Baronnie de LongueuilBaronnie de Longueuil
HistoireEn 1657, le colon et officier Charles Le Moyne se voit concéder une terre de 50 arpents de front sur 100 de profondeur, sur la rive-sud du fleuve Saint-Laurent, face à la seigneurie de l'Île-de-Montréal. Il la nomme Longueuil, en l'honneur du village français où est née sa mère. En , il est anobli et obtient le titre de sieur de Longueuil. Le , il cède la seigneurie à son fils, Charles II Le Moyne. C'est lui qui obtient, le , l'élévation de la seigneurie en baronnie[1]. Cependant, on prend soin de préciser que le titre de baron ne pouvait être transmis qu'aux descendants « sujets de la couronne de France ». C'est ainsi que le titre se transmit à la famille de Germain, famille française toujours représentée de nos jours. Le , le gouvernement colonial accorde trois lieues de front de terres non concédées jusqu'à la rivière Chambly. En 1773, la baronnie atteint une superficie de 100 000 arpents. À la suite du décès de son père en 1729, Charles III Le Moyne reprend le titre. En 1755, il décède à son tour et son fils Charles IV Le Moyne devient le troisième baron. Néanmoins, il est tué la même année. Heureusement, sa femme accouche de leur unique enfant Marie-Charles Le Moyne peu après. À partir de ce moment, pour éviter sa disparition, le titre devient une primogéniture cognatique avec préférence masculine. Le , la baronne Marie-Charles épouse le capitaine britannique David Alexander Grant[1]. Leur fils Charles William Grant devient le premier baron d'origine autant britannique que française à porter le titre. Même si le régime seigneurial est aboli en 1854, les Grant continuent officieusement à se transmettre le titre de baron. En 1880, Charles Colmore Grant demande à la reine de reconnaître son titre. Exceptionnellement, elle accepte et en fait un titre britannique[1]. À partir de ce moment, les barons de Longueuil ne vivront plus au Québec. De nos jours, la ville de Longueuil continue d'attacher une certaine importante à cet aspect historique singulier. En 2002, elle demande au baron Raymond Grant le droit d'utiliser son blason pour la municipalité[2]. En 2007, la Société historique et culturelle du Marigot, menée par l'historien Michel Pratt, obtient le renommage officiel de l'île Verte (située en face du Vieux-Longueuil dans le fleuve Saint-Laurent) en îlot de la Baronnie pour ancrer géographiquement le nom dans le territoire[3] Liste des barons
Descendance de Charles Le MoyneDe la nombreuse descendance de Charles Le Moyne, premier seigneur de Longueuil, subsistent aujourd’hui deux branches : « Longueuil » et « Sérigny ».
Ligne de succession
LégitimitéEst légitime ce qui est conforme à l'acte fondateur (lettres patentes de Louis XIV du qui stipulent que le titre de baron de Longueuil se transmet aux descendants français de Charles Le Moyne : "Erection en baronnie de la seigneurie de Longueuil en faveur de Charles Lemoyne de Longueuil donné à Versailles, le vingt-sixième du mois de janvier, l'an de grâce mil sept cent, et de notre règne, la cinquante-septième - signé Louis". Archives de Québec). Que la famille Grant porte le titre de baron de Longueuil est donc une incohérence historique. En , à la demande de Charles Colmore Grant, la Couronne britannique, en la personne de la reine Victoria, reconnaît le titre de baron de Longueuil. L'avis suivant est paru dans le London Gazette. « The Queen has been graciously pleased to recognize the right of Charles Colmore Grant, Esquire, to the title of Baron de Longueuil, of Longueuil, in the province of Quebec, Canada. This title was conferred on his ancestor, Charles Le Moyne, by letters-patent of nobility signed by King Louis XIV in the year 1700[6]. » ArchivesLe fonds d'archives de la Famille Grant de Longueuil est conservé au centre d'archives de Montréal de Bibliothèque et Archives nationales du Québec[7]. Notes et références
Bibliographie
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