Atherina boyeri pontica (Eichwald, 1838) - Mer Noire et mer d'Azov
Atherina boyeri caspia (Eichwald, 1838) - Mer Caspienne
Description
Atherina boyeri mesure jusqu'à 200 mm. Corps allongé, mâchoire supère. Deux nageoires dorsales, la première se situe à peu près à la moitié du corps, la deuxième au dernier tiers.
Habitat
Atherina boyeri peut se rencontrer indifféremment en eau de mer, en eau saumâtre et en eau douce.
Des bancs peuvent se former très près du rivage, ce poisson est pêché afin de servir d'appât à de plus gros poissons.
Alimentation humaine
Ce poisson est consommé traditionnellement en friture sous le nom de jol, joels ou mangetout[4].
En Tunisie, l'athérine est consommée après séchage avant d'être grillée et incorporée dans des sauces. Elle est un élément incontournable de la cuisine du sud du pays sous le nom d'ouzef[5] , en particulier dans la région de Gabès. Pêchée dans la région côtière de Gabès à la seine de plage ou la seine tournante[6], l'athérine juvénile se retrouve en mélange de proportions variables avec d'autres poissons de petite taille comme l’anchois Engraulis encrasicolis par exemple[7]. Protéine des pauvres, ces poissons séchés entrent dans la composition de l'Harrisset Ouzef[8],[9] ou sont ajoutés au couscous[10],[11] en particulier la version gabésienne de couscous M'hakkek[9], sauces et berkoukech locales.
Étymologie
Son nom spécifique, boyeri, lui a été donné en l'honneur de Guillaume Boyer[12], naturaliste, poète, mathématicien et médecin originaire de Nice, mort vers 1355[13].
Publication originale
Risso, 1810 : Ichthyologie[14] de Nice, ou histoire naturelle des poissons du Département des Alpes Maritimes. p. 1-388[15] (texte intégral).
↑ l'ouzef tunisien est constitué de petits poissons séchés contenant de l'athérine mais le même terme désigne au Yemen des petits poissons séchés constitués en majorité de sardines voir ouzef(ar)