August MackeAugust Macke
August Macke, né le à Meschede (province de Westphalie) et mort le à Perthes-lès-Hurlus (Marne), est un peintre expressionniste allemand. BiographieIl est le fils d'August Friedrich Hermann Macke, un ingénieur des ponts et chaussées, et de Maria Florentine. Son père, artiste dans l'âme, était très doué en dessin et en musique. En 1887, peu après la naissance d'August, la famille Macke s'installe à Cologne, puis fin 1900, emménage à Bonn. Le jeune Macke poursuit sa scolarité au Realgymnasium de Bonn, mais il n'est guère motivé car, déjà, il n'a que la peinture en tête — comme l'écrira plus tard son épouse et biographe, Elisabeth Gerhardt. C'est en 1903 qu'August Macke a rencontré sa future femme, sur le chemin de l'école. Ce fut le coup de foudre et, sous prétexte de faire le portrait de Walter, le frère d'Elisabeth que Macke a connu au Kreuzgymnasium, il réussit à s'introduire dans la famille Gerhardt. Un privilège qui le mènera au mariage avec Elisabeth six ans plus tard. Macke commença ses études artistiques en à l'académie des Beaux-Arts de Düsseldorf et en 1905, il n'hésite pas à s'inscrire aux cours du soir de l'école des Arts décoratifs, où une plus grande liberté de travail sur des sujets du quotidien (plantes, animaux…) lui convient mieux que les sujets académiques. En 1906, Macke quitte l'académie qui, selon lui, n'a plus rien à lui apprendre, et découvre en 1907 « la modernité française » : l'impressionnisme. Cette découverte modifie sa perception de la vie et de la peinture. Il se rend à plusieurs reprises à Paris pour découvrir sur place les œuvres d'Édouard Manet, Degas, Toulouse-Lautrec, Seurat, Pissarro, ainsi que la vie parisienne sur les boulevards, dans les parcs et les cabarets. Ces nouveautés lui inspirent de nombreuses esquisses dans lesquelles il exprime sa façon de percevoir le caractère éphémère de l'apparition et la fixation précise d'une impression spontanée. En été 1907, de retour à Bonn, imprégné d'« impressionnisme », Macke choisit de travailler en plein air et réalise la petite esquisse à l'huile, Arbre dans un champ de blé. Après un court séjour à Berlin dans l'atelier de Lovis Corinth, où il peint quelques toiles, il entreprend de voyager en France et en Italie pour approfondir ses connaissances artistiques et acquérir quelques œuvres pour la collection Koehler. En octobre 1908, Macke commence son service militaire et n'a guère le temps de peindre. Libéré de ses obligations militaires en 1909, il épouse Elizabeth Gerhardt, nièce du collectionneur Bernhard Koehler qui finance ses travaux. Pour leur voyage de noces, ils se rendent à Paris, où il peint son célèbre Autoportrait au chapeau. En , les Macke rentrent à Tegernsee où les conditions de vie et le calme de la campagne environnante permettent à August de produire pas moins de deux cents tableaux. Cette période est considérée comme le premier sommet du parcours artistique de Macke. L'œuvre de Macke connaît grâce à une « purification et une maturation stylistique », une « réorientation décisive ». En cette fin d'année 1909, Macke, admirateur de Cézanne, peint deux portraits de son épouse, Femme de l'artiste au chapeau et Portrait aux pommes, dans lesquels on retrouve, en plus de l'influence de Cézanne, l'influence des principes de composition des fauves, dont les principaux représentants étaient Henri Matisse, André Derain, Maurice de Vlaminck, Raoul Dufy et Kees van Dongen. En 1911, le citadin qu'est August Macke et son épouse décident de retourner à Bonn. Les toiles issues du début de cette nouvelle période sont définitivement de facture fauve. Ses nouveaux contacts avec son ami Franz Marc, Vassily Kandinsky et les autres artistes du Cavalier bleu (Der blaue Reiter) apportent à Macke une nouvelle impulsion artistique. Bien qu'ayant sa propre perception de ce mouvement artistique novateur, August Macke participe de façon active avec Vassily Kandinsky à l'élaboration de l'almanach du Cavalier Bleu de 1912. Il apporte sa pierre à l'édifice en réunissant les images de la partie ethnographique de l'album et en commentant une étude sur les masques africains dans laquelle il établit la correspondance entre l'art des peuples primitifs et celui de l'Europe moderne. Macke participe à l'exposition du Cavalier bleu chez Thannhauser, à Munich en . Le résultat de l'exposition le déçoit énormément et il « rompt ses relations avec Vassily Kandinsky et le Cavalier bleu » allant jusqu'à les caricaturer dans sa toile de 1913, Caricature du Cavalier bleu, sorte de pamphlet pictural dans lequel il n'hésite pas à égratigner son ami Franz Marc, Vassily Kandinsky lui-même, ainsi que le galeriste Herwarth Walden, qui avait pris le Cavalier bleu sous sa protection en l'exposant pour le rendre vendable dans sa galerie berlinoise. La « spiritualité intellectuelle » de Kandinsky s'oppose à la « contemplation des choses » de Macke ; « la page est tournée ». En 1913, Macke déménage en Suisse, où il connaît une année très fructueuse, centrée sur les motifs de la nature et de l'homme. Lors d'un court voyage en Tunisie (financé par Bernhard Koehler) avec Paul Klee et Louis Moilliet, il peint de nombreuses aquarelles et prend beaucoup de photographies qui lui serviront de support par la suite pour d'autres peintures à l'huile. Sa dernière peinture, Adieu, revêt une dimension prophétique. Macke est mobilisé le dans le 160e régiment d'infanterie. Il est tué sur le champ de bataille, en Champagne le , à l'âge de 27 ans. Il repose au cimetière militaire allemand de Souain[1] dans une tombe pour plusieurs personnes[2]. Principales œuvres
Galerie
Cote de l'artiste
Notes et références
Voir aussiBibliographie
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