Apium nodiflorumApium nodiflorum
Ache nodiflore Apium nodiflorum, Ache noueuse, Faux cresson de fontaine, Ache faux-cresson ou Ache nodiflore (autrefois aussi dénommée Berle nodifolore[1]), est une plante vivace hémicryptophytique, pluri-annuelle, de la famille des Apiaceae. SynonymesSelon Tropicos, cette espèce a pour synonymes[2]:
DescriptionAppareil végétatifL'ache faux cresson est une plante vivace, glabre, à tiges ascendantes ou couchées, radicantes aux nœuds inférieur, creuses, striées, rameuses. Elle fait de 30 centimètres à 1 mètre de haut[3]. Les feuilles sont pennatiséquées, à segments ovales-lancéolés, inégalement dentés, dépassant les ombelles. Appareil reproducteurLa période de floraison va de juillet-octobre. Les fleurs hermaphrodites d'un blanc un peu verdâtre sont groupées en ombelles d'ombellules. Les ombelles sessiles ou à pédoncules plus courts que les rayons, ont 4 à 12 rayons et sont opposées aux feuilles[3]. L'involucre est en général nul et rarement à 1-2 folioles caduques. L'involucelle est à folioles scarieuses. La pollinisation entomogame donne des fruits ovoïdes de type akène qui assurent une dissémination hydrochore des graines[4]. Habitat et répartitionC'est une espèce des zones eutrophisées, des zones de suintement de ruisseaux, ou dans les eaux stagnantes de faible épaisseur. Hélophyte, elle a comme habitat type les cressonnières flottantes européennes. Son aire de répartition est eurasiatique méridionale[4]. Confusions possiblesLa berle dressée (Berula erecta) pousse dans les mêmes milieux et les feuilles sont quasi identiques. Il est rapporté qu’en général les feuilles de berula erecta possède plus de paires de pennes (folioles) qu’apium nodiflorum. Cependant les phénotypes étant nombreux, l’observation des ombelles permet une identification plus fiable que celle des feuilles. Les caractéristiques les plus distinctives de l’ombelle de la berle dressée sont son pédoncule plus long et la présence d’un involucre. Tandis que l’ombelle de l’ache noueuse est brièvement pédonculé, parfois même sessile. Enfin il ne possède généralement pas d’involucre[5]. Apium nodiflorum, quand elle est tondue (ou variété prostrée) peut très facilement être confondue avec sa proche et rare parente Apium repens. Apium repens se distingue de A. nodiflorum par les caractères suivants :
Causes anciennes de confusion dans la détermination : A. nodiflorum ssp. repens (Jacq.) Bonnier a été synonyme de A. repens [6], mais certaines flores ont aussi autrefois désigné par ce trinôme des formes exondées partiellement rampantes d’A. nodiflorum.
UtilisationsAlimentaireLes feuilles et les tiges sont comestibles. Les meilleurs parties sont les jeunes feuilles et les jeunes pousses. Elles sont utilisées comme légume et principalement crues dans les salades, ou plus rarement comme condiment cuit pour aromatiser les soupes et les ragoûts . Ce végétal est traditionnellement consommé à travers plusieurs pays méditerranéens tels que l'Espagne, le Portugal, l'Italie, ainsi qu'en Corse où elle est surnommée "lavone". Sa consommation est également attestée en Turquie, en Jordanie, au Liban et à Chypre[8]. Au Maroc il rentre parfois dans la composition du beqoula[9], un plat printanier sans viande, plutôt rural et particulièrement apprécié dans les zones montagneuses. MédicinaleLa plante est une bonne source de vitamine E et B9. Elle possède une bonne activité antioxydante de par sa teneur en quercétine[10]. Comme de nombreuses autres apiacées, elle possède des vertus digestives et anti-inflammatoires pour l'estomac. Une décoction de la plante entière était appliquée localement pour traiter l'eczéma dans le Sud de l'Espagne[8]. L'huile essentielle d'Apium nodiflorum, riche en limonène (27.72 %), p-cymène (23.06%), myristicine (18.51%), et β-pinène (6.62%), a montré une activité notable contre Helicobacter pylori[11]. ToxicitéBien que répertoriée comme une plante comestible dans plusieurs études ethnobotaniques, des personnes signalent une certaine toxicité[12]. En raison de sa teneur en acide oxalique, sa consommation doit être modérée pour les personnes sujettes aux calculs rénaux. Selon Rodet et Baillet (1872), elle n'est pas particulièrement appétence pour le bétail[1]. ÉcologieLes herbiers de cette espèce, alors souvent associée au rubanier et/ou à des renoncules sont utilisés comme abris et supports par diverses espèces notamment d'amphibiens et de libellules[13] jusque dans les ruisseaux et c'est par exemple l'une des 3 plantes (avec le rubanier et Ranunculus flammula) qui a été identifiée en 1990 par J. Haury et JL Baglinière de l'INRA comme statistiquement reliée à une présence accrue des alevins de truites entre 0 et un an (quand le substrat n'est pas trop fin), de même pour les truitelles de 1 an (mais alors associées à un plus grand nombre d'autres plantes[14]). Notes et références
Voir aussiArticles connexesLiens externes
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