Anna de La GrangeAnna de La Grange A atriz Lagrange como Norma (Anna de La Grange en Norma) par Louis-Auguste Moreaux, Museu Nacional de Belas Artes
Anna de La Grange de Stankowitch (Paris, - Paris 9e, [1]) est une soprano colorature et compositrice française. Elle était l'une des chanteuses d'opéra les plus connues au XIXe siècle[2],[3]. BiographieAnna de La Grange nait à Paris le 24 juillet 1825 dans une famille aisée[4], semble-t-il fille d'un facteur de piano[3]. Elle côtoie durant son enfance Paganini et la cantatrice Maria Malibran, amis de la famille[5]. À partir de 1839, elle commence à prendre des cours auprès de Marco Bordogni qui déclara « qu'elle égalerait , si elle ne dépasserait pas, les plus éminentes cantatrices du jour »[6] et lui conseille d'abandonner le piano, qu'elle avait appris avec Camille-Marie Stamaty, pour le chant[3]. En 1840, elle fait ses débuts officiels à l'opéra à Paris au Théâtre Renaissance, où elle apparait dans l'opéra Le Duc de Guise) de Friedrich von Flotow[7]. Pour aider son père ruiné, elle décide de devenir chanteuse et part à Milan pour se former[8]. Après deux années où elle rencontre des difficultés pour vivre, elle fait ses débuts avec succès dans le deuxième rôle de Nabucco de Giuseppe Verdi[9]. Au cours des quatre-vingt représentations consécutives de Nabucco, un étudiant, amoureux de la prima donna, tente par jalousie de son succès d’empoisonner Anna de La Grange[10]. Elle suit les cours de Francesco Lamperti dans cette ville[7]. Elle parcourt alors l'Italie et c'est à Bologne qu'elle rencontre Rossini. Il lui donne des leçons pendant dix-huit mois et elle apprend avec lui les rôles les plus difficiles du répertoire opératique[11]. En 1847 elle part à Trieste, puis Rome, Padoue et enfin Venise où elle chante durant plusieurs saisons[12]. En juin 1848 elle se marie à Venise avec un gentilhomme russe, le comte de Stankowitch[13]. En 1848 des troubles politiques la forcent à partir à Vienne[14]. Elle y chante plusieurs mois avant que Giacomo Meyerbeer vienne la chercher pour un engagement pour l'Opéra de Paris[15]. Après des difficultés pour quitter Vienne à cause de la révolution autrichienne de 1848, elle arrive à Paris le 4 novembre 1848, six ans après l'avoir quitté[16]. Elle débute à Paris dans le rôle de Desdemona dans Otello de Rossini[17]. Enceinte, elle doit quitter plusieurs mois la scène et donne naissance à une fille[17], Marie Thècla[18]. Elle part ensuite en tournée en France[17]. En 1850, à la suite d'un marché avec Meyerbeer qui la veut pour son Prophète, elle repart à Vienne, puis, en mars, part pour sept mois à Pesth où elle joue seize fois par mois et où elle doit réapprendre ses rôles en hongrois[19]. On la voit ensuite sur les scènes de Berlin, Königsberg, Dantzig, Brême, Hambourg avant de revenir à Pesth le 19 juillet 1851[20]. Elle part brièvement à Londres avant de revenir à Vienne du 19 août 1852 au 1 mars 1953[21]. Elle repart ensuite à Paris où elle rencontre de nouveau le succès[21]. À la demande de son mari elle va chanter en octobre 1853 à Saint-Pétersbourg puis à Moscou pour six semaines avant de revenir faire un concert d'adieu à Saint-Pétersbourg ; elle enchaine à Varsovie puis une nouvelle fois Moscou[22]. Elle embarque ensuite pour New York où elle chante Violetta lors de la première américaine de La Traviata de Verdi 1856[23],[22]. Elle poursuit une grande carrière aux États-Unis et prend même en 1867 la direction du Théâtre-Italien de New York[3]. Elle apparait également au Brésil et en Amérique du Sud (1857-1858)[7]. Sa carrière opératique terminée elle revient vivre définitivement à Paris en 1870 où elle continue à en tant que chanteuse de mélodie et professeur[24],[3]. Durant la commune de Paris elle offre ses services comme infirmière car les salles de concert se transforment en ambulance ; elle officia à l'ambulance du Théâtre-Italien[24]. Francis Thomé épouse sa fille Thècla de Stanckowich, veuve du prince Ghika, en 1875[18]. Anna de La Grange meurt le 23 avril 1905 à Paris[7]. Elle était également compositrice. Notes et références
Bibliographie
Liens externes
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