Lalla Aïcha est née au Palais royal de Rabat. Elle commence son éducation à domicile et reçoit son certificat d’école primaire[3],[4], à la fois le certificat marocain et français[4], en 1943[3]. Elle poursuit sa scolarité au lycée de jeunes filles de Rabat[5] (aujourd'hui lycée Lalla-Aïcha)[6]. À l’âge de 14 ans, son père charge le doyen du salafisme au Maroc, Si Mohammed Belarbi Alaoui, de son éducation[7]. Le 6 janvier 1947, à Salé, elle inaugure une école de filles musulmanes[8] en présence d’Allal El Fassi et de son professeur Si Mohammed Belarbi Alaoui[8]. Elle obtient son baccalauréat en 1953[9],[10], puis choisit la France pour poursuivre des études universitaires en langues[11]. Mais elle est contrainte de les interrompre un moment[11], à cause de l’exil de sa famille[11] qui dura près de deux ans, jusqu’en 1955. Après le retour d’exil de sa famille, elle poursuit ses études à l’université de Rabat, où elle est diplômée d’une licence en langues en 1959[12]. Après avoir obtenu son diplôme, Lalla Aïcha commença à organiser des sociétés de femmes et des groupes de services sociaux[12].
Lalla Aïcha aime pratiquer l’équitation, que son père lui a apprise[10]. Un goût qu'elle partage avec sa petite sœur Lalla Amina, qui en est elle en revanche passionnée. Sportive, Lalla Aïcha est également passionnée de chasse et de natation, et ne cesse de rappeler l'importance de l'éducation physique à la jeunesse marocaine[12].
Elle est présidente de l'Entraide nationale de 1956[13],[14] à sa mort[15], une institution dominant les activités de secours et d'aide sociale au Maroc[16]. À sa fondation, en 1956, l'Entraide nationale regroupe la Ligue de protection de la mère et de l’enfant, la Ligue contre la tuberculose, le Croissant-Rouge et la Ligue contre l’analphabétisme[17]. Elle est active auprès du Croissant-Rouge, étant la présidente d'honneur de 1956 à 1967[18],[19]. Lalla Aïcha est ambassadrice du Maroc au Royaume-Uni (1965-1969), en Grèce (1969-1970) et en Italie (1970-1973)[20].
Mariages
Le 16 août 1961[21] à Rabat, elle épousé Moulay Youssef al-Yacoubi[21] ; de ce mariage naissent deux filles :
La même année, le 2 août 1972[21], elle épouse en secondes noces Moulay El Hassan ben Al Mehdi[21]. Ils n'ont pas de descendance ; elle devient veuve de son époux le 1er novembre 1984.
↑ a et b(en) Fatima Sadiqi, Women Writing Africa: The Northern Region, Feminist Press at The City University of New York, (ISBN978-1-55861-589-2, lire en ligne), p. 161.
↑Roger Coindreau et Charles Penz, Le Maroc: Maroc français, Maroc espagnol, Tanger, Société d'éditions géographiques, maritimes et coloniales, (lire en ligne), p. 60.
↑ a et bMaurice Borrmans, Statut personnel et famille au Maghreb de 1940 à nos jours, Walter de Gruyter GmbH & Co KG, (ISBN978-3-11-081952-6, lire en ligne), p. 176.
↑Pierre Corval, Le Maroc en révolution, Éditions T.C., (lire en ligne), p. 47
↑(en) Revue Internationale de la Croix-Rouge Et Bulletin Des Sociétés de la Croix-Rouge: Supplement, Comité international de la Croix-Rouge, (lire en ligne), p. 56