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Les Ariki des îles Cook (te ui Ariki o te Kuki Airani) sont, selon les traductions voire la conception que chacun peut en avoir, les chefs coutumiers, les rois ou souverains des différentes tribus (vaka) des Îles Cook. Même si leur pouvoir a évolué au cours du temps, ceux-ci tiennent toujours une place importante dans la vie sociale insulaire, leur titulaire bénéficiant en outre d'un prestige indéniable parmi la population. Bien qu'ils s'en défendent, ils conservent également un certain pouvoir d'influence y compris sur la vie politique et économique du pays. Certains Ariki tentèrent par le passé, avec plus ou moins de succès, d'intégrer la vie politique classique[1]. La Chambre des Ariki est l'instance représentative officielle et institutionnelle des chefs au sein de l'État.
Les titres d'ariki sont très convoités : outre le prestige qu'ils confèrent, ils sont également associés à du foncier. Pour ces raisons, ils font quasiment à chaque succession l'objet de batailles juridiques entre différentes branches de la famille. Bien souvent, l'origine du conflit vient du fait que chaque Ariki avait avant l'époque missionnaire plusieurs épouses, si bien que les descendants de ces différentes épouses, qui sont donc légitimement issus de la lignée de l'ancêtre fondateur, réclament régulièrement leur part du gâteau. Dans l'absolu, le titre doit revenir à l'aîné(e) de la famille, autrefois celui de la première épouse. Une autre procédure consiste en la désignation par l'Ariki de son propre successeur par le mode dit du reo iku. La succession doit ensuite et selon la tradition être confirmée par le Aronga Mana, c'est-à-dire les mataiapo[2]et les rangatira de chaque vaka[3], bien qu'en cas de conflits ce soit le plus souvent le tribunal qui tranche la question. Depuis le milieu du XIXe siècle, le titre d'Ariki est aussi ouvert aux femmes[4].
Rarotonga
Rarotonga est subdivisée en trois "vaka" (tribus) que se partagent 6 ariki. Tous sont membres de la Chambre des ariki
Historiquement, trois chefferies (les Ngati Te Akatauira, les Ngati Nurau et les Ngati Paruarangi) se partagent les îles d'Atiu, Mauke, Mitiaro et Takutea, désignées sous l'appellation générique des Ngaputoru. Les Atiu revendiquent la souveraineté sur le quartier de Patutoa à Papeete alors que 9 personnes ont contribué à l'achat de Patutoa : quatre Atiu Pute, Tauranga, Paulo..., quatre Mauke Tearikiaua, Tearikiou, Raua, Ieremia et un Mitiaro Paruparu alias Kairae. La terre TEHOA sise à Papeete a été transcrit en 1868 au nom de Pauro à Pauro, Parua à Hurau et Mana à Tiaputa, la terre TEIRIIRI sise à Papeete appartenait à Teremoemoe, femme de Pomare II, achetées par des émigrants des îles Cook venus travailler à la plantation de cannes à sucre de Mahina de l'Écossais John Brander. Teiriiri a été transcrit le 12 août 1872 au nom de M.M. Parua à Nurau et Pauro à Pauro ont déclaré ne savoir signer et l'acte a été signé par Mana à Tiaputa. Les propriétaires sont décédés, cela fait 100 ans et quelques années, la succession n'a jamais été faite. Les rois de Atiu ont nommé trois moururu représentant trois chefferies, mais ils ne sont pas propriétaires. « Depuis cette époque et jusqu'à aujourd'hui, les habitants du quartier de Patutoa, qu'ils soient Atiu, Mauke ou Mitiaro venus s'y installer, se doivent de suivre la règle des leaders du quartier de Patutoa, qui détiennent leur pouvoir des trois chefferies »[6][réf. incomplète]. Les derniers prirent le contrôle et se partagèrent les îles voisines sans doute dans le courant du XVIIIe siècle. Dans l'absolu, les trois chefs d'Atiu ont le titre d'Ariki et sont des tiaki de leurs terres (gardiens des terres), ainsi que les chefs de Mauke et Mitiaro sont gardiens de leurs terres et sont des Ariki à part entière chez eux. Avant de parler des Ngaputoru (Atiu, Mauke, Mitiaro), il faut chercher l'histoire de chaque île (Akaina, Eturere, Tangapatoro, et les enfants des deux Iles).[Quoi ?] Maintenant les locataires qui habitent ces terres demandent la régularisation de ces terres.
↑Dernièrement ce fut par exemple le cas de Tou Travel Ariki qui échoua à se faire élire au Parlement aux élections générales de 2006
↑Titre coutumier désignant les chefs des sous tribus (tapere)
↑Généralement décrit comme les propriétaires terriens, ils peuvent dans certaines tribus être également à la tête de Tapere (sous tribu)
↑Il semble néanmoins d'après certains récits oraux que, à Pukapuka et peut-être sur d'autres îles, il arriva parfois que des femmes obtiennent le titre y compris en des temps reculés
↑En août 2006, les membres de la Chambre des Ariki avaient souhaité que les problèmes de succession liés à ce titre soient réglés pour leur prochaine réunion devant avoir lieu en août 2007, au Palais Makea, siège de cette chefferie. Ce qui ne fut pas le cas
↑« Mei taua tuatau e tae mai ki teia nei, ko te au tangata e noo i roto i Patutoa, te Atiu o Papa Purutu, o Papa Puru Aka, o Papa Maki Pia, o Tamarua, Mama Po, o Mama Ri, Mama Tavita, o Tata, o Ngaro, Mama Matavare, Mama Upoko (Coco), kopaki te Mauke Koringo o Papa Tuiau, Tere mama ruau o Nora, Papa Kuraia, o Papa Tamarua, Papa Tutai e te Mitiaro o Mama Tekura, Mama Mii e tetai ua atu tangata e noo ki reira, ka aru rai ratou i te ture akaere o roto i Patutoa, mei tei tika i te au Ariki o Ngaputoru ». "Atiu e enua e tona iti tangata" (1993) p.20
↑En 1982, Jane Tararo, prédécesseur de l'actuel Ariki, déclara dans le Cook Islands News qu'elle souhaitait que sa tribu soit désormais appelée 'Are Toa. "Atiu an island community", collectif, 1984
↑Te Rangi Hiroa (Peter Buck) écrit ces deux titres Whainga-aitu et Whakaheo s'inspirant en cela de la graphie du maori de Nouvelle-Zélande, les deux sons étant proches. "Ethnology of Manihiki and Rakahanga" Bulletin du Bishop Museum, 1932.