BalisageDans le domaine maritime, le balisage désigne l'ensemble des marques ou balises fixes ou flottantes placées en mer ou à terre qui indiquent aux navires les dangers et le tracé des chenaux d'accès aux ports et abris. On distingue le balisage latéral ou marquage latéral, utilisé pour définir le tracé des chenaux de navigations, et le balisage cardinal, marquage cardinal, marque cardinale ou plus couramment cardinale qui indique la route (Nord, Est, Sud, Ouest) à suivre pour éviter un danger grâce à des repères fixes ou des bouées. Ce terme est issu des points cardinaux (qui donne cardinale au féminin singulier). Le balisage désigne également les règles (formes, couleurs) qui doivent être utilisées pour concevoir les balises. Le balisage respecte, dans l'ensemble des pays ayant une façade maritime, les règles définies par l'Association internationale de la signalisation maritime (AISM-IALA). Depuis 1980, une variante de ces règles est appliquée aux Amériques (Antilles incluses), au Japon et en Corée. Dans ces pays, dits de la zone B, la couleur du balisage latéral est inversée[1]. Les balisesDe manière générique une balise est définie comme un objet flottant ou fixé au fond de la mer ou à terre, permettant de faciliter la navigation ou de signaler un danger, ou un chenal. Il peut s'agir d'une balisage flottant (bouées de formes et tailles diverses : bouée de canal, bouée charpente ou fuseau), ou d'un balisage fixe (espar[2], tourelle maçonnée). Hormis les espars et les bouées de chenal, les balises sont généralement surmontée d’une superstructure, maintenues à leurs positions par des lignes de mouillage reliées à des ancrages (corps morts). Un « voyant » (partie supérieure en forme de sphère, de cône ou de croix) coiffe le corps de bouée et éventuellement, en dessous du « voyant », un « feu » permet d'identifier la balise de nuit. La signification de la balise est fournie par la couleur du corps, la forme, la couleur du voyant et dans certains cas la forme du corps. La nuit le feu, visible généralement sur plusieurs milles, permet d'identifier la balise par son rythme, sa couleur[3]. Certaines balises sont équipées de signaux phoniques de brume actionnés par la houle (une simple cloche, une corne) ou par une source d'énergie telle qu'une batterie alimentée par un panneau solaire ou une bouteille de gaz. Les balises d'atterrage des grands ports ou situées sur des grands axes de navigation (une vingtaine en France) peuvent être munies d'un système racon : il s'agit d'un émetteur transmettant un signal en forme de lettre du code morse sur la longueur d'onde 3 cm (voire 10 cm pour certains) correspondant aux fréquences utilisées par les radars de navigation. Sur les écrans radars des navires apparaît alors l'écho de l'amer accompagné du signal en clair du type Morse. Ce système permet de confirmer l'identification de l'amer. L'AIS remplace peu à peu les racons[réf. nécessaire]. Le balisage est de 2 types :
Le système cardinalLes marques cardinales sont au nombre de quatre et servent à baliser un danger par rapport à un point cardinal.
La position du noir sur le corps de la balise correspond ainsi à l'orientation des pointes du voyant. Quant au rythme des feux, il faut s'imaginer non plus un compas mais le cadran d'une horloge : (continu) – (3) – (6+1) – (9).
La disposition des couleurs et des triangles indique de quel côté laisser la balise : Cardinale Nord (passer au nord)
Cardinale Est (passer à l'est)
Cardinale Sud (passer au sud)
Cardinale Ouest (passer à l'ouest)
Le système latéral
Les marques latérales servent à baliser un chenal, une approche de la terre. Leur voyant indique toujours de quel côté laisser la balise en rentrant ou en sortant du port. En zone A (définie plus loin)
Moyen mnémotechnique pour la Zone A
UN TRICOT VERT ET DEUX BAS SI ROUGES UN chiffre impair, TRI comme tribord, CO surmonté d'un cône, VERT couleur de la bouée DEUX chiffre pair, BAS comme bâbord, SI surmonté d'un cylindre, ROUGES couleur de la bouée Les différentes zonesLe balisage latéral présente une inversion de couleur mais pas de voyant selon la zone de navigation :
Les autres marquesDanger isoléLa marque danger isolé signale un écueil peu étendu, situé généralement à l'endroit où est positionnée la balise. La balise peut être laissée indifféremment à bâbord ou à tribord.
Eaux sainesLa marque d'eaux saines indique que les eaux sont libres de tout danger dans les parages. Elle marque également une reconnaissance pour l'atterrissage, un point intermédiaire avant de s'engager vers un chenal d'accès, un Dispositif de séparation du trafic (DST).
Marque spécialeLes marques spéciales sont utilisées dans différents cas : zone d'exercice militaire, présence d'un câble ou d'un oléoduc sous marin, zone de dépôt de matériaux, zone réservée à la pêche, etc.
Marques de plageLes marques de plage sont toutes de couleur jaune et ne se différencient que par leur forme. Elles ne possèdent ni voyant, ni feu.
Marques d'épaves en cas d'urgenceMise en place en 2006 à la suite du naufrage du navire Tricolor dans le pas de Calais, cette marque est de couleur bleue et jaune (rayures verticales) et son voyant est une croix verticale « + » (croix droite) de couleur jaune. Son feu est un feu alternatif à occultations bleu et jaune (abréviation internationale sur les cartes marines : OAL BuY) et sa période de 3 secondes. Si plusieurs marques balisent une épave, les feux des différentes marques sont synchronisés. Notes et références
Voir aussiBibliographie
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