Élève de Boichard père et de Théodore Gudin (1802-1880)[2], Auguste Borget débute au Salon de 1836 où il expose jusqu'en 1859 les œuvres réalisées au cours de ses voyages.
Auguste Borget a parcouru la Suisse et l'Italie dès 1833. Le peintre voyageur commence son tour du monde en 1836. Il durera quatre ans. Borget visite ainsi, outre les Amériques, les îles Sandwich puis l’Asie, avec les Philippines, la Chine, Macao — où il réside d'octobre 1836 à mai 1837[3] — et les Indes, d’où il ramène de nombreux dessins et aquarelles.
Son périple autour du monde le conduit à bord de l’Henry Clay en Amérique du Nord et en Amérique du Sud, puis en Extrême-Orient, les Indes étant la dernière étape de son tour du monde. En 1840, il écrit à son ami Honoré de Balzac : « les médecins m'ont condamné à regagner la France[4]. »
En 1842, dans un volume dédié à Louis-Philippe, Borget publie notamment La Chine et les Chinois avec 26 pages de texte et 32 planches lithographiées à deux teintes, ainsi que deux petits recueils de lithographie dont un de 12 lithographies, Fragments d'un voyage autour du monde, et l'autre sur Vichy. Le ministère de l'Intérieur lui commande un grand paysage de l'Inde et le roi Louis-Philippe lui fit acheter quatre tableaux (Souvenir de voyages) qui ont disparu pendant le sac de Neuilly en 1848.
Charles Baudelaire salue son talent au Salon de 1846 : « […] Monsieur Borget a une couleur brillante et facile ; ses tons sont frais et purs[6] ». Et Balzac écrit dans un article paru en 1842 dans La Législature : « Borget pourrait être le Jacquemont de la Chine. Ce ne serait pas une faute au gouvernement français que de lui confier la mission d'aller y achever son œuvre […] Il a dans le style un peu de cette douce malice qui assaisonne le récit et le fait digérer[7],[8] »
Scène entre un indien et un buffle, dessin d'après nature ;
Vigie pour l'incendie, à Calcutta, dessin d'après nature ;
Farniente chinois intérieur d'une villa.
1843 : Rue de Clives à Calcutta. (médaille d'or de troisième classe).
1844 :
Mosquée dans le territoire d'Assam-Vallée de l'Acacongua (Chili) ;
Halte de Gahutchos dans un pataguol, au pied de la cordillère, près de San Felipe de Los Andes.
1845 :
Pont chinois près d'Amoy, le jour de la fête des lanternes ;
Vue de Rio de Janeiro, prise de San Domingo, d'après nature ;
Le matin à Bénarès (Bengale), d'après nature.
1846 :
Promenade d'une grande dame chinoise ;
Bords de l'Hoogly (Bengale) ;
Habitation d'un fakir sur les bords du Gange ;
Mosquée dans les faubourgs de Calcutta ;
Temple birman dans l'île de Poulo Penang (détroit de Malacca), peintures ;
Désert entre Cordova et Mendoza (Argentine) ;
Rue de Valladolid, à Lima (Pérou) ;
Vue de Notre-Dame de la Gloire, à Rio de Janeiro ;
Fougère, arbre sur les versants du Corvado (Brésil), dessin à la mine de plomb.
1847 :
Vue générale de Rio de Janeiro ;
Village sur les bords de la Jummah (Bengale) ;
Bords du Passig, à Manille, peintures d'après nature.
1848 :
Environs de Dacca (Bengale) ;
Vieille mosquée près d'Allahabad (Bengale) ;
Chinois disant la bonne aventure dans le grand temple de Macao ;
Restaurant ambulant chinois ;
Enfants chinois en récréation ;
Déménagement dans la province du Fokien.
1849 :
Mandarin disgracié mendiant avec sa famille sous les murs de son ancienne résidence ;
Caravansérail dans le Delhy (Inde anglaise).
1850 :
Village indien près de Mirzapoor (Bengale) ;
Habitations près de Sasseram ;
1857 : Au Bengale, peinture.
1859 :
Boutique de barbier dans la ville de bateaux, à Canton ;
Environs de Dordrecht (Hollande).
Itinéraire d'Auguste Borget établi d'après ses dessins et des écrits
Les informations suivantes proviennent principalement de : Carnet de voyage Auguste Borget, Musée de l'Hospice Saint-Roch à Issoudun [exposition du 8 février au ].
et des relevés fait dans tous les dessins identifiés par Monsieur GIORDANA jc