Qualifié de « Faulkner méditerranéen »[1] par la presse française (L'Express) et comparé à Camus par la revue américaine Harvard Review, le nom d'Anouar Benmalek a parfois été cité dans la liste des écrivains nobélisables[2].
Membre fondateur du Comité algérien contre la torture, il a été l'un des éditeurs du Cahier noir d'Octobre[4], recueil de témoignages sur les tortures commises par l'armée et la police algériennes sur les manifestants des émeutes d'octobre 1988 en Algérie.
Il est l'auteur de romans lui ayant valu la haine et les appels au meurtre d'intégristes de tous bords (religieux après Ô Maria, nationalistes après Le Rapt)[réf. nécessaire].
Doué d'un « art de visionnaire »[5], et « d'un imaginaire romanesque exceptionnel »[6], certains le considèrent comme « le plus grand écrivain algérien depuis Kateb Yacine »[7].
« Chef-d’œuvre profond et délicat »[8], son livre des origines Tu ne mourras plus demain est un « grand chant d'amour »[9] consacré à sa mère.
« Roman de la barbarie généralisée »[10], Fils du Shéol tisse le lien entre le génocide des Juifs et des Tsiganes et le premier génocide du siècle, celui des Héréros. « Révélation, immense coup de cœur »[11], ce « livre d'une force, d'une grandeur, d'un bouleversement comme il n'est pas possible»[12] fait d'Anouar Benmalek, d'une part, le premier écrivain arabe à consacrer un roman à la Shoah[13] et, d'autre part, le premier romancier tout court à évoquer aussi longuement et aussi précisément le génocide des Héréros.
« Roman polyphonique, profondément humain... aux sentiments puissants »[14], « 450 pages portées par un souffle rare »[15], L'Amour au temps des scélérats, Grand Prix SGDL de la fiction 2022[16], est « l’un des romans les plus gonflés de cette rentrée [2021], qui n’hésite pas à créer une fiction foisonnante à partir de la désastreuse situation syrienne et s’autorise à mêler les différents registres, à faire cohabiter le tragique et le burlesque, le sarcasme et l’effroi »[17], faisant ainsi preuve « d'une confiance renversante dans la littérature »[17].
Rakesh, Vishnou et les autres nouvelles, Éd. Enal, 1985, Alger
Ludmila, roman, Éd. Enal, 1986, Alger
Les amants désunis, roman, Éd. Calmann Lévy, 1998, Paris ; Éd. Livre de Poche, 2000 ; Prix Mimouni 1999 (traduit en 10 langues, sélections Fémina et Médicis).
L'enfant du peuple ancien, roman, éditions Pauvert, , Paris ; Ed. Livre de Poche, 2002 ; Prix des auditeurs de la RTBF (Radio Télévision Belge) 2001, Prix RFO du livre 2001, Prix BeurFM-Méditerranée 2001, Prix Millepages 2000 (sélection Fémina, sélection rentrée littéraire 2000 Libraires et lecteurs de la Fnac, sélection du journal Le Soir de Bruxelles, sélection France Télévision, sélection Côté Femmes… traduction en 8 langues)
L'amour Loup, roman, Éd. Pauvert, , Éd. Livre de Poche, 2004, Paris
Chroniques de l'Algérie amère, Éd. Pauvert, , Paris
Ce jour viendra, roman, Éd Pauvert,
Ma planète me monte à la tête, poésie, Fayard,
L'année de la putain, nouvelles, Fayard, 2006
Ô Maria, roman, Fayard, 2006
Vivre pour écrire, entretiens, Éd. Sedia,
Le Rapt, roman, Fayard, 2009 (traduit en anglais, Abduction, Arabia Books, 2011 ; traduit en italien, Il rapimento, Éd. Atmosphere libri, )
Tu ne mourras plus demain, récit, Fayard, 2011
Fils du Sheol, roman, Calmann-Levy, 2015
L'amour au temps des scélérats, roman, Emmanuelle Collas, 2021
L'auteur a également contribué, entre autres, aux ouvrages collectifs suivants :