« “ Ah, Sire ! ”, s'écria le duc de Gramont, “ si le monstre eût tiré une ligne plus bas ? - Eh bien, mon ami ”, répondit Louis XVIII avec le plus grand sang-froid, “ une ligne plus bas, le Roi de France s'appelait Charles X.”[5] »
Il émigre avec sa famille en Angleterre, où il sert au 10e hussards : il y est connu sous le simple nom de capitaine Gramont[2].
En 1801, il succède à son oncle Antoine VII de Gramont, mort le 17 avril 1801 (27 germinal an IX) à Compiègne sans laisser de postérité masculine, et devient, de droit, le 8e duc de Gramont.
Le duc de Gramont partage l'exil du roi jusqu'en 1814. Il rentre en France avec le duc d'Angoulême, dont il est le premier aide de camp, et, à sa rentrée en France, il reprend auprès du roi les fonctions de capitaine des gardes qu'il a exercées sous Louis XVI, et qu'il continue depuis sous Charles X[5].
Lors du procès du maréchal Ney[6], il fait une déposition relativement modérée, mais, vote pour la mort. Par la suite, il défend les prérogatives de la royauté plus que les libertés octroyées[2].
Il est fait aussi gentilhomme de la Chambre du Roi et, par ordonnance du 31 août 1817, duc-pair héréditaire[7].
En 1818, il est impliqué, avec le duc de Mouchy et le prince de Poix, en homicide involontaire et complicité d'homicide involontaire commis sur la personne du feu comte de Saint-Morys (fils de St-Morys)[7]
Écartelé : au 1, d'or au lion d'azur armé et lampassé de gueules (Gramont) ; au 2 et 3, de gueules à trois flèches d'or, posées en pal, empennées et armées d'argent (d'Aster) ; au 4, d'or à la levrette (ou lévrier[14]) accolée et bouclée d'azur, à la bordure de sable, chargée de huit besants d'or (Aure). Sur le tout, de gueules à quatre otelles d'argent (Comminges).[13],[14],[15]
Abbé d' Ormancey, Illustrations de la noblesse européenne, (lire en ligne) ;
Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France : des grands dignitaires de la couronne, des principales familles nobles du royaume et des maisons princières de l'Europe, précédée de la généalogie de la maison de France, vol. 7, L'auteur, (lire en ligne)
↑ a et bLes procès de la Cour des Pairs : L'affaire Saint-Morys, « L'affaire Saint-Morys » (consulté le )
↑ a et bFrançois-Xavier Feller, Biographie universelle, ou, dictionnaire historique des hommes qui se sont fait un nom par leur génie, leurs talents, leurs vertus, leurs erreurs ou leurs crimes, vol. 4, J. Leroux, Jouby, (lire en ligne)
↑Raymond Ritter, La Maison de Gramont 1040-1967, tome second, Bayonne, Les Amis du Musée Pyrénéen, , p. 504-553
↑(en) Alexander Mikaberidze, The Russian Officer Corps of the Revolutionary and Napoleonic Wars : 1792-1815, New York, Casemate Publishers, , 480 p. (ISBN978-1-932714-02-9, BNF41233797, lire en ligne)