Fondatrice de théories sur l’imaginaire linguistique (en linguistique) et sur la sémiologie des indices (en sémiologie), elle se distingue également par ses travaux sur Les Aspects de la langue orale des enfants à l'entrée au cours préparatoire en 1983 et sur la féminisation des noms de métiers, ainsi que ses divers travaux sur la différence sexuelle et la différenciation sexuée, l’identité et les langues, l’humour et les stéréotypes dans les dessins de presse.
Biographie
Née en 1940, elle commence sa carrière en tant que professeure de français en lycée en 1964. Elle soutient sa thèse de doctorat d'État en 1979 sous la direction d’André Martinet, innovant en sociolinguistique avec des enquêtes phonologiques à grande échelle[2]. Elle est élue professeure à l’Université Paris-Descartes[3] et dirige 24 thèses durant sa carrière[4].
Elle a écrit un ouvrage sur L’écriture de “Shoah”, analyse du film et du livre de Claude Lanzmann en 2008[3].
Publications
Thèse
La variété et la dynamique d'un français régional (Poitou). Études phonologiques. Analyses des facteurs de variation à partir d'enquêtes à grande échelle dans le département de la Vienne (Poitou), Paris, Université de Paris V, thèse de doctorat d'État, sous la direction d'André Martinet, trois volumes, 1164 p., 1979
Livres
La femme invisible (sur l'occultation des femmes dans le langage) [« Femeia invizibilà (sau despre invizibilitatea femeii în limbaj) »] (trad. Doîna-Mihaela Sava, préf. Maria Carpov), Iași, Editura Universităţii « Alexandru Ioan Cuza », (ISBN973-9149-78-2), p. 133 p.
« La mise en scène gestuelle », dans Le débat télévisé, « Le geste », p. 93-101
« Du gestuel : remarques théoriques, descriptives et méthodologiques », dans Le débat télévisé, « Le geste », p. 267-282
Qu'est-ce qui se passe...Traumatisme. Événement. Transmission, 1er Colloque de psychanalyse actuelle [10], Paris, 25-, Texte du colloque établi par M. Weinstein et A.-M. Houdebine (dir.), Le temps du non, no 10/11, Paris, n° spécial colloque, avril-septembre, 213 p., 1991.
La féminisation des noms de métiers. En français et dans d'autres langues, Paris, L'Harmattan, 198 p. et dans cet ouvrage, Préface, p. 11-15 et « De la féminisation des noms de métiers », p. 17-39, 1998.
L'imaginaire linguistique, Paris, L'Harmattan, coll. « Langue et parole », 152 p. et dans cet ouvrage, « L'imaginaire linguistique : un niveau d'analyse et un point de vue théorique », p. 9-21, 2002.
Hommage à Claudine Normand, Paris, Ophrys, 101 p. et dans cet ouvrage, « Une rencontre », p. 1-12, 2010.
Le sens et ses hétérogénéités, « Mémoire d'outre tombe : De l'irréparable à l'irreprésentable », Paris, éd. du CNRS, sous la dir. d'H. Parret, p. 257-273, 1991.
Articles
Revues nationales
« Trente ans de recherche sur la différence sexuelle ou Le langage des femmes et la sexuation dans la langue, les discours, les images », Langage et société, n° 106, Hommes/femmes : Langues, Pratiques, Idéologies, Paris, MSH, p. 33-61, déc. 2003[11]
« De l’imaginaire linguistique à l’imaginaire culturel », La linguistique, vol. 51, n° 1, p. 3-39, 2015.
Revues internationales
Blityri, II, 1, « De la subjectivité en sciences du langage (linguistique et sémiologie) », Bologne, Edizioni ETS, p. 1-10 (et en ligne sur le site de la revue Blityri), 2013
Revues d’université
Annales de la Section de Linguistique, Université de Poitiers, sous la dir. de Claude Hagège, « La prononciation du français contemporain. Esquisse descriptive d'une synchronie régionale », p. 37-58, 1974
Articles divers
« Variétés régionales et dynamique phonologique. Leur prise en compte dans une pédagogie de la langue orale », in Cahier des Annales de Normandie n° 15, 1983, Dialectologie et littérature du domaine d’oïl occidental : actes du colloque tenu à l’Université de Caen en , pp. 155-163, fév. 1981[12]
Langage et société, n°106, déc. 2003, Hommes/femmes : Langues, Pratiques, Idéologies, « Trente ans de recherche sur la différence sexuelle ou Le langage des femmes et la sexuation dans la langue, les discours, les images », 2003[11]
Communications et langages, 177, « Linguistique, sémiologie, sexuation », entretien avec Karine Berthelot-Guiet et Stéphanie Kunert, p.111-124, 2013[13]
↑Valérie Brunetière, « Anne-Marie Houdebine-Gravaud (éd.), La féminisation des noms de métiers. En français et dans d’autres langues », Mots. Les langages du politique, no 78, , p. 155–155 (ISSN0243-6450, lire en ligne, consulté le )
↑Anne-Marie Houdebine, « Variétés régionales et dynamique phonologique. Leur prise en compte dans une pédagogie de la langue orale », Annales de Normandie, vol. 15, no 1, , p. 155–163 (DOI10.3406/annor.1983.3901, lire en ligne, consulté le )