Né dans une famille de la petite bourgeoisie bisontine,
il fait ses etudes à l'École nationale d'Arts-et-Métiers de Châlons-sur-Marne, promotion 1847
Antonin Fanart part pour la Suisse en 1849 pour étudier l'art et la peinture à Genève. Peintre paysagiste, il voyage beaucoup en Suisse, en Savoie et en Franche-Comté, des régions dont il tire les sujets de plusieurs de ses œuvres. Sa première exposition a lieu en 1854 à Genève, avant d'exposer au Salon de Paris en 1857. Peu après, il crée un journal intitulé Le Doubs, s'opposant fermement au Second Empire. Par ce biais il s'implique dans l'émergence des idées socialistes radicales, alors même qu'en échos à Paris sa cité s'inscrit dans un projet de Commune de Besançon[2]. Il devient le sous-préfet de Montbéliard à la chute de l'Empire (1871). Antonin Fanart repart vivre à Besançon, ville où il est conseiller municipal, après son mariage en 1866.
Des ennuis de santé, de famille et d'argent ternissent la fin de sa vie, mais Antonin Fanart continuera à peindre jusqu'à la fin de sa vie. Il s'éteindra à Besançon le d'une maladie de cœur, dans la ville qui le vit naître et à laquelle il a fait don d'une partie de ses œuvres[4].
Trois périodes peuvent être distinguées dans son œuvre[5].
1849-1859
Pendant cette période, Fanart choisit Genève plutôt que Paris pour étudier la peinture auprès du paysagiste François Diday qui lui a transmis son amour de la montagne. Dès 1854, à 23 ans, il expose à Genève des paysages de montagne[6],[7]. En 1858, a lieu à Besançon, sa ville natale, une exposition de peinture dont il est l'un des organisateurs. Mais dès ce moment, les différences avec l'école helvétique sont remarquées. L'élève se désintéresse des paysages grandioses ou sublimes qui plaisent au romantisme de son maître Diday, pour préférer des sites plus simples, dont il exprime la lumière et la poésie discrète[8].
1859-1880
Antonin Fanart obtient sa notoriété avec l'exposition de son tableau Crépuscule dans la plaine des rocailles en 1860 à Besançon puis en 1861 au Salon de Paris au Palais des Champs Élysées où il obtient une mention honorable[8]. On le retrouve au Salon de [9].
Il s'inscrit dans la lignée de l'École de Barbizon de [10], mais, plus que Barbizon, ce sont les paysages accidentés de la Savoie, du Jura, de la Franche-Comté qui lui inspirent ses effets de lumière.
1880-1903
Sans renier sa période précédente, il produit certains tableaux en atelier, des grands formats plus élaborés. Sur la fin de sa vie, certaines de ses œuvres font alors écho à l'impressionnisme[11].
Parmi ses œuvres on peut citer :
Crépuscule dans la plaine des Rocailles (Savoie), en 1860[12] ;
↑L’article 1er du statut précise qu’il s’agit d’une association dont le siège est celui de l’Union Comtoise, 8 rue d’Alsace à Besançon. L'Union Comtoise avait été fondée par Antonin Fanart.
↑Fanart a convaincu le peintre Jean Gigoux de céder ses tableaux à la ville de Besançon.
↑ a et bAgache Annie, « La montagne dans l’œuvre du paysagiste Antonin Fanart », Histoire de l'art, N°5-6, Iconographie. pp. 87-98, (www.persee.fr/doc/hista_0992-2059_1989_num_5_1_2319)
↑Annie Agache, Antonin Fanart - Paysagiste franc-comtois du XIXe siècle (1831-1903), Éditions Cêtre et Musée des beaux-arts et d'archéologie de Besançon, 1994, p. 19-20.
Annie Agache, Antonin Fanart. Paysagiste franc-comtois du XIXe siècle (1831-1903), Éditions Cêtre et Musée des beaux-arts et d'archéologie de Besançon, 1994, 142 p. (ISBN9782878230505).