectiné (Potamogeton pectinatus), pousse dans le réservoir : cette plante constitue la source principale de nourriture pour les oiseaux aquatiques[1].

Depuis la création du barrage, le réservoir est devenu l'un des sites les plus importants en Tunisie pour la reproduction de la marmaronette marbrée (Marmaronetta angustirostris, entre 150 et 620 paires d'oiseaux nidifiant) et l'érismature à tête blanche (Oxyura leucocephala, dont le nombre semble augmenter en hiver, jusqu'à 334 individus dénombrés), bien qu'il ne soit pas clair où ces espèces vont durant les années sèches[1].

Le site sert aussi de lieu de reproduction au grèbe huppé (Podiceps cristatus) et au grèbe castagneux (Tachybaptus ruficollis). Le réservoir et les environs sont un lieu d'hivernage pour un large éventail d'autres oiseaux comme le grand cormoran (Phalacrocorax carbo), la grande aigrette (Casmerodius albus), le canard siffleur (Anas penelope), le canard pilet (A. acuta), le canard souchet (A. clypeata), le fuligule milouin (Aythya ferina), le canard brun (A. fuligula) et la foulque macroule (Fulica atra)[1].

Références

  1. a b c d e et f (en) Mourad Amari et Hichem Azafzaf, « Tunisia », dans Important Bird Areas in Africa and associated islands, Cambridge, Pisces Publications/Birdlife International, (lire en ligne), p. 965.
  2. Christophe Cudennec, Ridha Béji, Patrick Le Goulven et Mohamed Salah Bachta, Analyse des interactions entre ressources en eau et usages agricoles dans le bassin versant de l'oued Merguellil, Tunisie centrale, Montpellier, Université de Montpellier, , 5 p. (lire en ligne [PDF]), p. 2.
  3. a et b Christian Leduc, Roger Calvez, Ridha Béji, Yahaya Nazoumou, Guillaume Lacombe et Chaouqi Aouadi, Évolution de la ressource en eau dans la vallée du Merguellil (Tunisie centrale), Rabat, , 10 p. (lire en ligne [PDF]), p. 3.
  4. Hacib El Amami, Mohamed Salah Bachta, Slah Nasri et Christophe Cudennec, Allocation des ressources en eaux sous des contraintes économiques, sociales et environnementales, cas du bassin de Merguellil en Tunisie centrale, Sousse, , 14 p. (lire en ligne [PDF]), p. 2.

Liens externes